La grande soirée culture

Angels in America de Tony Kushner

Suivi de « Joséphine Baker, de toutes les couleurs »
Vendredi 26 novembre à partir de 20.55

20.55 Angels - salle Escande, par Arnaud Desplechin

New York, 1985. Avec, en toile de fond, le sida – punition divine infligée aux gays selon l’Amérique puritaine –, cette pièce foisonnante fait se croiser des anges épiloguant sur la vacuité du rêve américain, le fantôme de l’espionne Ethel Rosenberg, des amants désunis et des malades démunis. Ajoutez-y un zeste d’homophobie, les scandales au sein du Parti républicain triomphant, sans oublier l’espoir des premiers tests AZT.
Des individus se cherchent. D’autres se retrouvent dans des coins sombres. Prior, atteint du virus du sida, aime Louis qui s’apprête à le quitter. Roy Cohn, homme de pouvoir, avocat juif et homosexuel, antisémite et homophobe, vit dans le déni de la contamination du virus. Harper, elle, se réfugie dans les médicaments pour adoucir son quotidien conjugal avec Joe, dont la sexualité incertaine contraste avec des croyances religieuses bien ancrées. Et l’infirmier Belize, fier d’être noir ou d’avoir été drag-queen, veille sur les malades de son service…
Cette « fantaisie gay » brosse un portrait flamboyant des amours homo et bisexuelles menacées par le sida sous l’ère Reagan. Mais que font les Anges ?

 

Angels in America est un film dirigé par Arnaud Desplechin, à partir de la pièce qu’il a mis en scène à la Comédie-Française en 2020 avec les comédiens de la troupe de la Comédie-Française. Les représentations ayant été interrompues par la crise sanitaire, Arnaud Desplechin a rassemblé la Troupe dans une salle de répétition pour recréer le spectacle.

Angels invente ce merveilleux dispositif théâtral, je ne l’ai vu nulle part ailleurs – si, une fois, chez Pinter ! – le split-screen : une scène partagée en deux, où nous pouvons suivre deux actions simultanées.
La pièce est sauvage. Je veux aussi qu’elle soit belle, et offre le merveilleux. - Arnaud Desplechin

Angels - Salle Escande
Dirigé par Arnaud Desplechin
Cheffe opérateur : Irina Lubtchansky
Coproduction : Comédie-Française - CALT Production
avec la participation de France Télévisions

 

23.20 Joséphine Baker, de toutes les couleurs 

Première grande star noire de l’Histoire, Joséphine Baker connut une vie aussi trépidante que ses prestations au music-hall. Sa personnalité hors du commun et son talent inédit font d’elle une artiste à jamais inoubliable.

Comme dans tous les contes de fées, l’héroïne connaît le pire des départs dans la vie. Pauvre petite fille noire née en 1906, Joséphine grandit dans le Missouri au plus fort de la ségrégation. Dotée d’un talent inné, elle se consacre au chant et à la danse par goût autant que par nécessité. Son style unique, mêlant humour et sensualité, fascine bientôt aussi le public blanc. Elle s’habille haute couture, mène grand train, fréquente l’élite intellectuelle et artistique, et écrit ses mémoires à 21 ans ! Ses amours sont multiples et tumultueuses.
Revenue aux Etats-unis dix ans après son exil, elle est loin d’y faire l’unanimité : trop noire et pas assez américaine pour certains Blancs, pas assez noire et trop mondaine pour certains Noirs. Rentrée en France, elle triomphe en plein Front Populaire sur la scène des Folies Bergères. Gagnant la zone libre en 1940, elle s’investit dans la Résistance et divertira les armées alliées sur tous les fronts.

Après son mariage avec le chef d’orchestre Jo Bouillon, elle retente sa chance dans sa patrie et essuie un nouvel échec, doublé de discrimination pour son couple mixte. Elle soigne cette seconde humiliation dans son château des Milandes, en Dordogne, qu’elle transforme en véritable « Joséphineland », commercial et familial. Ne pouvant avoir d’enfant, elle en adopte douze, de douze nationalités différentes. Puis, à la fin des années cinquante, vient le temps des déceptions et des échecs jusqu’à ce qu’elle renoue avec la gloire. À presque 70 ans, elle remonte une nouvelle revue parisienne, qui s’ouvre sous les meilleurs auspices.
Mais elle meurt le 12 avril 1975, au lendemain de la première.

Pour narrer l’histoire de cette impératrice de la scène, de la militante, de ce monstre sacré qui sut aussi être un sacré monstre, les réalisateurs Yves Riou et Philippe Pouchain  ont choisi d’utiliser exclusivement des images d’archive souvent rares voire inédites. Beaucoup d’entre elles sont colorisées, pour mieux découvrir la lumière de Joséphine et son génie corporel..

Sur ces images, un ton drôle et incisif, ça chaloupe et secoue, caresse et gratte.

Un documentaire de Yves Riou et Philippe Pouchain
Une coproduction Cinétévé – Lobster Films avec la participation de France Télévisions
52 min. – 2006 – Remasterisé en HD

Liens de visionnage disponibles sur france.tvpreview

 

 

 

 

 

Direction de la culture et du spectacle vivant

Michel Field
Sonia Djallali


Nicolas Auboyneau
Sophie Humarau

 

 

 

 

 

 

 

 

Direction des documentaires

Catherine Alvaresse
Julie Grivaux

 

Pôle histoire culture

Emmanuel Migeot
Isabelle Morand-Frenette
Nathalie Kaminsky

 

Bérénice Bouchon
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