Comme si j'étais morte

Du placement à la prostitution
Disponible sur france.tv et le 26 mars sur France 5

C'est un chiffre noir : celui de la prostitution des mineurs. Principales victimes : les jeunes filles placées dans les foyers de l’Aide sociale à l’enfance. Comme si j'étais morte raconte l’esclavage sexuel subi par trois jeunes femmes, et le combat d’éducateurs pour tenter de les sauver. 

Partout en France, le nombre d’affaires liées à la prostitution des mineurs est en constante augmentation. Parce qu’elles sont plus vulnérables que les autres, les jeunes filles confiées à l’Aide sociale à l’enfance en sont les principales victimes. Elles représenteraient 80 % des mineures en situation de prostitution.

À travers une immersion inédite de plusieurs mois dans un foyer de la protection de l’enfance, Comme si j’étais morte raconte le parcours de trois jeunes femmes âgées de 14 à 25 ans. Eva, la cadette, multiplie les fugues. Ses éducateurs, engagés mais à bout de force, tentent de la sortir des griffes de proxénètes. Lucie, 18 ans, s’est extirpée de l’emprise de son « lover boy » il y a quelques mois. Elle revient sur sa descente aux enfers pour mieux la mettre à distance. Chloé, l’aînée, a aussi connu la violence des passes. Aujourd’hui, cette ancienne résidente du foyer se reconstruit en réparant ses petites sœurs d’infortune et en mettant en garde celles qui idéalisent la prostitution.

Avec nuances et sensibilité, ce film tente d’apporter un éclairage nécessaire sur un phénomène complexe en pleine expansion.
 

 

Note d'intention
Benjamin Montel

Au départ de mon enquête, il y a deux ans, des chiffres choc : en cinq ans, le nombre de procédures pour proxénétisme sur mineurs a augmenté de 68 % ; l’âge moyen des victimes se situent entre 15 et 17 ans, mais l’entrée dans la prostitution se rajeunit avec des cas répertoriés dès l’âge de 12 ou 13 ans ; 80 % des mineurs en situation de prostitution seraient des jeunes filles prises en charge par l’Aide sociale à l’enfance.

Je prends contact avec plusieurs foyers de la protection de l’enfance. Tous confirment la réalité de ce fléau et la difficulté de l’enrayer sur le terrain. Grâce à une autorisation exceptionnelle, notre caméra s’immerge au cœur de l’un d’eux. Je veux mettre des visages sur ces chiffres, rendre visible cette jeunesse invisible, comprendre les mécanismes insidieux du piège qui se referme sur leur vulnérabilité. Je veux aussi laisser ces survivantes se réapproprier leur parole. Il est urgent de les entendre dénoncer la réalité crue de l’exploitation sexuelle infligée par les proxénètes. Il est urgent de ne plus fermer les yeux.

Comme si j’étais morte rend hommage au courage de ces survivantes, mais aussi au travail complexe de ces éducateurs engagés mais à bout de force. Mon souhait est qu’il suscite un électrochoc afin que collectivement nous cessions de détourner le regard.

59 min

Un film de
Benjamin Montel

Réalisation
Benjamin Montel
Antonin Boutinard Rouelle

Production
Andrea Rawlins Gaston /
Capa Presse

Avec la participation de
France Télévisions

 

Unité documentaires
Antonio Grigolini
Julie Grivaux
Gwenaëlle Signaté
Matthieu Brière

 À voir sur 
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Disponible sur
 © france.tv

Anne Reverberi
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