Le Grand Tintamarre, à Caraquet, chaque 15 août / FPR

Faut pas rêver en Acadie

Chez nos cousins d’Amérique
Magazine - Inédit - Mercredi 30 novembre 2016 à 20.55

Philippe Gougler nous embarque sur les routes du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, dans la baie de Fundy et jusqu’aux îles de la Madeleine. À la rencontre des Acadiens, ces irréductibles Canadiens qui cultivent et défendent haut et fort — avec l’accent ! — leurs origines françaises.

Depuis la France, l’Acadie, c’est ce petit bout de terre, au sud-est du Canada, faite de grands espaces, de mer à perte de vue, de forêts de carte postale. Mais c’est également et surtout cette région culturelle qui couvre plusieurs provinces canadiennes où 300 000 habitants maintiennent bien vivante la langue de Molière. Un îlot à l’esprit français dans un océan anglophone !

 

Baie de Fundy / FPR

Baie de Fundy – crédit : FPR

 

Au cœur du conflit colonial

Il y a plus de deux siècles, l’Acadie était un territoire français, constituant dès 1604 la première colonie tricolore du Canada. Mais les Français n’étaient pas les seuls Européens attirés par ces terres du Nouveau Monde. En 1755, l’Acadie se voit rafler par les Anglais qui organisent alors la déportation des populations refusant de prêter allégeance à la Couronne britannique. Aujourd’hui, plus de deux cent cinquante ans plus tard, les descendants des Acadiens qui ont survécu à cet exil massif veulent rappeler qu’ils n’ont pas disparu de la carte et s’appliquent à faire vivre leur culture francophone avec fierté et bonne humeur.

 

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Fête au village de Chéticamp, en Nouvelle-Écosse – crédit : FPR

 

L’insoumission… par la fête

Pour prendre la mesure de cette résistance et comprendre les motivations de ses acteurs, Philippe Gougler nous emmène notamment à Caraquet, au Nouveau-Brunswick, où se déroule, chaque 15 août, « le Grand Tintamarre », la fête nationale acadienne qui attire plus de 20 000 visiteurs. Musiques, chansons, danses, concours de déguisements les plus extravagants… tout est permis pour faire le plus de bruit possible et montrer à leur pays la résilience de leur peuple. Un Tintamarre qui a porté ses fruits. Si la première édition avait été plus ou moins bien perçue par les autorités, celle de 2016 a marqué un tournant dans l’histoire de l’Acadie, avec la venue toute symbolique du Premier ministre du Canada, le populaire Justin Trudeau, fervent défenseur du bilinguisme.

 

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Le Grand Tintamarre, à Caraquet, chaque 15 août – crédit : FPR

 

Lieu de mémoire

Puis direction la Nouvelle-Écosse où la forteresse de Louisbourg nous fait revivre les grandes heures de cet édifice stratégique de l’histoire française au Canada, au XVIIIe siècle. Au gré des roulements de tambours, des tirs aux canons et des bruits de basse-cour, on découvre (en costumes !) la réalité du quotidien des acteurs de la forteresse : les soldats du roi, les pêcheurs, les marins, les domestiques... Une forteresse plus vraie que nature, qui contribue à rendre vivante, vibrante, l’histoire, souvent oubliée, des Acadiens.

 

Reconstitution à la forteresse de Louisbourg / FPR

Reconstitution à la forteresse de Louisbourg – crédit : FPR

Philippe Gougler et Marie-Christine sur la rivière La Restigouche / FPR

110 minutes

Un magazine de Georges Pernoud

Présenté par Philippe Gougler

Rédaction en chef : Hervé Arduin / Mathilde Faivre

Réalisé par Alex Badin

Produit par France Télévisions / Faut pas rêver

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