
France Télévisions commémore le 80e anniversaire des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki.
Dans la ligne de la commémoration, sur ses antennes, des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, France Télévisions déploie une programmation événementielle pour emmener les Français de toutes générations dans l'histoire et la mémoire des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, qui ont précipité la reddition du Japon, mettant fin à la guerre du Pacifique.
Une grande soirée documentaire de service public, à découvrir le 5 août, s'ouvrira par le film Hiroshima, la course vers l'apocalypse, coécrit par Olivier Wieviorka et David Korn-Brzoza, également réalisateur. La narration et les archives rares et saisissantes de ce film offrent un récit inédit sur ce tournant de l'Histoire et de la guerre, qui a changé la face du monde. La mémoire de cet événement tragique résonne comme un rappel nécessaire, alors que l'actualité nous confronte à la menace de l'arme nucléaire et de sa prolifération dans le monde.
Nos plateformes france.tv et Lumni seront également au rendez-vous du devoir d'histoire et de mémoire, avec des récits puissants et pédagogiques sur cette tragédie du 20e siècle qui a fait entrer le monde dans l'âge nucléaire, marqué par une capacité de destruction terrifiante et apocalyptique.
Résumé
Octobre 1939 : deux savants, Leo Szilard et Albert Einstein, préviennent le président Roosevelt que des bombes d’un type nouveau pourraient être conçues.
Une nouvelle inquiétante, car l’Allemagne s’est elle aussi lancée dans un programme nucléaire.
Une course à l’atome s’engage. Mais si le Reich ne croit guère à cette physique juive, les Etats-Unis allouent au projet Manhattan des moyens considérables.
Grace aux effort conjugués de Leslie Groves et Robert Oppenheimer, la bombe est prête en juillet 1945.
Le 6 août et le 9 août 1945, deux bombes ( Little boy et Fat Man) sont larguées sur Hiroshima puis Nagasaki. En quelques secondes, 80 000 personnes puis 40 000 périssent dans la fournaise atomique.
Conjugués à l’offensive lancée par l’Armée rouge en Mandchourie, elles obligent le Japon à capituler.
Mais l’URSS accède également au secret nucléaire en 1949.
La guerre froide instaure alors un équilibre de la terreur.
Il semble aujourd’hui rompu.
Des pays, sans cesse plus nombreux, se sont dotés de l’arme absolue.
Au risque d’engager le monde vers un point de non-retour.
Note des auteurs : Olivier Wieviorka (Auteur et Historien), David Korn-Brzoza ( Réalisateur et Auteur)
Hiroshima.
Un nom qui fait frémir.
Un nom qui marque un basculement irréversible dans l’histoire de l’humanité.
Hiroshima a changé la face du monde. Pour la première fois, l’homme s’est doté d’une arme capable de provoquer sa propre disparition.
Albert Camus écrivait alors :
« La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. »
Notre documentaire suit la double trajectoire de la Seconde Guerre mondiale et de la bombe atomique. Il propose un récit à 360° du projet Manhattan, cette entreprise scientifique et militaire sans précédent qui a conduit à la création de l'arme nucléaire.
Nous explorons tous les lieux de cette course effrénée à l’atome : des laboratoires de Los Alamos aux usines secrètes du Tennessee, des couloirs de la Maison-Blanche aux réunions à huis clos, de Berlin à Tokyo. Un voyage entre ambitions politiques, tensions militaires et conscience scientifique.
Nous suivons les grandes figures de cette histoire : Oppenheimer, Groves, Einstein… mais aussi Werner Heisenberg ou Otto Hahn.
Car il ne faut pas l’oublier : l’Allemagne nazie avait elle aussi un programme nucléaire. Et elle avait de l’avance.
La question devient vertigineuse : et si Hitler avait eu la bombe ? Qui aurait pu l’arrêter ?
Ironie tragique : l’antisémitisme du régime nazi a chassé ses plus brillants esprits. Fuyant l’Europe dans les années 1930, nombre d’entre eux ont trouvé refuge… aux États-Unis. Et ont contribué à forger l’arme que le Reich rêvait de posséder.
Dans cette course contre la montre, c’est la puissance industrielle américaine qui finit par l’emporter. L’Amérique menait une guerre sur trois fronts : en Europe, dans le Pacifique et dans les laboratoires du projet Manhattan. Ce fut le plus grand pari scientifique de l'histoire. Un effort logistique et humain hors du commun : 130 000 personnes, 2 milliards de dollars.
