Shanti india, une corse à bodhgaya un documentaire d’Irmtraud Hubatschek
Découverte

Shanti india, une corse à bodhgaya

Un documentaire réalisé par Irmtraud Hubatschek
Documentaire - Mercredi 15 juin à 22h40 - Sur France 3 Corse ViaStella

L’Inde magique ! Avec ses mille couleurs, ses mille parfums, ses mille dieux et ses mille visages elle nous invite au voyage et nous fait tant rêver… Mais, derrière cette image se cache une toute autre réalité, un pays des extrêmes où perdure une grande misère pour des centaines de millions d’Indiens.

« J’étais partie pour m’occuper de moi : de mon bien-être spirituel, de mon éveil. Et puis c’est devenu embêtant, être assise sur mon coussin de méditation en voyant que d’autres allaient mal et avaient besoin d’aide. Là, je ne pouvais pas rester sur mon coussin, il fallait faire quelque chose. C’est venu tout seul, je n’ai rien fait pour, c’était plus fort. »

Il faut doublement du courage : pour faire ce que fait Dominique, mais aussi pour venir s’installer à Bodhgaya, à mi-chemin entre Delhi et Calcutta. L’état du Bihar avec ses 82 millions d’habitants pour seulement dix fois la surface de la Corse est l’état le plus pauvre, le plus corrompu et le plus violent de toute l’Inde. Mais c’est le pays du Bouddha.

"Je vois la misère, et j’agis" est donc le credo de Dominique Valli, originaire d’Ospedale près de Porto Vecchio. Elle se partage aujourd’hui entre la Corse et l’Inde où elle passe plus que la moitié de l’année. En 1993 Dominique crée l’association Corse-Tibet pour soutenir le peuple tibétain dans sa légitime défense et pour ouvrir la Corse au monde. En 2005 l’association Shanti India (Shanti = Paix) voit le jour, son but est de venir en aide aux plus démunis avec une action directe, d’un être humain à l’autre. L’action de Dominique est aujourd’hui reconnue par le Dalaϊ Lama qui l’a reçue lui-même. Après une dizaine d’années de travail sur le terrain, elle a décidé de se fixer à Bodhgaya pour ses activités de social worker. Et puisque ses fonds propres – son héritage – avec lequel elle a jusqu’ici mené ses actions, aidée par quelques adhérents à Shanti India et leurs dons, sont bientôt épuisés, elle a décidé de les investir pour créer une source de revenues modestes, mais à long terme : elle a construit son propre guest house, en collaboration avec une famille indienne, dont elle emploie une fille et un fils comme professeurs à l’école. L’école accueille 250 enfants, et il y en a autant sur la liste d’attente. Mais elle s’occupe aussi de façon bien efficace de malades, d’enfants en détresse, etc. Sa détermination, Dominique la trouve sans doute aussi… dans ses gènes corses ! Elle, qui ne privilégie pas une misère à une autre, puise sa force tranquille dans la vue bouddhiste du monde.

Après six mois passés en Inde, Dominique revient en Corse avec la belle saison. Malgré sa vie bien remplie à Bodhgaya, elle éprouve le besoin de retrouver sa terre. Elle renoue avec famille et amis, et bientôt sa petite boutique à Ospedale au-dessus de Porto-Vecchio rouvrira ses portes. Tous ces objets qu’elle ramène d’Inde dans ses bagages sont destinés à être vendus. Récolter de l’argent pour Shanti India est son souci principal : contrairement aux grandes associations, Shanti India ne reçoit pas de subventions et dépend complètement des adhérents et des ventes.C’est l’automne, le moment est venu de retrouver l’Inde, sa deuxième patrie : Elle est attendue là- bas avec impatience ! Les roupies qu’elle pourra consacrer à ses projets sont pour beaucoup l’espoir d’une vie un peu meilleure… 

Shanti india, une corse à bodhgaya un documentaire d’Irmtraud Hubatschek

En replay sur corse.france3.fr  
Sur France 3 Corse ViaStella 

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