OUTRE-MER, ET SI ON BOUGEAIT LES LIGNES

LE NOUVEAU MAGAZINE
Mercredi 13 janvier 2021 à 19h25

Ce mercredi à 19h25, votre débat "Outre-mer, et si on bougeait les lignes, fait le point sur le niveau des Océans, 5 ans après l'Accord de Paris.

 

 

Au Prêcheur, en Martinique, l’homme regarde la mer d’un oeil méfiant. Pour sauver son restaurant en bord de plage, Jojo Gustave a dû investir plusieurs dizaines de milliers d’euros pour consolider l’enrochement. La houle est souvent forte ici et son établissement est directement menacé de disparition. « Pratiquement tous les 2 ans, on a des dégâts d’eaux, raconte-t-il. On vit avec ça. Du moment qu’ils annoncent de grosses vagues, on est forcé de tout déménager et de tout remettre. »


A l’autre bout du globe, Jean-François Butaud vient inspecter la plage de Tahiamanu, à Moorea.

Pour le botaniste, pas question de baisser les bras même si le combat est sans fin. Face aux assauts des vagues, amplifiés par le bétonnage illégal de la côte, le service du tourisme a choisi ici la méthode douce.

400 plantes indigènes ont été réintroduites au début de l’année 2020 pour tenter de retenir le sable. Dix mois après les plantations, c’est l’heure du premier bilan.

« On a pas mal de mauvaises pratiques humaines liées à la gestion du littoral : on remblaie, on construit, on fait des épis pour garder le sable chez soi, etc. Tout ça contribue à modifier la courantologie du lagon. Le sable qui se déposait, qui venait du fond de baie, ne se dépose plus."

 

 

Avec le réchauffement climatique, l'érosion et l'élévation du niveau de la mer menacent partout le littoral des Outre-mer. Activités humaines et espaces naturels sont déjà bouleversés. D'ici quelques dizaines d’années, des espaces côtiers voire des îles entières pourraient être tout simplement rayés de la carte.