Le Maroc vu du ciel

Genèse du projet
Tout s’est fait très simplement. L’été dernier, j’ai reçu un coup de fil de Yann Arthus-Bertrand. Il était en train de préparer un documentaire sur le Maroc et m’a demandé si je voulais en être. J’ai accepté immédiatement. Je me suis senti flatté. J’avais déjà interviewé Yann plusieurs fois. J'ai pour lui beaucoup de respect et d’admiration et je n’ai pas résisté à cette opportunité de travailler avec lui. Et puis le Maroc, ce n’était pas anodin. Une partie de ma famille y vit, j’y ai passé beaucoup d’années. Le commentaire à la première personne m’a permis de me saisir des images, de m’impliquer davantage dans le projet.

(re)Découverte
J’ai participé aux tournages avec Yann, tant pour les prises de vues aériennes que pour les repérages au sol. Et c’est sans doute la partie la plus intéressante du projet : découvrir des endroits merveilleux, se promener dans les petits villages, faire des heures de piste et dormir chez l’habitant... Nous avons parcouru l’essentiel du territoire, en commençant par les villes impériales : Meknès, Fès... S’en est suivie une descente de près de 3 000 km le long de la côte Atlantique en partant de Tanger, avant de gagner les montagnes de l’Atlas, Marrakech, le Rif et la Méditerranée. La vue aérienne change la perspective et donc, le regard. J’ai beau connaître le pays, m’y rendre régulièrement, j’ai eu l’impression de voir certains endroits pour la première fois. C’est un voyage total – géographique, culturel, historique – à la découverte d’un pays et de ses habitants. Nous rappelons les principaux faits historiques du pays mais nous avons également tenu à introduire une histoire plus populaire, faite de contes, de mythes qui ont aussi façonné le Maroc.

Le coup de cœur
Pour des fortifications dans l’Anti-Atlas. C’est un endroit que je ne connaissais pas, fait d’une architecture minérale complètement fondue dans la pierre, en haut d’un piton rocheux. C’est quasiment indescriptible. J’avais l’impression d’être dans Le Seigneur des Anneaux [Rires]. C’est impressionnant.

Propos recueillis par Sébastien Pouey.