Thomas SOLIVERES (VOLTAIRE)
Edito de Georges-Marc Benamou

Pourquoi le jeune Voltaire ?

Jamais le propos du plus turbulent des philosophes des Lumières n’aura autant résonné avec notre époque ; qu’il se dresse contre le fanatisme religieux, qu’il se batte contre l’arbitraire de la Justice, ou contre l’arbitraire politique, il est d’aujourd’hui.

À chacune de ses grandes affaires, il joue sa vie, sa fortune et finit par faire bouger le monde.

Notre Voltaire est aux antipodes d’une certaine imagerie, propre à la fin du XXe siècle, où l’on voyait, sur nos billets de 10 francs, un petit vieux, sec et courbé, nous regardant avec de faux airs de Louis XI, dans un contre-jour inquiétant. Rien de plus faux ! 

Il ressemble plutôà ce portrait de lui, fameux lui aussi, de Fantin-Latour. Il est vivant, insolent, malicieux.

Il est vrai que l’on connaît moins ce jeune Voltaire, le héros épique, le combattant intrépide. Sa vie fut romanesque, faite d’aventures amoureuses, d’amitiés, de duels et de cavales. Et c’est dans ce mouvement permanent, grâce à une curiosité insatiable, une intelligence acérée qu’il devient le grand Voltaire, le flamboyant défenseur de la Tolérance et de la Liberté à l’orée de la Révolution française.

Notre « Jeune Voltaire » est un héros complexe. Il n’est pas un saint ; il peut même être odieux, narcissique, plus courtisan que les courtisans, mais comme le dit un de ses biographes :
« La Grandeur de Voltaire, c’est de toujours choisir la Solidarit
é humaine. »

Georges-Marc Benamou, producteur et co-auteur de la série