Le monument préféré des Français 2025

Les deux monuments en compétition dans le Centre-Val de Loire

Eure-et-Loir

Illiers-Combray

Maison de Tante Léonie - Musée Marcel Proust

Entre 1877 et 1880, le jeune Marcel Proust passe ses vacances à Illiers, en Eure-et-Loir. Notable de la IIIème République, son père, Adrien Proust, n’oublie pas sa ville natale et y emmène régulièrement sa famille en villégiature, notamment à Pâques. Marcel Proust séjourne dans la maison bourgeoise de sa tante paternelle, Élisabeth Amiot, et de son mari, Jules. Cette dernière lui inspire le personnage de Tante Léonie. Le goût des madeleines trempées dans du thé qu’elle lui offre fera ressurgir des années plus tard les souvenirs d’enfance de l’écrivain. L’évocation de ces séjours apparaît au début du cycle romanesque que constitue À la recherche du temps perdu, particulièrement dans Du côté de chez Swann où la ville apparaît sous le nom de Combray. Baptisée Maison de Tante Léonie, la demeure est ouverte au public dès 1954. Classée Monument historique en 1961, elle est léguée en 1976 à la Société des Amis de Marcel Proust, association reconnue d’utilité publique qui a pour mission de promouvoir et faire connaître l’œuvre de l’écrivain. En 1971, pour le centième anniversaire de la naissance de Marcel Proust, la ville d’Illiers est rebaptisée Illiers-Combray, illustration des points communs qui existent entre la ville réelle, Illiers, et la ville de fiction, Combray. Labellisée Maison des Illustres et Musée de France, la Maison de Tante Léonie-Musée Marcel Proust est, comme son nom l’indique, la reconstitution, aussi fidèle que possible, de la maison familiale que Proust a pu connaître, et un musée consacré à l’écrivain, le seul au monde qui lui est exclusivement dédié.

Maison de Tante Léonie - Musée Marcel Proust

 

Indre-et-Loire

Chenonceaux 

Château de Chenonceau

L’histoire de France retient Chenonceau comme le “château des Dames” en référence au grand nombre de figures féminines qui l’ont façonné depuis le XVIème siècle. Du château médiéval originel, il ne subsiste que le donjon : la Tour des Marques. En 1513, Katherine Briçonnet dirige les travaux d’édification. Le château est embelli et agrandi successivement par Diane de Poitiers, la maîtresse du Roi Henri II qui lui offre en cadeau, puis par la Reine Catherine de Médicis, qui imagine l’incroyable galerie à deux étages édifiés sur le pont qui enjambe le Cher. Inspiré d’un palais vénitien et littéralement posé sur la rivière, le château de Chenonceau dessine un ensemble architectural fascinant et unique au monde. Chef d'œuvre de la Renaissance, le monument se distingue par la richesse de son histoire, de ses pièces iconiques - grande galerie, chapelle, chambres, salons et cuisines royales- et ses collections de tableaux de grands maîtres, de tapisseries et de mobilier. Indissociable de son parc de 80 hectares, le château est entouré de somptueux jardins historiques, d’un labyrinthe, d’un jardin musical destiné au jeune public et d’un potager des fleurs. Chenonceau abrite un atelier floral unique en France : deux fleuristes officient chaque jour pour imaginer les bouquets qui ornent les pièces du monument, tout au long de l’année. Ouvert à la visite depuis 1913 par la famille Menier qui en est propriétaire, le château de Chenonceau fait partie depuis 2017 du périmètre du Val de Loire classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Château de Chenonceau
© Marc Jauneaud

 

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