Infrarouge

La science a mauvais genre

Dès le dimanche 3 octobre sur france.tv et mercredi 6 octobre à 23.15 sur France 2

À l’occasion de la Fête de la Science, France Télévisions, partenaire de l’événement, propose une programmation spéciale sur ses antennes linéaires et non linéaires.

Aujourd’hui, les femmes ne représentent qu’un tiers des emplois dans les sciences, et parfois moins de 15 % dans les secteurs comme les mathématiques ou le numérique. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Avec un quotidien de plus en plus scientifique et technologique, sommes-nous prêt.e.s à accepter que le monde de demain soit façonné surtout par des hommes et pour les hommes ? Quelle société sommes-nous en train d'écrire ?

Ce film explore ces questions à travers les portraits de 4 femmes scientifiques françaises : Solène, ingénieure en génie mécanique sur les Chantiers de l'Atlantique ; Mathilde, chercheuse en biologie près du cercle polaire ; Agathe, développeuse en informatique, et Zoé, étudiante à l'École polytechnique. Ces scientifiques représentent les espoirs d'une génération qui en a assez d'une science qui a mauvais genre…

À travers leur quotidien, ces femmes dévoilent souvent un parcours du combattant, entre sexisme, défiance et plafond de verre. Elles se sentent illégitimes, et souffrent du stéréotype qui pèse sur elles : en sciences, les filles seraient moins douées que leurs homologues masculins. Un cliché faux, mais qui pénalise les femmes, comme le montre le film lors d’une expérience sous IRM... Le documentaire donne aussi la parole aux hommes, comme au lauréat de la médaille Fields Cédric Villani, qui alerte sur l’aggravation des inégalités.

Heureusement, des solutions existent pour ouvrir la porte des sciences aux femmes. Au sein de l’Éducation nationale bien sûr, qui doit susciter les vocations féminines, mais aussi à l’étranger. Le film nous emmène notamment en Suisse et en Norvège, où des mesures font enfin bouger les lignes.

Note d'intention

Les enjeux scientifiques sont devenus des enjeux de société : protection de l’environnement, réchauffement climatique, santé, contrôle des épidémies, alimentation... Les laboratoires de recherche et les entreprises technologiques sont les nouveaux lieux de pouvoir et d’influence où se dessine notre avenir. La science est également facteur de croissance, de richesse et d’emplois pour demain. Dans ces secteurs stratégiques, les femmes sont trop souvent absentes. Aujourd’hui, en moyenne, elles ne représentent qu’un tiers des emplois dans les sciences, parfois moins de 15 % dans les sciences dures (les STIM : science, technologie, ingénierie et mathématiques).

Pour celles qui tentent de se faire une place parmi les hommes, c’est souvent le parcours du combattant, entre sexisme et défiance. Elles se sentent illégitimes et souffrent des stéréotypes qui pèsent sur elles : en sciences, les femmes seraient moins douées que leurs homologues masculins… Un cliché faux, mais qui a la vie dure. Dans le secteur de la recherche, elles sont même confrontées à ce que les sociologues appellent aujourd’hui « le plancher collant », c’est-à-dire qu’elles accèdent rarement à des postes de direction. Le CNRS a même créé une mission pour se saisir du problème…

Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? En cause, de multiples facteurs, notamment les manquements de l’Éducation nationale, qui peine à susciter les ambitions scientifiques chez les jeunes femmes. Voire pire : les décourage. Mais ce manque de parité dans les sciences n’est pas qu’une question d’équilibre entre les sexes ; il touche à des enjeux plus graves qu’ailleurs… Aujourd’hui, plus de 85 % des personnes travaillant dans l’intelligence artificielle (IA) sont des hommes. Ce sont eux qui développent et qui codent les algorithmes qui décident de notre vie de tous les jours. Étant donné la part croissante des technologies dans notre quotidien, est-on prêt à accepter que le monde de demain soit façonné seulement par des hommes et pour les hommes ?

Mais comment changer la donne ? Comment faire évoluer les mentalités ? Et quel rôle doit jouer l’Éducation nationale ?

En France, et surtout à l’étranger (en Suisse, en Norvège), des solutions apparaissent pour ouvrir aux femmes les portes des sciences. Quotas, éveil et soutien des vocations à tous les âges, formation des éducateurs, lutte contre les stéréotypes. La place des femmes dans les sciences est aujourd’hui loin d’être assurée mais la bataille se mène tous azimuts.

En évoquant ces questions, ce documentaire espère alerter les jeunes générations, interpeller les professionnels de l’éducation et, surtout, donner aux jeunes femmes d’aujourd’hui l’envie d’être les scientifiques de demain, en se disant « pourquoi pas moi ? ».

 

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Présentation
 Marie Drucker

#INFRAROUGE

La science a mauvais genre

64 min

Un film inédit de
Laure Delalex

Auteurs
Thomas Levy
Laure Delalex


Production
J2F Production
APC Productions

Avec la participation de
France Télévisions

Pôle documentaires 
Renaud Allilaire
Sophie Chegaray
Julie de Mareuil


Directrice de l'unité documentaires 
Catherine Alvaresse

Sabine Lelièvre
Contact - France Télévisions
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