FEMMES AU BAGNE
Programmation spéciale

Journée de la femme

Trois documentaires dédiés aux femmes
Samedi 10 mars 2018 à partir de 13h00 - NC la 1ère

Dans le cadre de la Journée de la Femme, NC la 1ère propose trois documentaires dédiés aux femmes. 

Le bruit de nos silences à 13h00

La parole des hommes est omniprésente dans notre monde, souvent au détriment de celle des femmes. Et pourtant, certaines paroles masculines restent rarement entendues. Tourné fin 2017 en Martinique, ce documentaire nous plonge au cœur de ces silences, à travers la quête de D’ de Kabal, cofondateur du groupe Kabal, auteur, metteur en scène et « chercheur en écrit et oralité » et sa coauteure Éloïse Bouton, journaliste et fondatrice de Madame Rap, premier média en France dédié aux femmes dans le hip hop.

Après avoir créé plusieurs spectacles sur la déconstruction du masculin, dont L’homme - femme / les mécanismes invisibles, D’ lance en février 2016 des Laboratoires de déconstruction et redéfinition du masculin par l’art et le sensible, groupes de paroles non-mixtes réservés aux hommes. L’artiste initie d’abord « ce projet individuel qui ne peut que se transformer en projet de société » à Bobigny (93), où il vit, puis à Villetaneuse (93), Kourou, en Guyane, et Fort-de-France, en Martinique, d’où il est originaire. Il propose par la suite à Éloïse Bouton de penser une version féminine de son projet, afin de la développer auprès d’un public de femmes à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis, mais aussi à Kourou en Guyane. La finalité, réunir les groupes de parole féminins et masculins en un laboratoire mixte pour faire converger les propos échangés. L'objectif : balayer les injonctions sociétales oppressant autant les femmes que les hommes, à travers des solutions pour les dépasser, sortir de la binarité, et promettre une autre société, égalitaire. D’apparence utopique, il s’agit en fait d’une démarche très concrète, puisqu’elle part de la sensibilité de chacun.e, de l’intime, et brasse des notions qui nous concernent tou.te.s, au-delà de nos différences culturelles, sociales et identitaires.
 

le bruit de nos silences

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Femmes au bagne, les oubliées de l'histoire à 14h00

Ce documentaire dresse le portrait de femmes bagnardes, grandes oubliées de l'Histoire. Entre 1858 et 1905, la France a envoyé deux mille femmes dans ses colonies pénitentiaires de Guyane et de Nouvelle-Calédonie.
Aujourd'hui, leurs descendant(e)s portent encore le poids de ce tabou historique et familial. C’est à ces femmes que la réalisatrice Hélène Trigueros a donné vie dans un documentaire inédit !

En 1885, sous la IIIe République, la loi sur la relégation des récidivistes a été votée par l’Assemblée. Une loi scélérate et unique à ce jour dans le droit pénal français, qui consista à envoyer à perpétuité dans les bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie les délinquants récidivistes de délits mineurs. Parmi eux, un millier de femmes étaient destinées à contracter des mariages avec des bagnards libérés et à fonder des familles. Ce projet avait pour mission d’implanter une colonie de peuplement durable. Si l’expérience en Guyane fut un échec, en Nouvelle-Calédonie, le projet « fonctionna ». Des familles ont été formées, des enfants sont nés, les bagnards ont fait souche. Mais, pour l’administration pénitentiaire, des parents bagnards ne pouvaient engendrer que de futurs délinquants, et l’objectif n’avait pas été atteint. L’administration a décidé alors d’extraire, de façon plus ou moins volontaire, les enfants de leur foyer pour les confier aux institutions religieuses. Aujourd’hui, après des décennies de tabous et de silence, les descendants des bagnards revendiquent leur héritage et leurs origines.

Le destin des femmes bagnardes est un épisode méconnu de l’histoire des bagnes coloniaux français, qui demeure particulièrement tragique.

Quel fut le destin de ces femmes envoyées aux antipodes, promises à un Eden et finalement sacrifiées sans scrupule à une utopie barbare ? A la lecture du passé, quel en est l'héritage dans le système carcéral actuel ? Que raconte cette période sur la place de la femme dans notre société ? Ce film y répond.

Femmes au bagne

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Maman, c'est encore loin le désert à 15h00
 

Marcher, avancer, se donner un objectif incroyable à atteindre, c’est le pari fou que s’est lancé Aurélia Tazi avec ses trois petites filles de 4, 6 et 8 ans. Accompagnées de leur mule, elles ont quitté Marrakech, leur ville de résidence et ont traversé sur 600 km les montagnes de l’Atlas jusqu’à atteindre, huit semaines plus tard, les dunes du Sahara.

Bien plus qu’une aventure physique, ce voyage est la concrétisation d’un rêve. C’est une expérience à la fois intérieure et universelle où la relation mère-filles, le rapport à la nature et une vision du monde plus humaniste tentent d’être sublimés.   

Aurélia et ses filles partagent leurs pas à pas quotidiens, avec leurs aléas et leurs ravissements. Ce projet de rencontre vers l’inconnu interroge sur la connaissance de soi, la maternité et l’éducation. A la fois intimiste et authentique, ce film montre qu’il n’y a pas d’âge pour la découverte, le partage et l’épanouissement de soi et de sa famille.

Maman c'est encore loin le désert

DIS MAMAN, C'EST ENCORE LOIN LE DESERT ?

Le bruit de nos silences

Auteurs
 Eloïse Bouton et D’ de Kabal
Réalisation Adrien Benoliel
Production ROCHE Productions
52 min
2017

Femmes au bagne : les oubliées de l’Histoire

Réalisation
 Hélène Trigueros
Sur une idée originale de Véronique Mauduy
Production Wild Angle, avec la particpation de France Télévisions
60 min
2017

Maman c'est encore loin le désert

Auteures / réalisatrices Aurélia Tazi, Charlène Gravel Production Bonne Pioche Télévision avec la participation de France Télévisions
75 minutes
2017