
Communiqué de presse
Après plus de dix ans de vagabondage avec Nans et Mouts, France Télévisions et Bonne Pioche lancent la version féminine de Nus & Culottés. Les aventures de Zoé et Louise, le duo qui incarne désormais Nues & Culottées, sont à découvrir dès cet été sur France 5 et sur france.tv.
« Nus & Culottés » au féminin, une version d’un nouveau genre ?
Même concept, même matériel, même équipe : Nues & Culottées reprend tous les codes et les symboles de la version originale lancée en 2012 par Nans et Mouts — trois caméras, une GoPro, zéro euro en poche, et l’audace de partir nues sur les routes.
Mais, cette fois, c’est Louise et Zoé qui relèvent le défi. Deux visages nouveaux, et un regard complémentaire sur l’aventure humaine. Deux femmes « très complices, généreuses et pétillantes », souligne Virginie Valente Duarte, la directrice de la communication de Bonne Pioche, avant d’ajouter qu’il s’agit de « films à leur image », et non de « simples déclinaisons de la version masculine ».
Une première pour les deux amies d’enfance
Pour leur début, les filles ont mis le cap sur l’île de Sein, avec l’objectif d’y construire une statue de sable. Si elles se connaissent depuis vingt-cinq ans et voyagent régulièrement ensemble, Zoé et Louise n’avaient encore jamais filmé leurs périples.
« Aucune de nous deux ne connaissait l’émission. Chez moi, il n’y a pas la télévision. » - Louise
Louise, qui a découvert Nans et Mouts par hasard sur le téléviseur de sa mère, se souvient s’être reconnue en eux : « Les galères qu’ils traversaient, leur manière de voyager… J’ai tout de suite vu un peu de nous en eux. » Trois semaines plus tard, elle répondait à l’appel à candidatures lancé par le duo sur Facebook : « J’ai expliqué le concept de l’émission à Zoé, qui a tout de suite été motivée ! »
Des voyages qui se préparent
Le principe de l’émission repose sur le hasard des rencontres et la spontanéité du voyage. Pourtant, c’est une aventure intense qui s’anticipe psychologiquement, physiquement, logistiquement. La nécessité de la préparation, Zoé et Louise l’ont ressentie après le premier épisode et les difficultés rencontrées lors du tournage.
« Avant le tournage du premier épisode, je suis partie en randonnée seule pendant deux semaines. Avant le deuxième, j’ai fait un jeûne, pour m'habituer à ne pas toujours manger. » - Zoé
Les deux jeunes femmes, issues d’univers totalement étrangers au monde audiovisuel, ont également dû apprendre à filmer et réaliser au fil des épisodes. « Il faut vivre l’aventure, mais aussi la capter. Nous partons de zéro en gestion technique, ce n'est pas notre métier », explique Louise, enseignante de français pour étrangers en dehors des tournages.
Être une femme nue et culottée
Partir sur les routes, en tant que femme, est encore synonyme de risques et d’insécurités. Leur condition de femme, Louise et Zoé ont pu l'éprouver au cours de leurs trois premiers tournages. Rechercher l’hébergement, par exemple, quand vient le soir, est une étape du voyage qui les soumet à plus de vulnérabilité que les hommes.
« Sur la demande de logement, on se sent plus rapidement en insécurité que les garçons. Et encore, nous avons eu de la chance puisque, pour l’instant, nous n’avons jamais dû passer la nuit dehors… » - Louise
Pourtant, les deux voyageuses tiennent à préciser que la bienveillance des individus dépasse les frontières du genre. Pour Zoé, qui a l’espoir qu’à travers ces films « les gens puissent avoir confiance les uns en les autres », l’objectif est de « démontrer qu’il n’y a pas de différence entre hommes et femmes ».
En montrant des femmes qui dorment chez des inconnus, sont accueillies par des hommes, font du stop, Nues & Culottées participe à normaliser le vagabondage au féminin. « Les filles peuvent faire la même chose que les garçons, sans différence », affirme Laurence Hamelin, responsable de programmes documentaires à France Télévisions, qui aimerait que cela « devienne une évidence ».
Et toujours l’art de l’échange et de la rencontre
Après avoir sillonné la Bretagne, survolé le Colorado provençal et traversé le Val de Loire, les deux aventurières se souviennent finalement d’une année riche en partages, en générosité et en échanges. Dans Nu(e)s & Culotté(e)s, le dénuement est une opportunité d’aller vers l’autre, d’apprendre à recevoir et d’accepter de donner autrement. Être sans cesse en position de demande et s’en remettre pleinement aux autres « n’a rien de confortable », explique Louise, avant d’insister sur « l’humilité qu’il faut pour recevoir ».
« De l’écoute, de l’empathie, de la présence. On peut donner notre pleine disponibilité et laisser l’espace nécessaire aux gens pour qu’ils puissent s’exprimer. » - Zoé
Propos recueillis par Agathe Souchu