PLANETE BLEUE
Voyage au cœur des Océans

PLANETE BLEUE

Documentaire Evènement
Documentaire - INEDIT - Mercredi 29 août et le 05 sept 2018 à 19.50 - Sur Réunion la 1ère

Planète bleue est la version 2 x 90 min de la série Blue Planet II à succès diffusée sur BBC et à travers le monde. Ce premier opus plonge dans les profondeurs jamais atteintes. C'est l'occasion de comprendre que nous avons bien plus en commun avec cet univers et ses habitants que nous ne l’imaginions. Jetez-vous à l'eau et venez découvrir les océans comme jamais auparavant. Conseil : retenez votre souffle sur Réunion la 1ère !


Planète bleue est la version 2 x 90 min. de la série Blue Planet II à succès diffusée sur BBC et à travers le monde.

Si l’océan recouvre 70% de la surface de la planète Terre, il reste à ce jour largement méconnu. Cependant, grâce aux toutes dernières technologies d’exploration et de plongée sous-marines, nous pouvons plonger plus longtemps, plus profondément, et découvrir les océans comme jamais auparavant. Avec ce nouvel opus, nous sommes en mesure de comprendre que nous avons bien plus en commun avec cet univers et ses habitants que nous ne l’imaginions.
 
Quelques chiffres
4 années de production.
125 expéditions.
39 pays visités.
Tous les océans et tous les continents filmés.
6 000 heures de film sous les mers.
6 000 heures d’images, depuis nos côtes les plus familières jusqu’au plus profond des mers
 

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

 

Documentaire de la BBC

2  x 90 mn

 

 

suivez-nous sur reunion.la.1ere.fr

Les océans couvrent 70 % de la surface de notre planète.
Deux épisodes de 90 minutes extraits de la saison 2 de Planète bleue vous proposent de les explorer.
 
 

MERCREDI 29 AOUT 

suivez-nous sur reunion.la1ere.frÉp 1 : VOYAGE AU COEUR DES OCEANS
Des labyrinthes des fjords de Norvège au Pacifique Sud, en passant par la mer de Cortés au Mexique, découvrez comment évoluent les occupants des océans et des mers de notre planète. Qu’ils survolent leur surface ou y plongent pour se nourrir, comme les sternes ou les macareux moines, les oiseaux doivent tous défier la force des vagues et les prédateurs qu’elles abritent s’ils veulent survivre. Quant aux animaux marins, ils doivent faire preuve d’ingéniosité et d’esprit d’équipe, tels les dauphins, les orques ou les poissons-clowns, pour se nourrir et se reproduire. Des images superbes qui vous feront voyager au cœur des océans.
 
 

MERCREDI 5 SEPTEMBRE

suivez-nous sur reunion.la1ere.frÉp 2 : DANS LES SECRETS DES PROFONDEURS
L'océan est un monde immense aux mystères infinis, où il n'y a nulle part où se cacher et très peu à manger. Les animaux marins sont capables de battre des records pour se nourrir ou se reproduire. Au large de la Californie, découvrez comment deux espèces aussi différentes que les otaries et les Demoiselles Garibaldi mettent au point des stratégies sophistiquées de chasse. Et comment certaines tortues parcourent plus de 1 500 kilomètres pour revenir sur le lieu de leur naissance et trouver les conditions qui leur permettront de pondre à leur tour. Les albatros, eux, survolent des milliers de kilomètres carrés d’océan pour faire un seul repas. Tout comme dans les déserts terrestres, la vie peut être rude dans l’infinité bleue. Tous ces déplacements et ces luttes seront possibles tant que les mers et les océans seront protégés, ce qui n’est pas toujours le cas…

RÉALISATEUR ET PRODUCTEUR DE LA SÉRIE

Tout a débuté il y a environ vingt ans, lorsqu’une équipe de réalisateurs documentaires de l’Unité d’histoire naturelle de la BBC entreprit de réaliser une série sur les océans de la planète, d’une envergure et à une profondeur jamais envisagées auparavant. Diffusée en 2001, la série documentaire Planète bleue – narrée par Sir David Attenborough – fut multi récompensée. Elle permit d’asseoir solidement la réputation sans égale de cette équipe dans la réalisation de films sous-marins.

