De rouille et d'os
Film

De rouille et d'os

Un soir, en boîte de nuit, Stéphanie, dresseuse d'orques au Marineland d'Antibes, croise le chemin d'Ali, videur et ex-boxeur dans des combats douteux.

 

Père de famille à la rue, Ali (Matthias Schoenaerts) quitte le nord de la France et trouve refuge chez sa sœur et son beau-frère, qui travaillent et habitent sur la Côte d’Azur.


Son fils Sam, 5 ans, l’accompagne, voire l’encombre. Ce n’est pas le Pérou, mais l’accueil familial, un toit et le climat du Sud permettent à Ali et Sam de se poser et de se reconstruire.


Carrure d’athlète, Ali trouve un emploi de vigile dans un dancing où il rencontre la belle Stéphanie (Marion Cotillard), dresseuse d’orques dans le Marineland local. Un soir, elle lui téléphone : victime d’un accident du travail, elle est en fauteuil roulant, privée de ses deux jambes à partir des genoux.

 

Avec Marion Cotillard (Stéphanie), Matthias Schoenaerts (Alain « Ali »), Bouli Lanners (Martial), Corinne Masiero (Anna) ...

Réalisation Jacques Audiard

 

Production Why Not Productions, France 2 Cinéma, Page 114, Les Films du Fleuve

 

Origine France

 

Année 2012

 

Genre Drame

 

Durée 122 minutes

Note de réalisation
 

Il y a quelque chose de saisissant dans le recueil de nouvelles de Craig Davidson « De Rouille Et d’Os » : le tableau d’un monde moderne vacillant, à l’intérieur duquel des trajectoires individuelles, des destins simples, se trouveraient magnifiés par le drame et les accidents. Une vision des Etats-Unis en univers rationnel où les corps devraient lutter pour trouver leur place, pour tenter de bousculer le sort qui leur est réservé.

Ali et Stéphanie, nos deux personnages n’existent pas dans les nouvelles, et le recueil de Craig Davidson semble appartenir à la préhistoire du projet, mais la force et la brutalité du récit, la volonté de sublimer les personnages par le drame, par le mélodrame, en sont directement issues.

Dès le début de notre travail d’adaptation, nous nous sommes tournés vers une forme cinématographique que faute de mieux nous appelions « expressionniste », où la force des images viendrait servir le mélodrame. Une esthétique tranchée, brutale et contrastée. Celle de la Grande Dépression, celle des films de foire, où l’extraordinaire étrangeté des propositions visuelles sublime la noirceur du réel. Celle d’un monde où « Dieu vomit les tièdes ».

C’est cette forme qui nous a guidés tout au long de l’écriture du scénario. Elle porte cette histoire d’amour qui est le véritable héros du film. Elle est le monde à travers les yeux d’un enfant perdu. Elle rend compte de la noblesse de nos personnages au milieu de la violence d’un monde de catastrophe économique. Elle respecte l’opiniâtreté dont Ali et Stéphanie font preuve pour s’extraire de leur condition.

Jacques Audiard et Thomas Bidegain

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