Jean-François Zygel

Nuits d'été – Jean-François Zygel

Mardi 21 août 2018 à 00.50

« Les Clefs de l’orchestre de Jean-François Zygel : Symphonie n° 25 de Wolfgang Amadeus Mozart » 

 

Concert enregistré en juin 2015 à l’Auditorium de la Maison de Radio France, présenté par Jean-François Zygel.

Orchestre philharmonique de Radio France
Direction musicale : Tom Koopman

 

Jean-François Zygel a choisi de consacrer cette nouvelle « Clef de l’Orchestre » à la 25e Symphonie de Mozart. 
Mozart n'a que 17 ans quand il la compose. Nous sommes en 1773, et, à ce moment-là de sa vie, Mozart habite Salzbourg. 
Le thème de son premier mouvement est l’un des plus connus de la musique, c’est par lui que commence Amadeus, le film de Milos Forman.
Comme le dit Jean-François Zygel, c’est « une symphonie étonnante, théâtrale, étincelante ».  On est loin d’une simple œuvre de jeunesse – Mozart y joue avec les codes : l’œuvre est un prototype, un champ d’expérimentation. 
Premier champ d’expérience : l’effectif orchestral. Mozart y bouscule les codes : deux hautbois, quatre cors et les cordes (plus deux bassons dans le second mouvement), c’est tout — pas de cuivres, de clarinettes ou de timbales comme dans les orchestres classiques.  Mozart ne le fait pas par défi ou pour ne pas faire comme les autres – il cherche une sonorité d’orchestre singulière avec laquelle il puisse construire en musique des personnages de théâtre. La Symphonie n° 25 est un « opéra sans parole », une symphonie dont chaque thème dessinerait en musique un personnage. 
Jean-François Zygel, avec la complicité du grand chef d’orchestre Ton Koopman à la tête de l’Orchestre philharmonique de Radio France, nous présente chacun de ces thèmes/personnages, nous montre comment Mozart les construit autour d’un « noyau rythmique », et comment nous les retrouvons tout au long de la symphonie comme dans un film : un peu comme si Mozart faisait du cinéma en musique ! 
Jean-François Zygel nous ramène à l’essence même de la musique de Mozart. Il peut pour cela compter sur la complicité de Ton Koopman qui, avec d’autres, dont le regretté Nikolaus Harnoncourt, est le héraut d’une quête constante d’une vérité musicale à chercher dans les partitions originales. En un dialogue constant avec le maestro Koopman et l’orchestre, Jean-François ouvre nos oreilles à cette 25e que l’on croyait si bien connaître.
 

Suivi de


« Les Clefs de l’orchestre de Jean-François Zygel : les Danses symphoniques de Rachmaninov »

Concert enregistré en mai 2015 à l’Auditorium de Radio France, présenté par Jean-François Zygel.

Orchestre philharmonique de Radio France
Direction musicale : Joshua Weilerstein

Jean-François Zygel le dit bien au début de cette nouvelle « Clef de l’Orchestre » : la musique de Rachmaninov, « c'est promesse de frisson, de romantisme, de sentiments ». 
De Rachmaninov, on connaît d’abord les grandes œuvres pour piano : les virtuoses jouent les études tableaux, les amateurs préfèrent les préludes, et les amoureux du monde entier s'embrassent au son de l'un des quatre concertos pour piano. Après tout, c’est normal, Rachmaninov n'était pas que compositeur, c'était aussi l'un des plus grands pianistes du XXe siècle. 
En 1940, quelques années avant sa mort, exilé aux Etats-Unis, Rachmaninov compose sa dernière œuvre, son testament musical — il disait : « ma dernière étincelle » : Les Danses symphoniques. 
À l’origine, Rachmaninov voulait les appeler les Danses fantastiques et aurait baptisé les trois mouvements respectivement « midi », « soir », « minuit », en référence non seulement aux moments de la journée, mais également aux phases de la vie. L’œuvre est pleine de mystères. On l’a dit autobiographique, pas très en phase avec son époque, ancrée dans le XIXe siècle. 
Désuet, passéiste, Rachmaninov ? 
Non surement pas – précurseur de styles, même.
Partition en main, Jean-François Zygel nous invite avec l’Orchestre philharmonique de Radio France à découvrir l’extraordinaire richesse de cette musique. « La musique, pour lui, c'était de la tension, de la passion, c'était quelque chose de brûlant. » Le cinéma l’a  bien compris : toute l'industrie du film aux États-Unis a pillé Rachmaninov, on peut dire sans peine que le style hollywoodien de la musique du film vient directement de Rachmaninov. Curieuse ironie de l’histoire, voilà un compositeur qui n'aimait pas  le monde moderne, détestait que ces œuvres soient diffusées à la radio, et qui inspire encore aujourd’hui John Williams, Alexandre Desplat ou Hans Zimmer...
 

 


 


Symphonie n° 25 de Wolfgang Amadeus Mozart 

 

Durée : 60 min

2015
 

Réalisation :
Jean-Pierre Loisil


Production :
Caméra Lucida

 

Les Danses symphoniques de Rachmaninov

 

Durée : 83 min

2015

Réalisation : Colin Laurent

Production : Caméra Lucida


Direction de la culture : 
Nicolas Auboyneau


Conseiller de programmes :
Brice Chappey

 



 

 

 

 

 

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