Webdocumentaire : La voix des sans voix

La Voix des Sans Voix

Résumés des épisodes

SAISON 1 : Une affaire d'Etat

Épisode 1 - Les lendemains de l'esclavage
Dans les années 1850, Gabrielle, « nouvelle libre » de Saint Pierre, raconte à son amie Solange, d’origine Sainte Lucienne, la Martinique post abolitionniste. Sa correspondance révèle la réalité d’une société en plein bouleversement et l’histoire des « engagés », celle des migrants indiens, africains et chinois.

Épisode 2 - Un si long voyage
Grâce à son nouveau statut d’écrivain public, Gabrielle n’est pas qu’une confidente. Elle est aussi un témoin privilégié de l’histoire des nouveaux migrants.  C’est ainsi qu’elle découvre les conditions de leurs voyages, très différentes selon leurs origines et la durée de leur engagement, 10 ans pour les Congos, 5 ans pour les Indiens, 8 ans pour les Chinois.

Épisode 3 - 30 ans de servitude
 Dans la seconde moitié du XIXème siècle et pendant 31 ans, le système de l’Engagisme, qui vise à baisser le coût de la main d’œuvre, règlemente sous contrat, la vie des travailleurs étrangers à la Martinique. Les connaissances que Gabrielle a pu conserver dans les plantations lui permettent de dévoiler les violences d’un système étatique, alimenté par les autorités coloniales locales. Ce système qui a pris le relai de l’esclavage, s’éteint en 1884, plombé par les crises sucrières.  

Épisode 4 - Un temps de créolisation... 1ère partie
En 1900, alors qu’un nouveau siècle commence, Gabrielle âgé de 67 ans, voit la naissance de la première grande grève ouvrière de l’île. C’est dans ce contexte que l’administration coloniale achève les rapatriements des engagés indiens, qui auront pu trouver un billet retour.  Ceux qui restent, apprennent à s’insérer dans une société régit par une stricte hiérarchie sociale et raciale.

Épisode 5 – Un temps de créolisation... 2ème partie
Les descendants de migrants restés dans l’île se sont appropriés le créole et la religion catholique pour mieux s’intégrer dans la société Martiniquaise. Pour beaucoup, la marche vers la citoyenneté française passe par l’impôt du sang versé sur les champs de bataille. Ainsi les originaires d’Inde devront attendre 1922.

Épisode 6 - La mosaïque des héritages
4 ans après le décès de Gabrielle, Tess, sa petite fille est devenue une artiste à Londres. Elle vient d’accepter la proposition d’embauche d’un club réputé de la Martinique. Alors que les effets de la grande crise de 1929 commencent à déferler sur l’Europe, les lettres que Tess envoie à sa grand-mère, raconte la migration en Angleterre de son amie Solange. Cette amie qui avait quitté la Martinique en quête de liberté, accompagnée d’une petite fille… c’était, la fille de Gabrielle, la mère de Tess.
 

SAISON 2 : La migration invisible

Épisode 1 – En quête des Amériques
Dans la Martinique des années 30, Tess prend le relai de sa grand-mère Gabrielle. Elle continue de rassembler les parcours de vie des migrants, comme un héritage qui ne doit pas disparaitre. Elle a 30 ans, quand elle découvre cette île dont elle a entendu parler enfant. Dans sa migration, les nouveaux migrants qu’elle rencontre, venus du Proche Orient, de Chine, d’Italie, s’inscrivent dans l’invisibilité.

Épisode 2 – An tan Robè
Tess poursuit l’œuvre de sa grand-mère : collecter les témoignages des migrants, arrivés au début des années 30. Dans le contexte de la seconde guerre mondiale, la Martinique de l’Amiral Robert (1939- 1943) est désormais celle de la censure, des privations de libertés et de nourriture, imposées par le gouvernement de Vichy.

Épisode 3 – Destins mêlés
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’assimilation et la départementalisation sont de toutes les revendications. L’espoir d’une égalité des droits avec l’hexagone est dans tous les esprits. Tess partage les souvenirs d’une famille d’origine palestinienne. Elle en a connu la première génération. Avec le temps, la deuxième génération fait preuve d’une étonnante résilience.

