LAURENT DELAHOUSSE
Nouveauté

19H LE DIMANCHE

Magazine d'actualité - Inédit - Dimanche 17 septembre 2017 à 19.00

19 heures Le Dimanche, présenté par Laurent Delahousse. Ce nouveau rendez-vous d’information s’inscrit dans le même univers que 13h15 et la collection « 20h55 », Un jour, une histoire et Un jour, un destin. Pour Laurent Delahousse, ce magazine est « un pari personnel, une étape essentielle, mais aussi un enjeu collectif, avec toute l’équipe de France 2 ». Explications.

Après dix années aux commandes des éditions du week-end, du magazine 13h15 le samedi puis 13h15 le dimanche, vous proposez un grand rendez-vous d'actualité : 19h le dimanche. C’est un nouveau pari ?
Oui, c’est un nouveau pari, et à un moment privilégié : celui où les Français, et donc les téléspectateurs de France 2, prennent encore un peu de temps pour eux à la fin de leur week-end, avant de repartir le lundi matin dans le tourbillon de la semaine.
Alors oui, vous avez raison, c’est un pari pour France 2, une volonté d’un ancrage fort et puissant pour la chaîne. En créant cette émission, dans la nouvelle grille du dimanche, France Télévisions fait un choix stratégique.
Mais surtout, cela faisait plusieurs années que je proposais ce projet, que je souhaitais produire un rendez-vous qui s’inscrive dans la continuité de ce que je souhaite incarner à l’antenne. C’est donc un pari personnel, une étape essentielle pour moi, mais aussi un enjeu collectif, avec toute l’équipe de France 2 autour de moi, et soutenu par Delphine Ernotte, Caroline Got  et Yannick Letranchant. À la télévision, il faut toujours avoir envie d’avancer, de créer, il faut avoir l’audace de bouger, mais on ne peut rien faire tout seul.
Les téléspectateurs de France 2 avaient leurs habitudes, restaient fidèles au talent de Michel Drucker. Ils ne seront pas frustrés, au contraire, car Vivement dimanche va juste s’avancer un peu dans le temps. Et dans cette continuité d’antenne, je veux à la fois répondre à leurs attentes et les surprendre, leur proposer de partager un nouveau moment de télévision.
J’ai bien conscience que le dimanche soir est un moment réellement particulier, de réunion et de partage pour la famille entière, quel que soit l’âge, du plus petit au plus grand, presque un moment de transmission.
Et je pense que chaque téléspectateur mérite d’être impliqué, concerné par cette nouvelle émission et j’espère que nous parviendrons à emmener tout le monde dans ce nouveau récit de l’actualité durant deux heures.

Quelle sera sa particularité ?
J’espère ses particularités… Je souhaite que nous mettions en place un rendez-vous populaire qui aura de nombreuses particularités. Avec les équipes, nous sommes des militants de la créativité, de l’audace, du non-formatage… De trop nombreux programmes de télévision se ressemblent aujourd’hui. Comme si personne ne voulait plus prendre de risques. Une émission, une forme de reportage connaît un succès, eh bien nous devrions forcément vous la proposer avec une déclinaison « printemps, été, automne, hiver » sur toutes les chaînes… Même ton, même rythme, même syntaxe, même thématique. Auparavant, seuls les programmes de divertissement étaient concernés, mais aujourd’hui, même les magazines d’information se clonent, même les voix de commentaires se ressemblent, comme si il n’y avait qu’une seule voie possible…
La télévision, tout comme le cinéma, ne se façonne pas uniquement dans les bureaux « études d’analyse marketing »… D’ailleurs, on pourrait appliquer cela aux hommes et aux femmes politiques également.
Les créatifs, les auteurs, les journalistes doivent encore pouvoir inventer, réinventer, proposer, bouger les lignes, susciter l’envie, plutôt que de s’inscrire dans les pas des recettes déjà testées même si, certes, elles ont connu le succès. « Les Français attendent », « les téléspectateurs veulent », « le public n’aimera pas »… sont des phrases qui vampirisent l’espace de créativité. Les succès d’Intouchables au cinéma, de Rendez-vous en terre inconnue, de Plus belle la vie en télévision étaient-ils prévisibles ?
Ces succès ne sont heureusement pas toujours artificiels, il n’y a pas de règle, pas de recette du bonheur, et heureusement pas de recette infaillible de la réussite d’une production, d’une idée. Nous nous lançons en fait dans l’aventure avec notre foi, nos convictions et nos doutes.

