Complément d’Enquête

Violences conjugales : quand l'agresseur porte l'uniforme

Mardi 28 novembre 2023 à 21.00

« Tout policier condamné pour violences conjugales ne devra plus être en contact avec le public, dans l’attente d’une décision du conseil de discipline », avait annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après le féminicide de Chahinez Daoud en 2021. Comment ces mesures sont-elles appliquées ? Comment policiers et gendarmes gèrent-ils la question des violences faites aux femmes au sein de leurs propres rangs ?


 

Tout a commencé par un électrochoc : en mai 2021, Chahinez Daoud, 31 ans, mère de trois enfants, meurt brûlée vive par son mari violent. On apprendra deux mois plus tard que le policier qui avait recueilli l'une de ses plaintes pour violences conjugales venait lui-même d’être condamné pour les mêmes faits.

Face à l’indignation provoquée par ce féminicide, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, annonce alors des mesures sans précédent : tout policier condamné pour violences conjugales ne devra plus être en contact avec le public, dans l’attente d’une décision du conseil de discipline. 

 Abus d'autorité, esprit de corps... Comment se faire entendre?

Deux ans après ces annonces et les consignes qui ont suivi, comment ces mesures sont-elles appliquées ? Comment policiers et gendarmes gèrent-ils la question des violences faites aux femmes au sein de leurs propres rangs ? 

"Complément d'enquête" a découvert que dans certains commissariats et gendarmeries, les intentions politiques ne sont pas toujours suivies d'effets. 

Le magazine a aussi recueilli le témoignage de femmes victimes de leurs conjoints policiers ou gendarmes : abus d’autorité, menace de l’arme, esprit de corps, elles racontent la difficulté, parfois, de se faire entendre au sein des institutions. 

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Présentation:
Tristan Waleckx

Enquête:
Sophie Boutboul
Ilioné Schutz
Thomas Lhoste