Steven Daubioul « Le tueur du 20 juin »

D’abord, il y a eu Concetta Tarabella. Le 20 juin 2005. Une femme de 57 ans, étranglée et violée dans son appartement de la cité Chauster, près de Charleroi, en Belgique.

Huit ans, plus tard, le 20 juin 2013, c’est Emilie Liétard, qui a trouvé la mort, dans la même cité. Elle a reçu deux coups de couteau, chez elle. Mais avant de mourir, cette femme de 67 ans, a eu le temps d’articuler quelques mots, pour dénoncer « Un jeune d’à côté ».

La police a donc comparé l’ADN relevé sur la victime à celui de tous les hommes de la cité. Pour découvrir que le meurtrier habitait au premier étage. Et apprendre par le fichier national des empreintes génétiques, que le même ADN avait été retrouvé, sur une scène de crime, dans le même immeuble, huit ans plus tôt !

Et comme si cela ne suffisait pas, un autre cold case a alors surgi : la mort inexpliquée, en 2010, d’une troisième femme de la cité. Trois crimes, pour un jeune voisin qui portait les courses des personnes âgées et gardait l’enfant qu’une amie lui confiait. Un garçon poli, qui passait sa vie sur sa console de jeux, sans jamais que sa mère, ou ses amis n’entrevoient les démons qui le rongeaient. Car l’homme, d’apparence tranquille, ne savait pas contrôler ses pulsions. On découvre que le tueur en série a commis des actes de pédophilie sur un enfant qu’il considérait pourtant « comme (son) fils ».

C ‘est ainsi, qu’en Belgique, Steven Daubioul, est devenu « le tueur du 20 juin »… Parce qu’il a assassiné trois de ses voisines, à des années d’écart, mais toujours à la même période de l’année. Un homme à l’enfance cabossée, qui a écopé d’une peine plus lourde que Marc Dutroux…