LEBOWITZ CONTRE LEBOWITZ
Nouveauté

Lebowitz contre Lebowitz

Série - Inédit - Mercredi 2 mars 2016 à 20.55

Le cabinet Lebowitz, c'est elle, Paule Lebowitz, et son ex-mari, Simon. Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'au jour où sa jeune associée, Irène, lui annonce que, désormais, elle aussi s'appelle Lebowitz. Peut-il exister deux maîtres Lebowitz au sein d'un même cabinet ?

Deux femmes sont à l’affiche de cette nouvelle série en robe noire. L’une, Paule Lebowitz, interprétée par Clémentine Célarié, est l’incarnation de la réussite au féminin. L’autre, Irène Lebowitz, alias Caroline Anglade, porte l’ambition et la force d’une jeune femme à l’aube de sa vie professionnelle. Par un coup de théâtre dont le destin a le secret, elles se retrouvent avocates, veuves et rivales dans leur propre cabinet. Un face-à-face entre deux personnages et deux comédiennes aux caractères bien trempés.

Paule Lebowitz
Clémentine Célarié a pris son rôle à bras-le-corps. Un personnage qui lui est proche, tout en énergie et en autorité naturelle : « Je n’ai jamais voulu, jusqu’à présent porter une série. Je n’aime pas le terme de récurrent, et les personnages qu’on me proposait étaient ennuyeux. Paule Lebowitz m’a beaucoup plu parce qu’elle est dans la transgression. Nous avons beaucoup travaillé en amont avec les scénaristes et j’ai pu ainsi me l’approprier plus facilement. Elle me ressemble, c’est certain ! Elle ne s’installe pas dans le confort. Elle se remet constamment en question. Pourtant, je ne pourrais pas avoir son sang froid. » Indépendante et libre d’inventer sans modèle, Clémentine précise sur la construction de son personnage : « Il m’est arrivé d’accompagner des camarades au pénal [rires] et de voir des avocats plaider. Mais je n’ai pas pris exemple sur quelqu’un en particulier. Les grandes avocates sont encore rares et peu médiatisées. »
Entre les scènes de vie très enlevées qui s’inscrivent dans de la pure comédie et les enquêtes qui touchent à des affaires plus dramatiques,  Lebowitz contre Lebowitz oscille et Clémentine Célarié explique : « J’ai aimé que cette série célèbre des aspects de la vie comme l’inconfort, le risque, l’aventure, l’épreuve, la maturité… On est vibrant dans l’épreuve ! Et on n’est pas une victime parce qu’on a atteint les 50 ans ! »

Irène Lebowitz
Au cœur du cabinet Lebowitz, la rivale de Paule est Irène. Blonde pétillante, la trentaine, Caroline Anglade, son interprète, explique : « Cette fille doit toujours conquérir sa place dans le monde. D’abord au sein de sa famille, maintenant dans le cabinet dont elle est devenue associée majoritaire. Même si ce n’est pas sa nature, elle se force à être sèche, mais c'est pour se défendre et se faire respecter . On peut sentir ses failles mais elle fait tout pour tenir le coup. Elle vit cette dualité entre force et faiblesse. »
Naturellement très énergique et volubile à l’instar de Clémentine Célarié, qu’elle admire énormément, la comédienne s’est défendue d’entrer dans le même rythme de parole et de jeu que son aînée : « Il fallait que mon personnage soit différent du sien. En même temps, Paule dit qu’Irène lui ressemble au même âge. Dans son jeu, j’aime qu’elle reste la même au bureau comme au tribunal. Alors que moi, je prends le ton de l’avocate qui plaide. Mais je suppose que cela correspond au fait qu’Irène a besoin de se donner une contenance du fait de sa jeune carrière. »
Quand on lui demande comment elle définirait la série, Caroline Anglade répond : « Je trouve que le terme de “dramédie” convient bien. Le premier épisode commence très fort alors qu’on pourrait s’attendre à plus de légèreté sur les affaires défendues. Mais elles sont intenses, complexes et touchent souvent à des faits de société. J’aime le rapprochement antagoniste des scènes de comédie coté bureau et des scènes plus intenses lorsqu’on suit Nadia et David dans leur enquête, par exemple. » 

Nadia et David
Le duo d’avocats choisi par Paule Lebowitz pour la seconder dans ses recherches réunit des personnalités très complémentaires. Comme l’explique Cécile Rebboah, alias Nadia, : « Le duo avec Nicolas (Grandhomme) a été évident dès les essais. Les scénaristes ont pensé à moi en écrivant ce rôle. Autant dire que Nadia n’est pas un personnage de composition. Elle possède cette folie que j’aime. Je peux me permettre beaucoup avec elle. » Nicolas Grandhomme, lui, a aimé « l’aspect familial qui existait sur le plateau. Un vrai esprit de troupe est né entre nous. »

Diane Ermel

 

