TIMBUKTU
Cinéma

Timbuktu

Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et d'Issan, son petit berger âgé de 12 ans.

En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques.

Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s’en est pris à GPS sa vache préférée.

Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…

 

Avec Ibrahim Ahmed dit Pino (Kidane), Toulou Kiki (Satima), Abel Jafri (Abdelkrim), Fatoumata Diawara (La chanteuse), Hichem Yacoubi (Djihadiste), Kettly Noël (Zabou), Mehdi AG Mohamed (Issan), Layla Walet Mohamed (Toya), Adel Mahmoud Cherif (L’imam), Salem Dendou (Le chef djihadiste)...
 

 

Un film de Abderrahmane Sissako

Production : Les films du Worso / Dune Vision

Coproducteurs : Arches Films - ARTE France Cinéma Orange Studio

Avec la participation de Canal+, Ciné +, ARTE France, Le Pacte, TV5 Monde et le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée

En association avec INDÉFILMS 2

Avec le soutien de Doha Film Institute

 

Durée : 1h37

Année : 2014

Genre : Drame

Pays : France, Mauritanie

© 2014 Les Films du Worso / Dune Vision

 

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Abderrahmane Sissako

 

Le 29 juillet 2012 à Aguelhok, une petite ville au nord du Mali, alors que plus de la moitié du pays est occupée par des hommes dont la plupart sont venus d’ailleurs s’est produit dans l’indifférence quasi totale des médias et du monde un crime innommable. Un couple d’une trentaine d’années qui a eu le bonheur de faire deux enfants a été lapidé jusqu’à la mort.

Leur crime : ils n’étaient pas mariés. La scène de leur mise à mort diffusée sur internet par les commanditaires est horrible.

La femme meurt au premier coup de pierre reçu, et l’homme émet un cri rauque, puis un silence. Peu de temps après, ils seront déterrés pour être enterrés plus loin.

Aguelhok n’est ni Damas ni Téhéran. Alors on ne dit rien. Ce que j’écris est insupportable, je le sais. Je ne cherche aucunement à émouvoir pour promouvoir un film. Et, puisque maintenant je le sais, je dois raconter dans l’espoir qu’aucun enfant ne puisse apprendre plus tard que ses parents peuvent mourir parce qu’ils s’aiment.

Abderrahmane Sissako
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