À présent
À présent, une génération plus tard, l’Unité d’histoire naturelle retourne sous les mers pour tourner Planète bleue II, la suite du premier opus. Nos connaissances sous-marines, les découvertes majeures dans le domaine de la science marine et les nouvelles technologies d’exploration ont connu d’immenses progrès. Planète bleue II met à profit ces découvertes majeures pour faire découvrir les trésors de la faune marine.

Îles
Sur les côtes des îles les plus lointaines, nous avons trouvé les blennies, des poissons qui vivent exclusivement sur terre, et des carangues géantes, qui capturent des oiseaux de mer en plein vol. Au cœur du monde chatoyant des récifs coralliens, nous avons filmé l’ingénieux mérou corail, un poisson qui fait appel à une pieuvre pour chasser de petits poissons dissimulés dans les massifs de corail. Nous avons peut-être rencontré les animaux les plus charmants au monde, les labres, aussi industrieux qu’astucieux, qui utilisent une enclume pour ouvrir des clams.

Forêts sous-marines
Dans des eaux plus froides, nous avons exploré de mystérieuses forêts sous-marines. Dans les prairies subaquatiques, nous avons rencontré une immense armée d’araignées crabes géantes sur le pied de guerre. Nous avons assisté à d’infinies éclosions de plancton, qui déclenchent à leur tour une frénésie alimentaire pour des milliers de dauphins, de lions de mer et de baleine.

PLEINE MER

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr
Voyageant au sein de cette immensité océane, nous avons rencontré la Galère portugaise, naviguant sur les alizés à la recherche de nourriture, et croisé en chemin de super bancs d’épaulards qui chassent en meute avec des familles entières de dauphins souffleurs.

« L’ESPACE INTERIEUR » DE LA TERRE

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

L’ultime frontière de l’océan est la profondeur, c’est le véritable « espace intérieur » de la Terre. Là, au bout de 1 000 heures passées à bord de submersibles, Planète bleue II braque enfin ses feux sur des créatures si extraordinaires qu’elles pourraient surgir de l’espace. Il est coutume de dire que nous en savons nettement moins sur les profondeurs des océans de notre planète que sur la surface de Mars.

DES PAYSAGES INCONNUS

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

Planète bleue II révèle des paysages inédits, inattendus :

les volcans de méthane, qui entrent soudainement en éruption à 650 mètres sous la surface du golfe du Mexique, le curieux phénomène de « mer bouillonnante » dans le Pacifique, les profondeurs marines de l’Antarctique, explorées pour la toute première fois grâce à des submersibles.

LA SANTE DE L'OCEAN

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

Des régions de l’océan infestées de matières plastiques, la destruction dévastatrice suscitée par le blanchissement des coraux et, enfin, l’impact dangereux du réchauffement des eaux… Planète bleue II raconte des histoires contemporaines saisissantes sur l’état de l’océan, qui nous concernent tous.
Notre océan infini présente un grand nombre d’histoires qui restent encore à raconter. Les mers sont aussi essentielles que toute autre forme de vie sur Terre, car non seulement elles régulent notre climat mais elles génèrent également près de la moitié de l’oxygène terrestre. Au cours du tournage de Planète bleue II, nous avons noté d’immenses changements : la santé de notre océan est menacée. Il est urgent et crucial d’explorer nos plus lointaines mers et d’étudier ce que l’avenir pourrait bien réserver à notre planète bleue

DRÔLES DE POISSON

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

Les labres et leur technique d'ouverture des clams
Les ingénieux labres parviennent à ouvrir des clams à coque dure en les fracturant contre les affleurements coralliens. C’est la première fois que ce comportement est filmé professionnellement, dans les moindres détails.

