Lancement de la série Jusqu'au bout du rêve

1. En tant que productrice, qu’est-ce qui t’intéresse professionnellement dans la fiction ?

Ce qui m’intéresse particulièrement dans la fiction, c’est l’incroyable richesse des opportunités qu’elle offre. Elle mobilise une grande diversité de talents, tant devant la caméra (acteurs, figurants, silhouettes) que derrière (une cinquantaine de métiers techniques). Ce travail collaboratif, concentré sur une période déterminée, permet à des professionnels de différents horizons de se réunir pour divertir et faire rêver le public. La fiction est un terrain fertile pour l’apprentissage et l’échange, tout en stimulant la créativité collective.

2. Quel est l’impact d’une production tournée vers la fiction pour l’audiovisuel ?

La fiction a un impact significatif, tant sur le plan professionnel qu’économique. Elle permet de former et d’employer un grand nombre de personnes dans divers corps de métier. Mais ce n’est pas tout : une production de fiction dynamise l’économie locale en louant des logements, des maisons, ou des décors, en rénovant ou construisant des lieux spécifiques adaptés aux scénarios, et en engageant des services variés comme la restauration, la location de véhicules et de matériel, ou encore les assurances. Chaque tournage génère ainsi un écosystème d’activités qui profite à la région où il se déroule.

3. Y a-t-il un avenir pour les acteurs et actrices polynésien.nes ?

Honnêtement, tant que nous n’écrirons pas et ne produirons pas nos propres films, les chances de voir nos comédiens locaux s’imposer sur la scène internationale resteront limitées. Il est crucial de développer un écosystème de création locale pour leur offrir des opportunités adaptées et des rôles significatifs.

4. Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?

J’en ai tellement qu’il m’est difficile d’en choisir un seul ! Chaque tournage a sa propre magie et ses moments inoubliables. 

5. Quels sont les atouts et les améliorations à apporter pour développer la production locale et, plus largement, outre-mer, afin d’améliorer la visibilité ?

La production locale peut être divisée en deux axes principaux :

1. La création de contenu pour les chaînes locales.
2. La création de contenu destiné aux plateformes et aux chaînes internationales.

Les moyens disponibles pour ces deux types de productions varient considérablement, ce qui influence la nature des contenus.

Pour les chaînes locales, comme TNTV ou Polynésie La 1ère, il serait essentiel de leur donner les ressources nécessaires pour produire de la fiction. Bien que cela coûte plus cher qu’un programme standard, la fiction génère davantage d’opportunités et d’emplois.

Quant à la visibilité internationale, il est crucial de vendre nos productions à l’étranger. Pour y parvenir, nos fictions doivent répondre aux tendances et aux attentes du marché mondial, ce qui nécessite des moyens financiers et des stratégies ciblées.