Une question brûlante se pose. Fallait-il utiliser la bombe ? Était-elle indispensable ? Était-ce un mal nécessaire ? Une faute morale ?
Un dilemme stratégique, mais aussi éthique et politique qui s’est joué dans les bureaux feutrés de la Maison-Blanche… et dont les conséquences ont anéanti des centaines de milliers de vies à Hiroshima et Nagasaki.
Le président Truman n’a pas hésité longtemps. Entre sacrifier de jeunes soldats américains ou des civils japonais, la décision a été rapidement tranchée.
Mais les remords, eux, ont surgi dans d’autres esprits : chez ceux qui avaient conçu cette arme. Comment l’utiliser ? Fallait-il frapper sans prévenir ? Envoyer un avertissement ? Réaliser une démonstration ? Les doutes étaient là. Mais, au final, une seule option fut retenue : un largage surprise sur une grande ville japonaise.
Et si ? Et si la bombe n’avait pas été larguée ? Si le Japon avait capitulé autrement ? Si la guerre s’était prolongée ?
Autant de conjectures impossibles à trancher.
Chaque décision, chaque geste, enclenche une chaîne de conséquences que nul ne peut arrêter.
L’Allemagne, écrasée par les bombes, et le Japon, frappé par le feu nucléaire, sont finalement devenus des démocraties. Mais on ne peut ni réécrire l’histoire, ni prévoir ce qu’elle aurait été autrement. Et certainement pas reproduire des modèles figés ou universels.
Au moment où l’actualité devient chaque jour plus violente, où la menace nucléaire, loin de relever du passé resurgissent dans les discours contemporains, bientôt peut-être dans les actes, ce film résonne comme un rappel nécessaire. Il nous confronte aux origines d’un monde façonné par la puissance destructrice de la science, et interroge, avec force, notre capacité à en tirer les leçons.
Les archives
Cette course à la bombe est illustrée depuis les coulisses ! La richesse des archives est saisissante, et les images souvent inédites. Comme les films tournés par les scientifiques eux-mêmes à Los Alamos ou les images du premier essai nucléaire à Trinity, capté au ralenti par une cinquantaine de caméras. Ce moment — la première explosion atomique de l’histoire — marque un basculement pour l’humanité.
Parmi ces trésors visuels, de nouveaux visages apparaissent : les figures du projet Manhattan – Oppenheimer, Lawrence, Fermi, Einstein, Szilard, Groves.
Les archives écrites et sonores complètent ce tableau. Des rapports confidentiels sur les effets des radiations, des télégrammes classés secret défense, les dossiers du FBI sur Oppenheimer et sa maîtresse : autant de pièces à conviction d’une époque où science, pouvoir et secret se mêlaient intimement.
Enfin, nos recherches nous ont permis de retrouver des moments sonores rares et bouleversants : la voix de l’empereur Hirohito annonçant la capitulation, entendue pour la première fois par le peuple japonais ; les témoignages de soldats américains libérés des camps ; et les grandes allocutions de Roosevelt et Truman, qui jalonnent cette histoire tragique et fondatrice.
Ces archives ne sont pas seulement des documents. Elles sont les témoins directs d’un monde au bord de l’abîme, et d’un siècle qui, en se filmant, a forgé sa propre mémoire.
Suivi du « Procès de Tokyo, le Nuremberg oublié » (titre de travail)
52 min
réalisé par Cédric Condon, écrit par Jean-Yves Le Naour
et produit par Kilaohm Productions.
Le procès de Tokyo s’ouvre le 3 mai 1946. Il est l’équivalent asiatique du procès de Nuremberg. Les dirigeants japonais, alliés des puissances de l'Axe, doivent y être jugés pour répondre des crimes de guerre et des atrocités commises sous leur responsabilité.
Après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont voulu établir un nouvel ordre démocratique. Le procès de Tokyo s'impose comme un moment clé de l'histoire du droit international. Le juge Henri Bernard y représente la France.
Hélas, ce qui devait être un modèle de justice internationale s’enlise (jusqu’en 1948) : traductions interminables, tensions politiques, désaccords entre magistrats, et l’ombre croissante de la guerre froide transforment le procès en mascarade.
Ce documentaire plonge dans les coulisses du procès de Tokyo, à travers le regard du juge français. Plus qu’un simple procès, il s’agit ici d’un témoignage intime, révélant les obstacles, les jeux de pouvoir, les compromis politiques, et le sentiment d’inachevé qui a suivi le juge après la clôture des débats.