Raies mobula et bioluminescence
Alors qu’elles battent de leurs nageoires en forme de cape tout en se nourrissant, les raies mobula dérangent le plancton, qui, perturbé, émet de la bioluminescence. Les raies laissent ainsi de magnifiques traces bleues dans leur sillage. Planète bleue II a pu capter ce phénomène grâce à un procédé technique nouveau qui  augmente la sensibilité à la lumière du matériel de tournage – c'est-à-dire de deux caméras ultra-sensibles. 

Orques noires et dauphins souffleurs
En Nouvelle-Zélande, les orques noires nouent des relations avec les dauphins souffleurs, une espèce pourtant complètement différente. Les spécialistes ont découvert en effet que ces deux créatures entretenaient des relations sociales et se nourrissaient de concert. Une coopération filmée pour la première fois par nos spécialistes, à la fois en vue aérienne et sous-marine.

Carangue géante chassant des sternes en vol
Les carangues géantes se regroupent près d'une plage où de toutes jeunes sternes apprennent à voler. Si ces dernières se posent sur l’eau, les carangues les attaquent par derrière. Mieux ou pire, si les oiseaux volent au ras de l'eau, les carangues sont capables de les saisir en plein air en jaillissant hors de l'eau. Incroyable ! 
Ainsi, ce qui fut jadis une « histoire de marin » s’avère authentique. Jamais auparavant, le comportement de ces prédateurs aériens n’avait été ainsi étudié.

LES PROFONDEURS
 

Acrobaties de calmars : première plongée en sous-marin en territoire de calmar
Travaillant à bord du navire d’exploration scientifique, l’Alucia, l’équipe des Profondeurs et les scientifiques ont lancé une expédition depuis la côte centrale du Chili pour filmer le calmar de Humboldt depuis un submersible. L’équipe a réussi à filmer le calmar en chasse dans les profondeurs mais aussi des séquences de cannibalisme.

Volcans de méthane
Dans les profondeurs, le fond marin apparaît stérile et totalement inerte. Pourtant, ses sédiments, formés de matière organique issue de la surface agrégés au cours de millénaires peuvent se transformer en poches de méthane gazeux. Pour la toute première fois, l’équipe des Profondeurs a filmé de violentes éruptions de bulles de gaz de la taille de ballons de basket, propulsées depuis près de 800m de profondeur.

Première plongée en eaux profondes à l’aide d’un submersible habité, dans l’Antarctique, par une équipe de documentaire animalier
Aucun être humain n’avait jamais été là où l’équipe des Profondeurs s’est rendue lors de sa dernière expédition de tournage, à la pointe de la péninsule Antarctique : à mille mètres sous des icebergs en mouvement, de la taille d’un pâté de maison. A partir de submersibles, ils sont les premiers humains à avoir filmé l’abondance inimaginable de vies. Des poissons possédant de l’antigel dans leur sang jusqu’aux champs d’éponges géantes et aux essaims de krill qui luisent dans l’obscurité.

Une histoire d’amour et de mariage pour les crevettes
Le mâle et la femelle crevette entrent dans l’éponge Corbeille de Vénus lorsqu’ils sont de petite taille, puis grandissent jusqu’à devenir trop grands pour en sortir. Cela veut dire qu’ils vont passer le reste de leur vie emprisonnés à l’intérieur. C’est la première fois que ces crevettes ont été filmées in situ dans les profondeurs de l’océan.

 

RECIFS CORALLIENS

Un mérou et le « langage des signes » pour chasser en compagnie 
Le mérou utilise une sorte de langage des signes pour abolir la frontière entre vertébrés et invertébrés. Tout ceci afin d’inciter une autre espèce à chasser avec lui. Jusqu’à présent, ce type de gestuelle avait principalement été associée aux grands singes et aux oiseaux comme les grands corbeaux. On connaît donc désormais une autre espèce capable d'utiliser des signes.

Le comportement de lyncheur des mamilas
Les eunices sont de grands vers prédateurs connus pour leurs embuscades. Couchés dans le sable, ils attendent le passage de leurs proies. Les mamilas ont trouvé comment les débusquer et les « lyncher » : ils soufflent de l’eau dans les mâchoires exposées des eunices, ce qui permet aux autres poissons de repérer les prédateurs.

