AUX ANIMAUX LA GUERRE

AUX ANIMAUX LA GUERRE - LES 3 SOIRÉES

Trois soirées de deux épisodes de 52 minutes, suivis d’un documentaire au plus près de celles et ceux qui luttent au quotidien pour sauvegarder l’emploi sur leurs territoires ou qui font face à la violence ordinaire.   

ÉPISODE 1

AUX ANIMAUX LA GUERRE

C’est une petite vallée dans les Vosges, avec une dernière usine au milieu, Vélocia, qui maintient encore tout le monde à flot.

Dans cette usine, Martel, ouvrier syndicaliste, fait des extras comme videur dans une boîte du coin pour boucler ses fins de mois. Pas loin, il y a Rita, l’inspectrice du travail revenue de tout. Elle picole un peu trop et croit toujours aux causes perdues. Et puis il y a aussi Jordan, l’ado qui trompe son mal de vivre en roulant trop vite sur les départementales et multiplie les conneries pour les beaux yeux de la belle Lydie. Il y a encore Patrick Locatelli, le père de Jordan, ouvrier chez Vélocia, qui fait des rallyes pour oublier son destin d’ouvrier.

Pas loin, dans une ferme isolée, vivent Bruce, un faux caïd sous stéroïdes qui fait le videur avec Martel, sa frangine Lydie, la bombasse du lycée, et leur grand-père, un vieil homme vivant dans son passé.

Tout ce petit monde se croise, vit, espère, aime et craint pour les lendemains. Et puis un beau jour, alors que Martel vient de prendre la tête du comité d’entreprise de sa boîte, sa direction annonce un plan social. Et tout bascule.

ÉPISODE 2

Pour Martel, la situation devient compliquée. D’un côté, il est pris en tenailles dans l’organisation du plan social de Vélocia, entre une direction qui veut fermer vite et pas cher et ses collègues qui ne lui font pas confiance. De l’autre, ses problèmes d’argent deviennent insoutenables. En effet, la luxueuse maison de retraite où sa mère est hébergée est très coûteuse et un abruti a embouti sa voiture un soir de concert alors qu’il faisait le service d’ordre du Sphinx, la boîte de Molina. Acculé, il en vient à piquer dans la caisse du comité d’entreprise pour réparer les dégâts. Pas grand-chose, mais un premier pas est franchi.

De son côté, Rita doit recueillir son frère, Greg, jeune homme séduisant et glandeur, éternel gamin qui vient de se faire larguer. La cohabitation est difficile, d’autant que Rita a toujours veillé à rester seule. Pourtant, elle ne vit pas cloîtrée. Elle voit des hommes, elle leur plaît. D’ailleurs, quand le secrétaire du CE de Vélocia vient lui demander conseil pour le plan social qui se déroule dans son usine, il y a comme de l’électricité dans l’air.

Bruce, le petit dealer bas du front, a des projets. Fatigué de vendre des cachetons à la sauvette à la sortie du Sphinx, il rêve de faire des affaires avec les Benbarek, des grossistes, des gens dangereux qui lui ont proposé un deal. C’est comme ça qu’une drôle d’idée va se glisser dans ce monde d’ouvriers, de braves types à cours de solutions…  

Du fil à retordre

52 minutes
Un film d’Anne Gintzburger
Une production Chasseur d’Étoiles 

du fil à retordre

 

On les appelle « les Bleuforêt » et elles font la fierté des Vosgiens. Elles sont les héritières de la grande histoire des filatures, du tissage et de la confection de la région Grand Est. Trente ans ont passé depuis cette vague furieuse qui a emporté tant d’usines. Mais, dans les Vosges, elles aussi ont voulu résister et se réorganiser. Quelques dizaines de femmes, parmi les dernières ouvrières du textile en France. Voilà pourquoi l’histoire des ouvrières « Bleuforêt » est romanesque et conquérante.

ÉPISODE 3

AUX ANIMAUX LA GUERRE

Bruce et Martel finissent par commettre l’irréparable. Sur un trottoir de Strasbourg, ils kidnappent cette fille superbe que les Benbarek leur ont désignée. Pour les deux hommes, ce rapt devait être la solution à leurs problèmes… mais tout part en vrille. Car la jeune femme échappe à la surveillance de Bruce.

Alors qu’elle est sur la route, de retour d’une inspection dans un restaurant du coin, Rita voit une jeune femme jaillir à moitié nue des bois, courant comme une folle, complètement paumée. Elle la recueille et la soigne. Elle s’appelle Victoria, ne parle pas un mot de français et a subi des violences.

Bruce disparaît de la circulation en se terrant et Martel se retrouve seul avec les conséquences du kidnapping raté. L’étau se resserre. Heureusement, il y a Rita. Comme ils occupent leur usine, les ouvriers ont mis la main sur des courriers que la direction de Vélocia a adressés aux supérieurs de l’inspectrice. Dans ces mails, on lui reproche d’être un peu trop proche des syndicats, de manquer de professionnalisme. Martel lui communique ces preuves. C’est surtout l’occasion de la revoir.

ÉPISODE 4 

Un jour qu’il passe voir sa mère, Martel découvre que les Benbarek lui ont rendu une petite visite. Il comprend le message. Il doit retrouver la fille coûte que coûte.

