Eco Choc Eco Soc

Jeudi 24 juillet à 20h30, Kim Jandot propose un nouveau numéro de l’émission Éco Soc Éco Choc, sur NC la 1ère et france.tv. Un débat consacré à l’agriculture, secteur jugé prioritaire pour la Nouvelle-Calédonie mais qui peine encore à assurer la sécurité alimentaire du territoire.

Lancée dans la foulée des événements de mai dernier, l’émission mensuelle Éco Soc Éco Choc explore chaque mois un pan de l’économie ou de la société calédonienne directement touché par la crise. Présenté par Kim Jandot, ce rendez-vous réunit en plateau trois à quatre spécialistes et acteurs de terrain. Leur objectif commun : décrypter les réalités d’aujourd’hui et réfléchir aux solutions de demain. Pour ce nouveau numéro, l’agriculture sera au cœur des échanges. Car si elle est régulièrement présentée comme l’un des piliers stratégiques du territoire, son développement reste limité.

Une part modeste du PIB

L’émission abordera d’abord le poids réel de l’agriculture dans l’économie calédonienne. Malgré ses ambitions affichées, le secteur agricole ne représente qu’une part modeste du PIB local et emploie une fraction limitée de la population active, loin derrière l’industrie minière, le BTP ou la fonction publique. Pourtant, la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire se fait de plus en plus pressante. Les événements récents l’ont montré : la dépendance aux importations fragilise la société dès que la logistique internationale ou locale se grippe.

Quels sont les obstacles ?

Les invités dresseront également un état des lieux des freins rencontrés par les agriculteurs. Manque d’accès au foncier, difficultés de financement, infrastructures d’irrigation insuffisantes, formation encore trop théorique : les obstacles sont multiples. À cela s’ajoute un paradoxe de taille, régulièrement dénoncé par les consommateurs : les prix des fruits et légumes locaux sont parfois plus élevés que ceux importés. Pour Kim Jandot, « c’est un sujet qui fâche, mais qu’il faut absolument aborder. Comment expliquer que nos produits locaux soient parfois inaccessibles alors qu’ils poussent ici ? »

L’autonomie alimentaire à portée de main ?

L’émission s’intéresse également à l’état des filières agricoles du territoire. Certaines, comme la production de bananes, de tubercules ou l’élevage de volailles, sont relativement structurées. D’autres, comme l’horticulture ou l’apiculture, se développent mais restent fragiles. Et certaines filières traditionnelles, notamment le maraîchage vivrier, peinent à renaître malgré un contexte qui devrait leur être favorable.

Enfin, Kim Jandot posera la question qui sous-tend tout le débat : l’autonomie alimentaire est-elle réellement possible en Nouvelle-Calédonie ? Et si oui, à quelles conditions ? Pour la journaliste, il est temps d’apporter des réponses concrètes. « Nous avons les terres, nous avons les hommes et les femmes, nous avons même des savoir-faire », explique-t-elle. « Il reste à lever les blocages qui nous empêchent de passer à l’étape supérieure. »