Poisson-clown, le "bâtisseur"
Le poisson-clown à selle blanche vit à découvert dans les sables à distance du récif et ne dispose d’aucun matériau rigide sur lequel pondre ses œufs. Cespoissons-clowns ont une manière absolument unique de chercher le matériel nécessaire à la construction de leur nid ; il déplace des objets qui font plusieurs fois leur taille, bouteilles en plastique, noix de coco, etc.

Raies Manta du récif observées depuis les airs
A Hanifaru, lorsque le niveau de plancton se densifie, des chaines de raies Manta, jusqu’à 150 créatures à la fois, forment un mouvement qui crée une sorte de cyclone. Notre documentaire a réussi à filmer ce phénomène pour la première fois en prise de vue aérienne.

LE GRAND BLEU

 Les raies mobula et les dauphins à long bec se nourrissent de poissons lanternes en formant une immense haie, très dense à la surface.
 

Les requins soyeux et les requins à pointes noires ont été filmés se frottant contre des requins baleines enceintes dans les Galapagos pour la première fois.

LES MERS VERTES

La pieuvre se protège en se confectionnant une armure 
La pieuvre saisit des coques et des pierres grâce à ses ventouses. Elle s’en sert pour concevoir une armure, un camouflage qui la dissimule aux prédateurs tels les requins. Ce comportement observé par le naturaliste Craig Forster constitue une véritable découverte scientifique.

Le comportement de la seiche géante à bandes blanches
Malgré les nombreux mâles qui s’affrontent pour conquérir la femelle, c’est finalement cette dernière, rusée, qui fait connaitre son choix en produisant un signal. Une bande blanche indique le rejet de l’un des mâles.

Cabo sauteur du Pacifique
Le cabo sauteur du Pacifique, supposé être encore plus fermement établi sur terre que les gobies sauteurs, passe ses journées sur la côte rocheuse. Il a besoin de garder sa peau humidifiée. il se nourrit donc très souvent d’algues près de la zone de déferlement. Pour éviter d’être balayé des rochers, le cabo sauteur peut sauter un certain nombre de fois la longueur de son corps. En exhibant une tâche orange sur sa queue dorsale, le mâle attire la femelle vers son nid dans la crevasse rocheuse

 

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

Producteur exécutif

Pourquoi est-ce le moment idéal pour proposer cette nouvelle série sur l’océan ?
L’océan est sans doute le lieu le plus excitant pour nous actuellement. En raison des découvertes scientifiques et des progrès des nouvelles technologies qui nous permettent d’adopter une perspective complètement différente sur la vie qui s’épanouit sous les mers. Cette série révèle de nouvelles histoires, mettant en scène des lieux encore plus spectaculaires, des comportements animaux encore plus extraordinaires qui nous aident à mieux apprécier les merveilles, la magie et l’importance des mers.

 A quel point est-ce difficile de réaliser d’aussi remarquables documentaires sur la faune marine par rapport aux films tournés en surface ?

La mer est toujours en mouvement, toujours changeante : c’est certainement ce qui fait son charme et son mystère à nul autre pareil. Ceci dit, cela pose aussi des défis uniques. Si vous travaillez au contact de l’océan, il faut en accepter sa nature capricieuse. Filmer sous l’eau signifie se trouver à la merci de forces colossales telles que les marées, les courants, les vents, les vagues, des profondeurs vertigineuses, une visibilité médiocre qui peuvent menacer votre vie. Tous ces facteurs imprévisibles, combinés au fait que nous connaissons moins les océans que n’importe quel autre environnement sur la planète Terre, tout cela complique incroyablement tout tournage consacré à la faune sous-marine. C’est pourquoi nous avons uni les forces de scientifiques, d’explorateurs, d’experts marins à la pointe des connaissances actuelles sur l’océan pour réaliser ensemble ce projet .

