Corridors

Corridors traduit la fragilité et la précarité de l'entreprise des jeunes. Le Corridor garde l'empreinte du doute ou de la réussite, il est le temps suspendu de l'hypothèse, territoire de la métaphore du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Le corridor peut signifier une fin en soi, un sas qui se referme sur l'avenir avec un sentiment d'anéantissement et de clôture des désirs. Mais il peut tout aussi bien représenter l'antichambre de la réussite et du renouveau, la réalisation de soi sur le tarmac de l'envol.
Les dédales du parcours donneront le tempo du dénouement.



C'est précisément ce moment de la course, impulsion de départ ou ralentissement des mouvements qu'il nous semble intéressant de saisir, entre la violence de la projection et la volonté de l'élan.
Corridor est aussi la narration de l'intériorité des jeunes, consciente ou pas, entre les blessures et les enchantements d'une vie d'adolescent. La solitude s'invite au rendez-vous des circulations à l'intérieur de l'upside down du décors.
Ce passage plus ou moins étroit, plus ou moins long donnera-t-il accès à un édifice solide et convainquant ?
À un morceau de monde affirmatif et affirmé ? C'est dans ce parcours nodule entre l'engagement et l'abandon que leur liberté de réussir va s'essayer et se risquer...

"Corridors", un film de Francescu Artily  à voir ou à revoir vendredi 11 mars à 20h45 sur Via Stella, une coproduction France 3 Corse Via Stella / Les Productions du Triton