L'équipe d'avocats du cabinet Lebowitz

8 x 52 min
Créé par Jacques Bastier, Nathalie Suhard et Laurent Burtin (2016)
Réalisé par Frédéric Berthe (épisodes 1 à 4) et Christophe Barraud (épisodes 5 à 8)
Écrit par Laurent Burtin, Nathalie Suhard, Jacques Bastier, Lucile Brandi, Isabel Sebastian et Pascal Perbet Produit par Ryoan et Chabraque Productions
Coproduit avec BE FilmsRTBF et avec la participation de la RTS
Avec la participation de France Télévisions, du CNC, de la PROCIREP et de l’ANGOA
Avec Clémentine Célarié (Paule Lebowitz), Caroline Anglade (Irène Lebowitz), Michel Jonasz (Georges Warnier), Cécile Rebboah (Nadia Benesch), Nicolas Grandhomme (David Moncey), Michèle Moretti (Mouna Lebowitz), Philippe Paimblanc (Roland Lebowitz)


Épisode 1 – Tout l’amour que j’ai pour toi
L’avocate Paule Lebowitz prend une énorme claque le jour où elle apprend que Simon Lebowitz, son ex-mari avec qui elle a créé un cabinet d’avocats, s’est remarié en secret avec Irène, leur jeune collaboratrice. Face à l’affliction de Paule, Simon fait une crise cardiaque. À l’hôpital, dans ses derniers mots, il la conjure de veiller sur Irène. Une pilule difficile à avaler, surtout lorsqu’elle découvre que Simon a légué ses parts à Irène, qui devient de ce fait l’associée majoritaire du cabinet. Désormais, Paule travaillera en solo en s’appuyant sur deux collaborateurs aux profils atypiques : Nadia, jeune femme au franc-parler et qui n’a pas froid aux yeux, et David, ancien gendarme incollable en procédures mais un tantinet psychorigide. C’est un tournant dans la vie et la carrière de Paule qui laisse le secteur « avocat d’affaires » à Irène et au troisième associé, Georges Warnier, afin de se consacrer à des dossiers faisant davantage sens à ses yeux. Sa première affaire concerne une mère accusée d’avoir tué celui qu’elle considère être l’assassin de sa fille.

Épisode 2 – L’Envie d’aimer
Craignant que Paule ne lui fasse concurrence, Irène lui intente un procès pour l’empêcher de professer sous le nom de Lebowitz. Dans le même temps, Irène et Warnier sont sur le point de signer un faramineux contrat avec Jordman, un puissant industriel. Mais celui-ci ne veut avoir affaire qu’à Paule Lebowitz, qui représente pour lui le professionnalisme du cabinet. Irène et Warnier tentent de convaincre Paule de les aider en échange de quoi l’avocate continuera de travailler comme elle l’entend sur ses propres dossiers, des causes nettement moins lucratives mais conformes aux idéaux qui l’ont animée au début de sa carrière. Paule prend par ailleurs la défense d’une patiente qui accuse son gynécologue, un ponte de la PMA, de viol. Quant à Irène, elle se rétracte dans le procès l’opposant à Paule et annonce à tous une grande nouvelle.

Paule Lebowitz, 50 ans, incarnée par Clémentine Célarié

 

Rigoureuse, efficace, soupe au lait, bluffeuse, borderline avec la loi, têtue, insomniaque.

Durant 25 ans, Paule a été, malgré un tempérament de feu, l’épouse « fidèle » et dévouée de Simon Lebowitz. Ils vivaient et travaillaient ensemble, en fusion, au sein du cabinet Lebowitz et Associés, créé de concert avec Georges Warnier, à la fondation duquel Paule a activement participé, ainsi qu’à sa renommée. Femme des années 80, Paule a cru bon de sacrifier sa vie personnelle au bénéfice de sa vie professionnelle, mais peut-être n’avait-elle pas d’autres choix pour s’imposer : après quelques tentatives sans succès, elle a pris le parti de ne pas avoir d’enfant.

Aujourd’hui, cette ténor du barreau vit très mal la double trahison de son ex et d’Irène, la collaboratrice qu’elle avait elle-même recrutée précisément parce qu’elle retrouvait chez la jeune femme l’ambition, la détermination et l’audace qu’elle avait au même âge. Lorsqu’elle apprend que sa rivale hérite des parts de Simon et est désormais associée majoritaire, Paule devient folle furieuse. La nouvelle agit comme un électrochoc sur l’avocate qui décide de fonder un « contre-cabinet » et de travailler en solo sur des dossiers qui ont du sens à ses yeux, notamment celui d’une femme violée par son gynécologue, un grand ponte de la PMA.

Bien sûr, derrière tous ces agissements, se cache une blessure narcissique et une souffrance sincère car Paule était toujours amoureuse de son mari. Mais, elle est bien incapable de se l’avouer. Paulette Boulard dite Paule Lebowitz, vient, contre toute attente, d’un milieu très modeste. Elle ne le revendique pas, ne l’occulte pas non plus, mais n’en parle jamais, sauf peut-être à Pavel ou à Nadia. Capable de s’inviter en cuisine chez un témoin ou un client, Paule est une terrienne, bonne vivante qui ne résiste pas au moindre bout de chocolat…

Irène Lebowitz, 30 ans, incarnée par Caroline Anglade

 

Ambitieuse, carriériste, prête à tout, capricieuse, super active.

