Programmation spéciale du 16 Mai au 06 Juin 2021

Cycle Christian Lara

le dimanche à 20.00

A partir du 16 Mai, le cinéma guadeloupéen est à l'honneur sur Guadeloupe la 1ère . Chaque dimanche jusqu'au 6 juin, une programmation spéciale " Cycle  Christian LARA " : quatre films à voir ou revoir, avec en ouverture une soirée hommage présentée par Christelle Théophile, et un entretien  avec le réalisateur. Témoignages, confidences, et retour sur presque 50 ans de carrière ! 

 

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" Sans rêves, il n’y a pas de films.
Sans rêves, il n’y a pas de créateurs.
J’ai toujours aimé mon île. Quand je l’ai quittée, au début de mon adolescence, pour suivre mon père muté en Afrique, j’ai emporté un peu de la terre de la Guadeloupe. Pourquoi? Je n’en savais rien. Mais au fur et à mesure de mon véritable « exil », cet « amour » ne s’est jamais atténué. "

Christian LARA

Présentation :

Christelle Théophile

Réalisation :

Philip Delos

Moyens Techniques : Guadeloupe la 1ère

Durée : 26' 

Année 2021 

♦ LES FILMS 

 

Dimanche 16 Mai à 20.00 : YAFA , le pardon  

Un migrant africain est contrôlé par un policier antillais. Les deux sont noirs. Se comprennent-ils ?

Synopsis : YAFA le pardon, son 24ème long métrage, est un pan supplémentaire d’une œuvre construite film après film, avec un entêtement rare et une volonté constante d’abattre les frontières du conditionnement subi depuis plus de sept cent ans. Ce film apporte au public une nouvelle manière de se réapproprier l’essentiel d’une mémoire tronquée en offrant des éléments de réponse et de réflexions qui devraient conduire tout un « chacun noir » vers le chemin de la verticalité. YAFA, c’est un film qu’on doit absolument voir pour savoir afin de ne plus dire qu’on ne savait pas. Demba est un africain qui a fui son pays, au moment où le régime s’est verrouillé. Après avoir traversé la Méditerranée, il est arrivé à Paris où il attend une réponse à sa demande de séjour. Un soir, il est contrôlé par Lucien Charles-Henry, un policier antillais. Tout de suite le policier s’adresse au migrant sur un ton où perce une notion de rapport « dominant dominé ». Seulement - dans son pays - Demba est professeur d’Histoire et de Géographie, tandis que Lucien a dû quitter l’école très tôt pour aider sa mère, femme de ménage. Dès lors les rapports entre les deux hommes s’inversent. Le dominant devient le dominé surtout quand Demba aborde la question de l’esclavage et entend lui révéler les « mensonges » que la France entretient dans son enseignement. Lucien et Demba sortiront-ils intacts de cette confrontation, au bout de la nuit ?

avec Sidiki Bakaba, Luc Saint Eloy, Bienvenue Koffi, Xavier Letourneur, Caroline Ducey.

  • Production : Caraïbe Films Compagnie • Durée  : 01h50 • Année : 2018

 

 

Dimanche 23 Mai à 20.00 : Coco la fleur

Synopsis : COCO LA FLEUR CANDIDAT c’est l’histoire d’une campagne législative pas comme les autres aux Antilles, où les péripéties politiques ne ressemblent pas tout à fait à celles de Paris : David Boyeur, celui que l’on surnomme « Coco la Fleur » à cause de l’éternel hibiscus qu’il porte sur son inséparable veste rapiécée est généralement considéré comme un simple d’esprit. Aux Antilles, on s’apprête à fêter Carnaval mais il y a aussi des élections.Le candidat de la majorité est Gaston Monbin, le jeune frère d’Aristide, le patron de Coco la Fleur. Gaston vit en France depuis 20 ans où il mène une carrière dans la haute administration. Son retour

dans l’ile est d’autant plus attendu qu’il sera accompagné de sa seconde épouse, Marie-Ange, une antillaise elle aussi, mais née à Paris.

Comme la campagne électorale de Gaston démarre assez mal – il ne parle même pas le créole – son équipe de campagne imagine un stratagème: créer une troisième voie.

Et ils font appel à Coco la Fleur proche du peuple pour créer une division à gauche. Devenu très populaire, Coco-la-fleur va mettre en ballotage Gaston. Et le deuxième tour s’avère compliqué pour ce dernier, parachuté depuis Paris.Mais c’est mal connaître la « machine politique »…

Un malicieux conteur est lancé, bien malgré lui, dans l’arène politique, à la veille d’une élection législative dans un département d’Outre Mer français.

Avec : Robert LIENSOL, JENNIFER, Greg GERMAIN , Félix MARTEN Jean Jacques MOREAU, Joelle URSULL, Lucien GERVILLE REACHE, Violette MINOS et Lucrèce SAINTOL ( dans le rôle de « Manel »

  • Production : Rush Distribution • Durée : 85'  • Année : 1978

 

 

Dimanche 30 Mai à 20.00 : Héritage perdu 

 

 

Synopsis : Pierre Mombin, un cultivateur Guadeloupéen, reçoit une invitation à venir dans un royaume d’Afrique, visiter des parents dont il ignore jusqu’à l’existence. Là, il découvre qu’il est le dernier descendant mâle de la lignée royale. Acceptera-t-il l’héritage de ses ancêtres africains? Un film tourné au Gabon qui est en même temps un voyage initiatique et une réflexion sur les racines d’un peuple.

avec : Luc SAINT ELOY , Sidiki BAKABA, Philippe MORY, Solange JARNAC , Mariam MAURY, Yoni TSONGO

 • Production : Caraïbe Films Compagnie • Durée  : 90'  • Année : 2018

 

 

 

Dimanche 06 Juin à 20.00 : Pa ni pwoblem

 

 

Pour toucher un fabuleux héritage, Pierre Mombin et un ami complice Bruce, imaginent un bien curieux stratagème car il doit épouser une Ex. Mais laquelle?