De son côté, Jordan n’arrive à rien avec Lydie. Il se rabat donc sur sa copine Nadia. Il n’en fallait pas plus pour que Lydie s’intéresse à lui.

Quant à Rita, les problèmes qu’elle rencontre avec sa hiérarchie prennent un tour vraiment alarmant. La direction de Vélocia a porté plainte contre elle. Elle se retrouve mise en cause dans les médias. L’affaire remonte jusqu’au ministère.

Un soir, elle et Martel se donnent rendez-vous dans un bar. Ils sont tous deux enferrés dans de tels problèmes que cela finirait presque par les amuser. Tandis que le monde autour d’eux se défait, leur histoire se noue.

À Strasbourg, Tokarev, l’ancien proxénète de Victoria, est parvenu à identifier les kidnappeurs. Il sait où les trouver. Bien que se sachant en phase terminale, il compte régler ses comptes avant de mourir.

Bavures, moi policier j'ai tué un homme

64 minutes
Un film de Mustapha Kessous et Luc Golfin
Une production Premières lignes

 

bavures

 

La police a une part d'ombre, sa violence, qu’elle refuse d’aborder.
Sans filtre, des policiers ont accepté de raconter leur histoire de bavure. Anciens flics, ils ont tué un homme lors de drames survenus à Paris et dans des banlieues difficiles depuis 1986. Ces témoins rares, permettent de retracer des cas emblématiques de violences policières ou perçues comme telles, de les éclairer avec ceux qui en sont les auteurs et qui, d’ordinaire, ne s’expriment jamais.

Une plongée dans le tabou absolu de la police française.

ÉPISODE 5

Benoît LINDER / STORIA TELEVISION / FTV

Rita a été agressée chez elle. C’est Martel qui l’a retrouvée. Jimmy, le second de Tokarev, récupère Victoria. Ce dernier, qui sent ses forces l’abandonner, décide de faire un exemple et de la corriger lui-même. C’est l’effort de trop. Il s’effondre sous le nez de Jimmy, qui comprend que le règne de son boss touche à sa fin.

Pour Martel, tout continue. Les Benbarek le menacent plus que jamais. À l’usine, son impuissance face à la direction le rend fou. Et puis un drame vient s’ajouter aux autres : le décès de sa mère. Martel ne tient désormais plus qu’à un fil : Rita. Quand elle sort de l’hôpital, il la convainc de venir vivre chez lui le temps qu’elle se remette. Mais, entre eux, il y a ces mensonges, toute cette violence et ces silences.

De son côté, Lydie, à la suite du drame qui l’a frappée, sombre dans une dépression. Mais Jordan est trop amoureux pour la lâcher. Alors, lorsqu’elle lui propose de tout lâcher, les deux adolescents partent sur les routes, sacs au dos, et le flingue de Bruce que Lydie a récupéré dans la BM de son frère.

ÉPISODE 6

Rita vit chez Martel, mais se demande de plus en plus qui est cet homme qu’au fond elle ne connaît pas. En fouillant dans ses tiroirs, elle découvre une photo compromettante, et tout bascule. Rita s’en va. Cette fois, le syndicaliste est seul, pour de bon. Toute la violence remonte. Il n’a plus de bride. La rage devient une solution.

À l’usine, alors que les autres prêchent la modération et la conciliation, il craque et en vient aux mains. Il picole, rentre ivre et trouve Tokarev chez lui, plus mort que vif. Ce dernier, abandonné par ses forces, ses hommes, menacé de toutes parts, lui fait une proposition.

Rita est quant à elle décidée à faire le jour sur ce qui s’est passé. À Strasbourg, sur les boulevards et dans les cafés, elle mène son enquête et parvient à retrouver la piste de Victoria. C’est comme cela qu’elle apprend que sa protégée a été reprise en main. Elle est maintenant détenue dans cet étrange hôtel à la frontière allemande, là où Tokarev a ses quartiers.

Jordan et Lydie poursuivent leur échappée belle, mais se retrouvent vite sans argent. Pour se renflouer, ils volent une voiture dans une station-service. Les voilà en cavale. Ils continuent, jeunes, inconscients, éperdus…

La Bataille de l'acier

60 minutes
Un film d’Éric Guéret
Une production Bonne Pioche 

 

Un an. C’était le temps qui avait été donné aux employés de l’aciérie Ascoval pour sauver leur usine et leur avenir. Depuis que cette course contre la montre a été enclenchée, Éric Guéret suit la direction et les salariés qui mènent un combat acharné pour relancer leur activité et trouver un repreneur.
Au bout de plusieurs mois de sacrifices, un groupe franco-belge a fini par leur faire une proposition, mais dans la nuit du 22 octobre, les fours de l’aciérie ont été éteints brutalement, et avec eux les espoirs des 281 employés. Pour que le rachat puisse être effectif, ils ont encore besoin du soutien de leur principal actionnaire et de l’État qui ne sont pas encore décidés. Pour beaucoup, cette aciérie qui était l’histoire d’une vie, devient un enjeu de survie. Une lutte personnelle qui est aussi symbolique d’une problématique intrinsèque à ce film : la désindustrialisation française. Peut-on encore avoir de l’industrie lourde en France aujourd’hui ?

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