
Nice - UNOC 3
Des solutions pour l’Océan ?
La France accueillera à Nice, du 9 au 13 juin prochain, la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan. Avec plus de 10 millions de km2, l'espace maritime français – le deuxième au monde par sa surface – est situé pour sa grande majorité dans les Outre-mer. Ces territoires sont donc concernés au premier chef par la conférence UNOC 3 et ses retombées.
Si les eaux territoriales s’arrêtent à des limites précises, celles-ci ne constituent pas des frontières étanches. La gestion de leurs eaux par les pays voisins et celle des eaux internationales ont des conséquences inévitables pour les populations ultramarines.
C’est pourquoi la ratification du Traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine constitue un enjeu de la conférence. Son entrée en vigueur est subordonnée à la ratification par 60 États, or seuls une vingtaine l'ont déjà ratifié, dont la France. Pour l’heure, dans le contexte incertain généré par les décisions de la nouvelle administration américaine, l’issue de ce processus demeure très incertaine.
Comme dans toute conférence des Nations unies, le choix d’un adjectif pour le communiqué final fera l’objet d’âpres batailles. Ainsi pour la protection des aires marines, l’emploi du mot « forte » ou du mot « stricte » déterminera la portée des engagements pris.
Il sera également question à Nice de la lutte contre la pollution par les plastiques, de la décarbonation du transport maritime, de la gestion durable des ressources halieutiques, des menaces sur les zones littorales, de la biotechnologie marine ou encore du tourisme avec, pour chacun de ces secteurs, la nécessité de trouver de nouveaux financements. Sur la question brûlante de l'exploration/exploitation des fonds marins, le projet de déclaration prône « la nécessité d'approfondir les connaissances scientifiques sur les écosystèmes des grands fonds marins et l'importance d'une approche de précaution ». L'Autorité internationale des fonds marins doit aboutir cette année à l'adoption d'un code minier qui va régir les conditions d'une éventuelle exploitation potentielle, alors que la pression de certains pays et entreprises est de plus en plus forte.
Les Outre-mer sont-ils préparés à faire face à ces défis ? Peuvent-ils compter sur la solidarité nationale et la coopération internationale pour les relever ? Leurs relations à l’océan et leurs expériences en matière de gestion durable peuvent-elles servir d’exemple pour d’autres pays ?
Pour répondre à ces questions, Siti Daroussi, en collaboration avec les rédactions du Réseau des 1ère, reviendra avec ses invités sur les enjeux de la conférence des Nations unies sur l'Océan.
Invités
- Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur, envoyé spécial du président de la République pour l’UNOC 3
- Didier Gascuel, professeur en écologie marine à Agrocampus Ouest - Rennes
- Sabine Roux de Bézieux, Présidente de la Fondation de la Mer et membre du CESE (Conseil économique social et environnemental)
- Teva Rohfritsch, Sénateur de Polynésie française – Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

Inédit
52 min
Présentation
Sitianlati Daroussi
Rédaction en chef
Didier Givodan
Direction de l’information
du pôle Outre-mer
Laurent Corteel
Willy Bracciano
Direction des rédactions
de Malakoff
Jean-Claude Samyde
Production
France Télévisions
2025