Avec : Luc SAINT ELOY , Christian AUGUSTIN, Astrid SIWSANKER, Sylvia JABOT, Katia BÉNONY, Christelle THIL, Nana KOSSEN, Sarolia ADA.

  • Production : Caraïbe Films Compagnie • Durée :  90'  • Année : 2014

 

 

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♦ Portrait

Christian Lara est réalisateur, scénariste, cadreur et producteur français né à Basse-Terre en Guadeloupe en 1939. Petit fils d’Oruno Lara, premier historien « nègre guadeloupéen » (tel que l’historien se définissait lui-même). Considéré comme le Père fondateur du cinéma antillais, c’est un pionnier dans l’histoire des réalisateurs noirs. Avant de se consacrer au cinéma, il était journaliste au Figaro.

En 1973 il réalise son premier film, Jeu de Dame. Une vingtaine de film à son actif, il est aussi pour la plus part auteur de ces scénarios. A la fois politique, historiques, mais aussi divertissantes voire personnelles, ses œuvres traitent de différents sujets.

Il est primordial pour le réalisateur que les images de la Guadeloupe soient vues. A travers son art il promeut l’histoire de son ile et valorise les cultures diverses de la Caraïbe. Il aspire à retranscrire la dignité de l’Homme noir. Pour Christian Lara le «  cinéma est miroir ». C’est, pour lui, un moyen de mieux se faire connaitre, de montrer aux spectateurs les coutumes, usages, façon de vivre de son ile natale.  

Il fonde, en 1998 sa maison de production, la Caraïbe Films Compagnie.  

Créateur du « Memory fiction », Christian Lara explique que c’est un genre cinématographique composé de fiction à 80 % et le reste d’archives – uniquement pour les films de « mémoire ». 

En 2013, Christian Lara recevra le « Pioneering Filmmaker Award » lors du Festival Panafricain du film de Los Angeles, en récompense à sa carrière et sa contribution au monde du cinéma noir.  

Prochainement les spectateurs pourront retrouver le nouveau film de Christian Lara sur grand écran " Al ". Luc Saint Eloi et Caroline Ducey se retrouvent pour jouer une histoire d’amour plus forte que la maladie d’Alzheimer.

 

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♦ Filmographie 

• 2021 : « AL » •  2018 : « Yafa, le pardon » (Paris) •  2017-2018 : « Un été en Provence» (Provence)  2016-2018 : « Esclave et Courtisane »  (France/Côte d’Ivoire) • 2015-2018 : « The Legend » (Polynésie / Suisse) tournage en anglais  2010-2018 : « Héritage perdu » (Gabon / Cameroun) • 2015: « Intimity » (Provence) tournage en anglais  2014 : « Le Mystère Joséphine » (Martinique) • 2014 : « Pani pwoblèm » (Saint Martin) • 2011 : « Tout est encore possible » (France-Martinique) • 2004 : « Cracking Up » (Sainte Lucie) tournage en anglais • 2003 : « 2 ou 3 choses d’elles » fiction TV (Guadeloupe) • 2003 : « 1802 : l’épopée guadeloupéenne »  (Guadeloupe) • 2000 : « Papa, est-ce que je peux venir mourir à la maison ? » (Sainte-Lucie) •  1998 : « Sucre amer » (France / Canada) • 1991 : « Une sacrée Chabine »  (Martinique) •  1988 : « Black » (Sénégal / Tunisie/Sénégal) • 1983 : « Adieu foulard » (Guadeloupe) • 1981 : « La Fête des mères »  (Occitanie) • 1980 : « Vivre ou mourir »  (Guadeloupe) • 1979 : « Mamito » (Guadeloupe) • 1978 : « Coco-La-Fleur, candidat » (Guadeloupe) • 1978 : « Un amour de sable » (Belle île en mer)• 1973 : « Jeu de dames »  (Belle île en mer)

 

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♦ 3 questions à Christian Lara

Quel a été votre rôle dans l’avancée du cinéma antillais ?     

On ne choisit pas d’être numéro un, quand j’ai voulu faire du cinéma antillais, c’est parce qu’il n’y avait pas d’autres réalisateurs. Ce n’est pas le numéro qui m’intéressait, ce qui m’animait c’était de faire du cinéma, mais du cinéma authentique.

Quels conseils donneriez-vous aux futures générations pour mettre en lumière leur région sur grand écran?

 Les jeunes réalisateurs antillais, calédoniens, guyanais doivent s’approprier leur histoire et porter un regard sur leur peuple, leurs compatriotes. Le cinéma doit être ancré dans sa région.

Considérez-vous votre travail comme engagé ?

Il est important de ne pas confondre engagement et vouloir montrer la réalité. Pour moi faire un film comme Coco La Fleur c’est raconter la vie de la Guadeloupe. Le message principal n’est pas un engagement, mais de montrer ce qui existe réellement derrière la carte postale.

Propos receuillis par Soledad Couppey

Sabine Michel
Responsable projets et actions de communication Guadeloupe la 1ère
Soledad COUPPEY
Stagiaire service communication Guadeloupe la 1ère