Ce film, au-delà de la reconstitution des faits, à travers le regard incarné du juge Henri Bernard propose une immersion dans les dilemmes moraux et les luttes de pouvoir qui ont marqué cet événement historique.
Puis « Le Baron et l’Empereur – Japon, la voie de la guerre » sur France 5 (à confirmer)
Réalisé par Cédric Condon
Une production Kilaohm Productions et la RTBF
Né en 1861, le baron Makino Nobuaki fut un homme politique et fonctionnaire de la cour impériale.
Ses mémoires ont décrit l'évolution de la société japonaise, passée d'un système féodal à une puissance industrielle et à un Etat moderne.
Dans les années 1930, le baron Makino, devenu le conseiller en chef de l'empereur Hirohito, influence la position du monarque dans la société et l'élaboration de la politique japonaise. À ce titre, il essaye d'empêcher la militarisation et l'entrée en guerre du Japon, mais en vain.
Son parcours éclaire les différentes étapes que le pays traverse durant cette période peu connue qui l'a entraîné dans le conflit et ses conséquences.
Sur la plateforme france.tv
Première plateforme gratuite proposant une offre documentaire de référence, france.tv se mobilise autour du 80e anniversaire des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Outre sa collection Mémoire(s) de la Seconde guerre mondiale réunissant de nombreux films et séries marquants coproduits par France Télévisions, la plateforme proposera également plusieurs documentaires sur ce tournant de la guerre et de l'Histoire, provenant des offres d'Arte, de LCP et Public Sénat.
Sur Lumni
Le Quizz "Hiroshima et Nagasaki" : Alors que l’Allemagne a capitulé et que l'Europe fête la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon refuse de se rendre. Le président des Etats-Unis, Harry Truman, décide alors de faire la démonstration de la puissance militaire du pays avec une arme d'un genre nouveau. Sa cible : les villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki. Teste tes connaissances sur la première attaque nucléaire de l’histoire.
Un épisode de la série "L'histoire avec Nicolas Chateauneuf", Little Boy, la première bombe atomique : Quand et comment a été larguée la première bombe atomique sur la ville japonaise d'Hiroshima par les Américains ? Explications en images et en animations avec le journaliste Clément Le Goff.
Un épisode de "La Grande Explication", Hiroshima : Au petit matin du 6 août 1945, le bombardier américain Enola Gay survole le Japon avec, dans sa soute, la bombe la plus meurtrière jamais fabriquée. Revivez ce moment d'histoire au travers des archives de l'INA.
Sur France Culture
Les Grandes Traversées du 4 au 8 août
Journal de la bombe, une vie atomique de Stéphane Bonnefoi, réalisée par Anne Perez
Depuis son largage il y a 80 ans sur Hiroshima, la bombe atomique pèse sur nos vies. Et pourtant, quelle arme plus secrète que celle qui fut élaborée par les Américains en un temps record dans le désert du Nouveau-Mexique au cours de la seconde guerre mondiale...
De retour sur le devant de la scène de façon récurrente, l'arme nucléaire nous questionne : à quoi sert-elle ? Sommes-nous condamnés à vivre avec elle ?
Dans cette série de 5 heures, la bombe elle-même interroge son propre destin...
Documentaire inédit
Un film réalisé par
David Korn-Brzoza
Écrit par
David Korn-Brzoza et Olivier Wieviorka
Raconté par
Vincent Lindon
Une production
Bonne Pioche Télévision et Mediatika
Alexandre Soullier et Grégory Schnebelen
Avec la participation
de France Télévisions
Avec la collaboration de
TÉLÉ-QUÉBEC
Avec la participation de
NTV/RTL Television and GEO Television
Sveriges Television
Viasat World
Telefonica
Movistar Plus+
Avec le soutien de la Région Ile-de-France
Avec la participation du Ministère des Armée et des Anciens combattants – Secrétariat général pour l’administration – Direction de la mémoire, de la culture et des archives
Avec le soutien de la PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA
Avec la participation de CINEMAGE 18 DEVELOPPEMENT et du Centre National du Cinéma et de l’image animée
Unité documentaires de France Télévisions
Antonio Grigolini
Emmanuel Migeot
Lien de visionnage disponible sur france.tv preview
Disponibles en avant-première (J-4) sur la plateforme France.tv
En partenariat avec
et