PHILHARMONIA

Édito de France 2

Dessiner « le plus court chemin d'un cœur à l'autre »

Beaucoup pensent que la musique classique n'est réservée qu'à une élite, quand ils ne pensent pas qu'ils en sont exclus. Beaucoup pensent que la musique classique, c'est forcément chiant (dixit Hélène Barizet, notre héroïne). 

À France Télévisions, nous avons tout de suite voulu croire que la musique classique, l'arène d'un orchestre symphonique, les destins d'une cheffe et de celles et ceux qu'elle dirige étaient un formidable terreau romanesque, propice à une série forte, captivante et nourrie d'histoires de transmission, de partage, de quête de grandeur, de pouvoir et d’absolu au prix de sacrifices, de dépassements et de trahisons.

Avec Philharmonia, il y avait de quoi raconter, regarder, entendre et ressentir. De quoi offrir un voyage émotionnel inattendu à notre public. De quoi dessiner « le plus court chemin d'un cœur à l'autre », comme l'écrivait le grand chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus à propos de la passion de sa vie. Ce plus court chemin de nos cœurs vers les vôtres, n'est-il pas l'essence même de notre métier de passeurs d'histoires ?

De l’écriture au tournage jusqu’à la postproduction, Philharmonia n’a jamais cessé de s’enrichir dans toutes ses ambitions narratives et artistiques.

Cette aventure, car c'en est bien une, est une somme de générosité et de talents conjugués, étape après étape. La productrice Rose Brandford Griffith rêvait d'une telle série depuis des années avec constance et pugnacité. La créatrice et productrice artistique Marine Gacem a donné naissance à des femmes puissantes et tourmentées et à des hommes se débattant avec leurs sentiments, toutes et tous pris dans le tourbillon de leurs passions et de leurs démons intérieurs. Louis Choquette leur a donné vie avec une réalisation puissante et élégante, organique et sensuelle. Et Alain Bonnet, le producteur exécutif, a rendu tout cela possible quand Étienne Perruchon et Eduardo Noya ont créé une partition inspirée et envoûtante. Sans compter ses magnifiques interprètes – au premier chef desquels Marie-Sophie Ferdane, complexe et magnétique – qui, toutes et tous, donnent force et vérité aux personnages...

Pour toutes ces raisons, Philharmonia est une véritable série de service public, une série de créateurs et d'artistes, de techniciens de grande valeur, mettant la musique à disposition du grand public en jouant des codes du récit populaire. Bon voyage à toutes et tous en compagnie de Philharmonia.

 

François Hitter, conseiller de programmes de France 2, et Anne Holmes, directrice de la fiction de France Télévisions