Alors que souhaitez-vous proposer aux téléspectateurs ?
Durant deux heures, à ce moment-là de la semaine, je voudrais avant tout de la vie, susciter le questionnement, ne pas être juge mais éclairer, rire, émouvoir, être plus curieux encore et encore, être bienveillant, mais aussi enquêter avec toujours la même rigueur sans aucune volonté d’être un donneur de leçons, avec des certitudes. Il ne faut jamais oublier que nous avons une responsabilité immense.

À quoi faut-il s’attendre en s’installant devant 19h le dimanche ?
Nous serons d’abord le seul magazine d’information en direct à cette heure-là, par rapport à nos concurrents.
Ce qui nous permettra d’être toujours les plus réactifs possible, avec les titres et le sommaire du journal que j’annoncerai dès le début, à 19 heures…
Le décor, façonné par les équipes d’Olivier Illouz, est un élément clé. Il aura toutes les qualités pour me permettre de circuler, de passer d’un invité à un autre, de débattre, de se confier, de s’appuyer sur des chiffres, des images. Je veux que nous retrouvions l’esprit des soirées électorales, des primaires et de la présidentielle.
Il sera adapté à cet esprit de souplesse, de mouvement, sans agitation, composé de différents endroits où je retrouverai ici un invité, là je lancerai une chronique, ou là encore pour décrypter, illustrer une photo, un mot, un chiffre, une information. L’idée, c’est d’emmener le téléspectateur dans un lieu précis du studio pour chacune des séquences, de l’inviter à participer à nos rencontres.
Durant cent vingt minutes, nous voyagerons au cœur des événements, des histoires et nous partirons découvrir celles et ceux qui font ou feront l’actualité.
Ce ne sera pas uniquement fondé sur le reportage ni sur le « talk », mais je souhaite vous raconter des histoires de l’actualité, à l’aide de nouvelles écritures.
Dès les premières notes du générique, vous sentirez, je l’espère, notre intention de vous emmener dans cette histoire, à la fois immédiate et décalée.

Comment se décomposera l’émission ?
D’abord le journal ne débutera pas à 19 heures, il ne s’agit pas de se lancer dans une cession d’information continue. Le 20 heures reste le grand journal du dimanche soir, qui développera les nouvelles du jour, les « news » comme on dit, et il gardera toute sa puissance, et j’espère même qu’il profitera des apports du compte #19HLD.
19h le dimanche reste un magazine, qui entend proposer autre chose que l’actualité immédiate.
Pour nos deux rendez-vous, avant et après le journal, nous travaillons actuellement sur plusieurs types d’écritures. Des reportages bien sûr, des pastilles, des « data », des mini–fictions… avec un nouvel habillage. J’espère qu’il plaira aux téléspectateurs. Une dizaine de chroniqueurs viendront régulièrement nous apporter leur regard, leur point de vue, et parfois interpeller nos invités en plateau. Donner un éclairage, sans prétention, sans nous dire ce qu’il convient de penser, mais plutôt en offrant des pistes de réflexion aux téléspectateurs. Comme des « éclaireurs ».
Deux grands invités nous rejoindront chaque semaine :
- sur fond d’actualité pour celles et ceux de la première partie, de 19 heures à 19h55.
- sur le destin personnel de celles et ceux reçus dans la seconde partie, de 20h30 à 20h55.
Je souhaite que ces interviews reposent aussi sur des rencontres sur le plateau, rencontres à notre initiative ou souhaitées par les invités. Et parfois des rencontres inattendues, ou même « impossibles »… mais je ne souhaite pas trop préciser tout cela, pour garder quelques éléments de surprises et je vous garantis qu’il y en aura quelques-unes.