Si Irène possède le même tempérament que Paule au même âge, elle n’en a pas encore la maîtrise de soi. Elle a les dents longues, très longues et a décidé de ne pas s’en laisser compter par la vieille garde. Irène Gerberon, devenue Irène Lebowitz, est issue de la grande bourgeoisie. Les relations affectives avec ses parents sont restées distantes tout au long de sa vie. Comme Paule, Irène est en rupture avec sa famille et les deux femmes ont en commun de trouver auprès des parents de Simon les liens filiaux qui leur ont toujours fait défaut. Son passé se révèlera dans le dernier épisode lorsque sa tante fera appel à ses services.
 

Georges Warnier, 60 ans, incarné par Michel Jonasz


 

Trouillard, secret, intelligent, béat face à Paule.

Georges n’est pas que l’associé de Simon Lebowitz. Il est son arrière-garde, son éminence grise. Diaboliquement intelligent, intraitable le plus souvent, il est resté l’homme de l’ombre parce qu’il lui manquait ce petit quelque chose, cette « étincelle » pour occuper le premier plan. Il en a fait son deuil depuis longtemps. Par ailleurs, ça ne lui pose aucun problème de laisser le devant de la scène à Simon, puis à Irène lorsque ce dernier meurt. Il sait qu’il n’en est pas moins l’atout majeur du cabinet et que le secret d’une association réussie repose sur la complémentarité de ses membres : l’un qui bosse, et l’autre qui donne dans les relations publiques. Les mondanités ne l’intéressent pas. Pour lui, les avocats surexposés sont des comédiens. C’est comme ça qu’il les estime et qu’il les traite. Il est secrètement et depuis longtemps amoureux de Paule.

Nadia Bénesch, 36 ans, incarnée par Cécile Rebboah

David Moncey, 37 ans, incarné par Nicolas Grandhomme

 

Nadia a grandi dans un HLM d’une ville sidérurgique du Nord ravagée par les crises. Cette femme libérée sait coucher utile, futile et volubile. Retorse, manipulatrice – capable de plaider avec un ventre factice de femme enceinte pour retourner les jurés d’un procès aux assises –, Nadia déteste l’autocratie masculine, l’ordre et l’autorité. Pourtant, elle est un peu tout ça au féminin…

Elle a été choisie par Paule parce qu’elle est capable de tout pour parvenir à ses fins. La motivation qui l’anime avec une grande sincérité est l’idée de la Justice. Une qualité que Paule compte bien exploiter pour aller plus vite et plus loin que les autres cabinets. Nadia ne craint ni Paule ni personne, et c’est la raison pour laquelle elle est appréciée de cette dernière. Elle oblige Paule à lui parler d’égale à égale, ce dont Paule n’a pas l’habitude, mais ça l’amuse et ça la repose. Nadia a un faible pour David, mais plutôt que de lui dire, elle ne cesse de critiquer le gendarme, sa rigidité et son côté ordonné.

David est un ancien gendarme devenu avocat. Il possède une formidable faculté d’analyse des failles et des procédures policières. On pourrait réduire l’ex-gendarme à un archétype du militaire obtus et borné, un rien machiste et misogyne. Mais il est beaucoup plus complexe que ça – Madame Bovary est son livre de chevet ; il a lu tout Jane Austen – et il y a bien un cœur qui bat sous ses muscles même s’il fait tout pour ne pas le montrer. Moncey est également maniaque, le genre de type qui ronge le moindre os jusqu’au bout, qui épuise ses contradicteurs par sa précision maladive, un bosseur acharné, celui que l’on n’arrive jamais à prendre en faute et dont on attend la chute.
Venant de la gendarmerie, il a du mal à s’adapter au milieu plus informel du cabinet et, par extension, au monde civil où rigueur et discipline ne sont plus les qualités primordiales. Les avocats doivent faire preuve de manipulation et de mensonge pour affronter la seule véritable

Mouna Lebowitz, incarnée par Michèle Moretti
 

Mouna est la mère de Simon, mais c’est surtout en sa qualité de belle-mère qu’elle s’impose, auprès de Paule tout d’abord, puis d’Irène ensuite. Juive d’Afrique du Nord (née Monique Abitbol), elle a tous les attributs de la mère juive : étouffante, excessive, possessive, culpabilisatrice. Elle porte un amour immodéré pour son fils, même après sa mort, mais nettement plus modéré pour ses belles-filles. Cependant, pour Paule comme pour Irène, qui souffrent nettement de dépendance affective, Mouna est capable d’élans maternels sans commune mesure, qui viennent alors effacer tous ses excès.

 

Roland Lebowitz, incarné par Philippe Paimblanc

Mari de Mouna et père de Simon, ce Juif ashkénaze, fin, cultivé et dépressif, dans l’ombre de sa femme. Il entretient une relation particulière avec Paule qu’il considère vraiment comme la fille qu’il n’a pas eue. Sa relation de couple avec Mouna est principalement fondée sur la discorde et l’opposition. Pour pouvoir parler à Roland, Paule doit trouver le bon moment : quand Mouna est chez le coiffeur. Mais malgré les apparences, Roland est bien le pilier de Mouna, et pas l’inverse…

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