Épisode 4 – Une vie commune
La Martinique des années 50, bataille toujours pour l’égalité des droits avec l’hexagone. Avec Tess, la deuxième génération des migrants du Proche Orient, de Chine, d’Italie s’est construite une vie en Martinique. La plupart d’entre eux n’ont pas transmis à leurs enfants leur langue d’origine, plus préoccupés de réussir leur intégration.

Épisode 5 – L'autre génération
Pour la deuxième génération de cette migration, l’assimilation à tout prix est la règle dans les années 60 et 70. La Martinique de Tess prend un virage, où les transferts financiers et le niveau de vie des fonctionnaires garantissent une consommation de masse… de produits importés. La quasi-totalité des terres cultivables restent entre les mains d’un millier de possédants… La quête identitaire ne commence à s’imposer qu’avec la 3ème génération.

Épisode 6 – Liennaj
C’est à travers l’histoire de la troisième génération d’une famille palestinienne, que Tess fait découvrir à sa grand-mère le balancier de son époque. D’un côté, l’assimilation est poussée à outrance. De l’autre, ces excès dopent la quête identitaire et le courant de la créolité qui devient le témoin de la diversité martiniquaise. 

 

SAISON 3 : Chassé croisé

Épisode 1 - Une frontière si proche
En 1977, comme de nombreux étudiants, Marie, la fille adoptive de Tess, revient au pays. Le parcours de sa mère biologique dont elle ne sait rien malgré ses recherches, sinon qu’elle vient de Sainte Lucie, la pousse à se rapprocher des migrants de la Caraïbe. Saint-Luciens et Haïtiens composent désormais la migration la plus importante en Martinique, dans un contexte de fermeture des frontières nationales.

Épisode 2 - Des arrivées lointaines
Au début des années 80, Marie a 25 ans et s’exerce au journalisme dans une radio privée. Ses recherches la confrontent à une image en pleine mutation du migrant, en France et en Europe. La Martinique continue de voir s’installer des populations venues d’Europe, d’Afrique ou du Proche Orient, en quête de travail, ou pour des raisons familiales.  Leur niveau de formation et leur situation sociale plus élevés, facilitent leur installation et leur évitent les affres de la discrimination.

Épisode 3 – L’étape clandestine

Ce n’est pas le cas des migrations haïtiennes et saint-luciennes, des décennies 80 et 90. Dans l’hexagone, la question de « l’identité nationale en péril » s’est nourrie des sentiments négatifs des Français, de leur inquiétude sur l’avenir, des discours sur l’insécurité, présents depuis le milieu des années 70. Dans ce contexte, le durcissement du droit d’asile et du rapprochement familial, fait des nouveaux venus de la Caraïbe… des clandestins à la Martinique. 

Épisode 4 – Vivre chez soi

Le mot d’ordre général en France du verrouillage des frontières, pour empêcher l’entrée des « immigrés en situation irrégulière », s’est vite avéré dépassé. Pour Marie, il fallait se rendre à l’évidence. Les frontières ne peuvent être infranchissables et les intérêts économiques n’allaient pas dans le sens d’un refoulement des immigrés clandestins. A la Martinique, le rejet de certaines populations caribéennes a en fait débouché sur une autre réalité, celle de populations étrangères en voie d’insertion. Elles ont adopté un socle commun tout en conservant quelques particularités.

Épisode 5 – Le temps des sages

Que ce soit pour marquer pleinement leur “intégration” ou pour offrir une part d’eux à leur terre d’accueil, les familles de migrants ont toutes voulues laisser un héritage. La Voix des Sans Voix raconte l’histoire de deux sages dans la migration moderne. 

Épisode 6 – L’amour de la terre

Alors que les crises environnementales bousculent les prévisions consuméristes à travers le monde, à la Martinique, l’histoire de ces deux sages et de leur famille, se poursuit autour d’une valeur forte, celle de la préservation de la Terre et de la terre Martinique.