
Maine-et-Loire
Angers
Château d’Angers et Tapisserie de l’Apocalypse
Idéalement situé sur un promontoire qui domine la rivière de la Maine, la gigantesque forteresse aux 17 tours de schiste et de calcaire construite au XIIIème siècle s’étend sur près d’un demi kilomètre. Aux XIVème et XVème siècles, le château est habité par des princes puissants de la famille royale de France : les ducs d'Anjou. Ils font édifier de splendides bâtiments de style gothique flamboyant au centre du château qu'ils rénovent et installent à Angers une vie de cour florissante. Amoureux des arts, ils commandent des œuvres comme la tapisserie de l’Apocalypse. 103 mètres de long sur 4,50 mètres de haut, 74 scènes, un tissage virtuose, des détails saisissants, des personnages expressifs, un récit fantastique évoquant la guerre, la pollution, la maladie, la famine, la mort, mais aussi l’espoir. Unique au monde, ce chef d'œuvre de l’art médiéval, illustration du texte de l’Apocalypse de Saint Jean, est inscrit depuis 2023 au registre Mémoire du Monde de l’UNESCO, au même titre que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Du haut des remparts du château classé Monument historique en 1875 et ouvert au public depuis 1948, les visiteurs profitent d’un panorama unique sur la ville d’Angers sans oublier les nombreux jardins du domaine, protecteurs de la biodiversité : jardin régulier de buis et d’ifs, vigne, potager, roseraie, jardin d’hortensias, jardin suspendu avec des plantes médicinales, tinctoriales ou maléfiques. Conservation et valorisation de la faune et de la flore valent à la forteresse d’être labellisée Refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) depuis 2015.
Loire-Atlantique
Guérande
Remparts de Guérande
Construits essentiellement au XVème siècle sur la base de vestiges plus anciens, les remparts de Guérande sont érigés au lendemain du sac de la ville de 1342, en pleine guerre de succession du duché de Bretagne, à la demande de Jean de Montfort, alors prétendant au trône breton. Le chantier s’étale sur un siècle et demi, les vestiges des différentes phases de construction témoignent de l’adaptation rapide à l’évolution de l’artillerie qui transforme les archères en canonnières. Menacée de démantèlement au lendemain de la Révolution au profit de nouveaux projets d’aménagement urbain, l'enceinte fortifiée est classée Monument historique en 1877. Exemple de l'architecture militaire bretonne du Moyen-Âge, elle court sur 1 300 mètres de courtines dont seulement un tiers a gardé son chemin de ronde et son couronnement de mâchicoulis. Ponctuée de six tours, elle est percée aux points cardinaux de quatre portes charretières -la porte Saint-Michel qui abrite depuis 1928 le musée de Guérande labellisé Musée de France, la porte Vannetaise, la porte Bizienne et la porte de Saillé- et d’une poterne ouverte au XIXème siècle, la poterne du Tricot. Des douves et un boulevard viennent renforcer ce dispositif défensif visant à protéger la ville médiévale. Un tiers des remparts est accessible à la visite depuis la porte Saint-Michel : au nord jusqu’à la tour Sainte-Anne, au sud jusqu’à la tour Saint-Jean. Il est également possible de se balader au pied des remparts et de faire ainsi le tour de la cité médiévale. Sans oublier de découvrir les monuments érigés intra-muros : la collégiale Saint-Aubin, la chapelle Notre-Dame-la-Blanche et l’hôtel-Dieu Saint-Jean. Ayant préservé ses remparts dans leur intégralité, l’enceinte fortifiée de Guérande est l’une des mieux conservées de France et la plus complète de Bretagne.