 De quelle manière les nouvelles technologies ont-elles été utilisées sur Planète bleue II ?

C’est ahurissant de voir à quel point les techniques de tournage ont évolué depuis la série originelle, Planète bleue. Nous avons exploité ces nouvelles techniques pour raconter des histoires d’une manière totalement inédite.

Nos équipes sous-marines peuvent désormais plonger bien plus longtemps par rapport à ce que permettaient les équipements traditionnels. La plongée en recycleur permet à nos équipes de s’asseoir en silence et d’observer, sans bulles, sans perturber l’eau et donc de vraiment comprendre ces nouvelles créatures et leurs comportements si particuliers.

Par le passé, nous aurions réalisé des plans aériens en 16mm, avec des hélicoptères. Aujourd'hui, nous disposons de drones ultra-HD que l’on peut déployer où on veut, partout où c’est permis et qui ont révolutionné la manière d’observer la vie des océans vus d’en haut, ajoutant force détails et moments déterminants, par exemple la stratégie d’alimentation par cyclone des raies manta dans les récifs coralliens. De même, les submersibles embarquent des caméras ultra-HD très légères qui permettent de s’inviter dans le monde inconnu des profondeurs de l’océan, enregistrant des événements jamais observés comme les meutes de calmars de Humboldt en chasse à 800m de profondeur.

 Quel type de nouvelle technologie numérique avez-vous employé ?

L’un des plus grands défis lorsqu’on filme sous l’eau est de rendre correctement les dimensions. Trop souvent en effet, tout se résume à une immensité bleue. Pour faire lien avec un personnage et pour le comprendre au mieux, il est essentiel d’appréhender aussi son monde. Nous avons fait équipe avec des ingénieurs experts pour construire un objectif split-screen appelé « mégadôme » qui nous permet de contextualiser sans ambiguïté les mondes en surface et sous-marins simultanément. Lorsque nous filmons un morse sur un iceberg, par exemple, on peut également voir ce qu’il se passe sur l'énorme partie immergée de l'iceberg. Nous avons aussi élaboré de nouvelles manières de transporter le public au cœur même des récifs coralliens en développant un objectif d’exploration spécifique qui permet d’accéder directement aux coins et recoins du récif et de mettre au jour ses mystères les plus fascinants. Ce gros plan, cette perspective à angle large correspond à celle d’un poisson de ce récif. Ainsi nous éprouvons d’autant plus d’empathie pour les défis qu’ils doivent relever dans leur habitat de corail.

 Dans quelle mesure avez-vous observé de profonds changements dans notre compréhension des océans depuis le premier opus Planète bleue ?

Durant les quatre années de tournage nécessaires pour cette nouvelle série, d’innombrables découvertes scientifiques et études ont été publiées. Il n’y a jamais eu autant de gens qui étudient les océans ; nous comprenons mieux que jamais, non seulement comment ils fonctionnent mais également notre influence sur eux. Et cela veut dire que nous pouvons offrir un portrait contemporain de ces océans tels qu’ils se présentent aujourd'hui.

Ce que nous révélons peut parfois choquer et attrister, susciter un très large éventail d’émotions tout au long de la série. Toutefois, ce qui est probablement l’aspect le plus passionnant de cette entreprise a été de rendre le plus précisément possible les découvertes ; nous ne nous sommes pas contentés de rapporter les dernières découvertes des biologistes marins, nous avons uni nos offres aux leurs, rendu possible certaines découvertes, ensemble.

 Malgré ces progrès époustouflants, dans quelle mesure les océans constituent-ils toujours une frontière ultime, un mystère insondable ?

Pendant des siècles, les océans ont attiré explorateurs, navigateurs, marins et plus récemment scientifiques. Et malgré tous leurs progrès conjugués, cet espace demeure l’ultime frontière à explorer sur la planète. Je réalise des documentaires sous-marins depuis vingt ans mais ce n’est qu’un réalisant Planète bleue II que j’ai réussi à apprécier à quel point nous ignorions la réalité de l’océan. Selon les estimations, l’œil humain n’aurait à ce jour entrevu que moins d’un pour cent des fonds océaniques, aussi reste-t-il encore énormément à observer et apprendre. A vrai dire, chaque nouvelle plongée est susceptible d’apporter son lot de découvertes. Nous pouvons aller bien plus loin dans l’exploration de l’océan, c’est vraiment excitant !

