Nomades

Ils n’ont pas d’adresse fixe, mais des rêves bien ancrés.

Ils fuient les cases toutes faites, mais ne sont pas perdus pour autant.

Ils avancent à l’instinct, avec leurs ordinateurs, leurs camions ou leurs sacs à dos en guise de bureaux.

Cette série documentaire part à la rencontre d’une génération en mouvement : des jeunes qui refusent de choisir entre stabilité et liberté, entre travail et sens, entre engagement et plaisir.

Qui sont ces nomades d’un nouveau genre ? Pourquoi choisissent-ils la route plutôt que le bureau ? Et surtout : que nous disent-ils, en creux, de notre mode de vie sédentaire ?

Entre quête de sens, réinvention du travail et art de vivre autrement, cette série propose une plongée sincère, inspirante et parfois déroutante dans un monde en train de s’inventer.

Un monde qui bouscule nos repères, mais qui pourrait bien dessiner les contours de demain.

Note d'intention - Alexandre Perrin, réalisateur.

« Le voyage, j’ai ça dans le sang » : cette phrase, entendue à de nombreuses reprises au fil de mon enquête, résume bien l’élan vital qui pousse de plus en plus de jeunes à tout quitter pour une vie en mouvement. Ce n’est pas une mode, c’est une nécessité. À l’échelle de l’humanité, la sédentarité est récente. Et aujourd’hui elle semble de nouveau remise en question.

C’est ce questionnement que j’ai voulu explorer dans Nomades : qui sont ces jeunes qui choisissent la « vanlife » ou le nomadisme digital ? Pourquoi fuient-ils le confort apparent de la stabilité ? Et que nous disent-ils, en creux, de notre société, de notre rapport au travail, au sens, au collectif ?

Ces nouveaux nomades ne sont ni des marginaux ni de simples influenceurs. Ils vivent autrement, connectés, souvent seuls, mais portés par une même quête : redonner du sens à leur quotidien face à un monde en crise.

Si leurs parcours sont multiples, leurs motivations se rejoignent : désillusion face à la vie « normale », envie d’autonomie, rejet du salariat classique, besoin de respirer.

J’ai moi-même longtemps rêvé d’une vie sur les routes, et ce désir ne m’a jamais vraiment quitté. Avec cette série documentaire, je souhaite interroger cette génération qui semble tourner le dos à notre modèle pour mieux en inventer un autre, plus libre, plus instable aussi, mais tellement plus actuel.

Résumés des épisodes

Épisode 1

Comment et pourquoi devient-on digital nomad ou van lifer ? Dans ce premier épisode, Clémence, Nicolas, Manon, Dylan et Marine partagent le déclic qui les a conduits à adopter un mode de vie nomade. Souvent influencés par des circonstances sociétales liées à la pandémie de covid, ou parfois en réaction au monde du travail après avoir vécu des burn-out ou ressenti l'ennui d'une vie sédentaire.

Influenceuse, directrice artistique, organisateur de formations en ligne ou créateur de podcasts, leurs métiers, souvent liés au monde numérique, peuvent être exercés à distance, sans le moindre problème.

Cependant, la réalité de leur quotidien est parfois éloignée de l'image idyllique partagée sur les réseaux sociaux sous les hashtags #vanlife ou #digitalnomad. Ils évoquent également leur quête de stabilité et les défis de leurs relations amicales et amoureuses dans ce mode de vie qu'ils ont choisi.

Épisode 2

Comment s'intégrer au sein des populations et des écosystèmes locaux quand on est un ou une nomade ? Le deuxième épisode aborde les défis que doivent relever Clémence, Nicolas, Manon, Dylan et Marine, en raison des différences culturelles et linguistiques.

Ils discutent des tensions locales, des perturbations des équilibres sociaux et écologiques qui peuvent survenir avec l'afflux massif de voyageurs étrangers dans les économies des pays en développement. Ils soulignent la difficulté de s'intégrer parmi les populations locales et la complexité de nouer des liens avec les habitants des régions qu'ils traversent.

Manon, par ailleurs, exprime son désir de s'ancrer dans un territoire.

Marine et Dylan vont-ils renoncer à leur rêve de voyage, confrontés à une réalité bien éloignée de la vie nomade qu'ils avaient imaginée ?

Épisode 3

Ce troisième épisode est celui des transformations : Manon et Clémence cherchent, chacune de leur côté, à adapter leur mode de voyage pour le rendre plus responsable et écologique. C'est le concept du slow travel qui incite Manon à éviter de prendre systématiquement l'avion, tandis que Clémence devient plus attentive dans le choix des lieux où stationner son camion.

Marine et Dylan, quant à eux, sont rentrés en France pour retrouver un emploi. Ils mettent à profit leur expérience dans la conception de vans personnalisés pour les clients d'une entreprise spécialisée. De son côté, Nicolas poursuit son mode de vie d'entrepreneur nomade, qu'il envisage comme une réaction au quotidien tranquille des sédentaires salariés.