La brigade Piron, le pont de l'union

3 hommes. 3 destins. Ils ont 95, 97 et 102 ans. Ils sont les 3 derniers vétérans de la campagne de Normandie. Engagés volontaires au sein de la First Belgian Group, ils ont été de tous les combats pour la libération de la Côte Fleurie et du Pays d’Auge, ce territoire qui s’étend de Cabourg à Honfleur, en passant par Dozulé et Deauville. Ces villes qui restent à jamais marquées par le courage de ces jeunes soldats et l’honneur de leur chef qui leur laissa son nom à jamais mythique : la Brigade Piron.

Qui sait aujourd’hui pourquoi le fameux pont qui relie Trouville à Deauville s’appelle Le pont des Belges ? Qui se demande pourquoi tant de rues et d’avenues du Calvados sont nommées Brigade Piron ? Qui se souvient qu’entre la Belgique et la Normandie s’est noué, en août 1944, un lien indéfectible ?

2 mois après le Jour J, près de 2 000 soldats débarquent avec pour mission de libérer la Côte Fleurie, de Cabourg à Honfleur, en passant par Deauville. Ils n’ont qu’un seul but : revenir vers leur cher pays, la Belgique. Ils ont un nom passé à la postérité : la Brigade Piron.

En suivant les 3 derniers vétérans de la Mission Paddle sur la côte normande, nous racontons cette aventure militaire et humaine. Ces hommes ont 95, 97 et 102 ans. 2 belges et un péruvien. Car oui, la brigade Piron a compté 33 nationalités dans ses rangs.

Des souvenirs d’enfance du réalisateur qui, depuis son plus jeune âge, est accompagné par les faits d’armes de la brigade Piron, l’histoire de ces valeureux s’écrit entre témoignages et reconstitutions, entre images d’archives inédites et vues actuelles de drone.

Un documentaire comme un hommage à ces libérateurs venus des quatre coins du monde sous la bannière belge. Un film comme un devoir de mémoire et une proclamation de cette amitié éternelle entre la Belgique et la Normandie.

Jean Martial est né le 29 novembre 1922 à Mons. Après un long périple à travers la France, l’Espagne et le Portugal, il rejoint l’Angleterre en février 1943 et s’engage dans le First Belgian Group, dans la 2e Compagnie Motorisée.

Georges Gabriel est né le 9 avril 1924 à Lessines. Parti en Angleterre dès 1940, il a vécu à Londres et y a connu le Blitz, les bombardements de l’aviation allemande. Il rejoint dès 1943 l’unique brigade belge et intègre la Compagnie du Génie en tant que démineur.

Jorge Sanjinez Lens est né le 24 janvier 1917 à Mollendo, au Pérou. Marqué très jeune par la Première Guerre Mondiale, il s’engage volontairement dans l’armée et part au Canada avec quelques compatriotes pour rejoindre l’Angleterre. Là, il se présente à l’ambassade et intègre le 4e peloton de la 2e Unité motorisée au sein des forces belges.

Didier Dufrane est né le 19 décembre 1954 à Tamise. Pierre, son père, était engagé au 3e Chasseurs Ardennais depuis 1936. Au cours des premiers combats face à l’invasion allemande de mai 1940, il fut fait prisonnier et s’évada en juillet 1940. Son but : rejoindre l’Angleterre pour continuer la lutte. C’est ce qu’il fit au sein de la brigade Piron, 5e Peloton d’Assaut de la 3e Section Motorisée.