 Quel a été votre moment le plus marquant du tournage ?

J’ai eu de grands moments en travaillant avec l’équipe « Profondeurs », à filmer des piscines d’eau salée et un volcan de méthane dans le golfe du Mexique, et également sur un lieu de tournage en Antarctique. Cela dit, pour moi, je crois que ce qui m’a profondément marqué ont été tous ces instants inattendus quand nous examinons les rushes qui émanent d’un peu partout dans le monde. C’est ce qui m’a le plus fait plaisir. C’est quelque chose de voir un poisson voler dans les airs, c’est plutôt inattendu ; mais observer un poisson voler dans les airs et attraper un oiseau dans sa gueule, waow…

Un poisson qui saisit un oiseau ? Le poisson jaillit de l’eau à une vitesse phénoménale, accélère encore et s’empare de l’oiseau dans les airs. De plus, nous avons filmé en ultra-ralenti. Pour moi, c’est une image indélébile, car ce moment bouleverse notre compréhension de ce que les poissons peuvent accomplir. Au départ, ce n’est qu’une histoire de marin, tout juste une rumeur dont nous avions entendu parler : la seule manière d’en avoir le cœur net était de nous rendre dans l’océan Indien et de le filmer nous-mêmes. Je crois que cette image à elle seule résume tout le grandiose, la puissance, l’effet de surprise que l’océan peut nous offrir.

 

LE MONDE DES OCÉANS PAR FRANÇOIS MOREL

suivez-nous sur reunion.la1ere.fr

Le poisson est taciturne. Jamais un mot plus haut que l’autre. Il ne parle pas pour ne rien dire. Il est difficile de savoir ce qu’il pense. Il  n’a pas de paupières et ne ferme jamais l’œil. Il a le regard effrayant de celui qui est toujours en action, jamais apaisé, toujours à la recherche. Il est notre plus ancien remords. La sévère mademoiselle Champion, qui vient d’être nommée chef de service à la sous-direction des Ponts et Chaussées de la région Grand-Ouest, et qui plusieurs fois eut maille à partir avec certains supérieurs, est d’accord avec la plupart des mérous : « il vaut mieux bouffer les autres que se faire bouffer ».

On peut bien sûr opter pour des comportements plus pacifiques. Ce n’est pas faire injure au concombre des mers que de signaler qu’il n’a pas un physique facile, facile... Par exemple, comment vivre une vie sociale épanouie quand sa bouche est située pile à côté de son anus, qui par ailleurs est un refuge pour les petits poissons craintifs ?

Le poisson est un être courageux qui même dans l’océan Arctique ne se plaint jamais de la fraîcheur de l’eau. Il ne se mouche pas, n’éternue jamais. La mère du poisson ne lui fait jamais de réflexions déplacées du style « Où es-tu encore aller te fourrer, tu es trempé ? »

Le poisson est un être particulièrement intrépide, qui n’hésite pas à nager sitôt après avoir mangé, quand les hommes craignant l’hydrocution attendent  deux heures après chaque repas avant d’aller piquer une tête. Qui a déjà évoqué l’imprudence congénitale du poisson ? 

Avant de porter des lunettes de soleil, des gourmettes, des tatouages ou des rouflaquettes, avant de n’oser se baigner qu’en périodes estivales et sous certaines conditions météorologiques, les hommes, il y a des millénaires, ont été des poissons.

C’est dire si leur comportement semble à la fois si proche et si lointain, si familier et si exotique.

François Morel

PLANÈTE BLEUE : VOYAGE AU CŒUR DE L’OCÉAN

CONTACT

Lison Dambreville
Responsable Communication&Marketing Réunion la 1ère