Comment 19h le dimanche vient-il compléter ces rendez-vous déjà existants ?
Nous utiliserons, avec Jean-Michel Carpentier, l’expérience des équipes de France 2, qui fabriquent les 13h15 depuis dix ans maintenant, pour apporter aux téléspectateurs un éclairage rigoureux et moderne.
Ce sont des marqueurs clés de l’information sur France Télévisions.
Mais nous allons également poursuivre dans notre volonté permanente d’innovation : Joël Bruandet (ex-Complément d’enquête) nous a rejoints pour la rédaction en chef, à ses côtés Mathieu Jego (ex-7 à 8 sur TF1), et plusieurs jeunes journalistes de talent, toutes et tous d’horizons différents. Nous poursuivrons l’aventure des mini-fictions, les verbatim qui nous feront vivre de l’intérieur les coulisses d’instants clés de l’actualité, auxquels nous ne sommes pas toujours conviés.
Pour les interviews des invités, je souhaite conserver la façon de faire du 13h15 en provoquant des rencontres insolites, mais aussi retrouver l’esprit de 7/7, un regard sur toute l’actualité, avec parfois des invités politiques, mais également de la société civile. Dans la deuxième partie, « 20h30 le dimanche », nous ouvrirons une page plus personnelle, parfois culturelle, avec des femmes et des hommes, très divers, qui viendront  nous raconter leur « histoire française ».

19h le dimanche a-t-elle pour objectif de dépasser les limites de traitement de l'actualité qu'impose le JT ?
C’est une nouvelle étape. Depuis dix ans, nous avons déjà fait évoluer profondément la structure narrative de l’actualité et repoussé quelques codes qui se voulaient figés. Le week-end en a été souvent le laboratoire. Le journal de 20 heures demeure le socle de l’actualité immédiate.
La puissance et la quête de transformation de la rédaction de France 2 ont confirmé son ancrage. L’idée de sa disparition, souvent annoncée par de nombreux oracles, se révèle une erreur. Le JT rassemble toujours chaque soir des millions de téléspectateurs, mais il a besoin d’évoluer en permanence, d’attirer à lui un public qui risquerait de ne s’informer que par les nouveaux médias. À nous de veiller à le faire revenir ou à nous découvrir.
Avec 19h le dimanche, nous poursuivons notre travail de production de l’information qui a été mise en place notamment avec 13h15 le samedi et 13h15 le dimanche. Comme pour la presse écrite, le week-end est l’occasion d’apporter des suppléments à deux marques fortes, en l’occurrence le JT de 13 heures et le JT de 20 heures. Ce nouveau rendez-vous de deux heures le dimanche soir va donc entourer le journal et le récit de l’actualité du jour.

Quels invités souhaiteriez-vous recevoir lors des premiers numéros dans la deuxième partie de 19h le dimanche ? 
Je ne connais pas encore les invités de la première avec certitude, même si j’ai quelques idées (sourire)… Avec Sarah Briand, qui dirigera le pôle « plateau », nous avons l’expérience du journal de 20 heures du dimanche soir, depuis plus de dix ans ensemble. Et nous voulons poursuivre ce rendez-vous puissant, ce moment intense, et je l’espère, d’ouverture et d’échanges… La seule chose que je peux vous dire est que ce nouveau rendez-vous suscite déjà une réelle curiosité, que ce soit du côté du monde artistique ou du monde politique. Dans la seconde partie, dès 20h30, nous aimerions aider à soulager le fameux syndrome du « blues du dimanche soir », que nous pouvons connaître, nous aussi, comme tous les Français !
Une dernière chronique humoristique sera d’ailleurs l’occasion de terminer l’émission avec un vrai sourire.

Tous les rendez-vous que vous présentez s'inscrivent dans la durée. Ils créent une fidélité auprès des téléspectateurs (les 13h15 et Un jour, un destin). Comment expliquez-vous cette alchimie ?
Leurs titres définissent toujours un ancrage dans la grille de programme, comme des rendez-vous qui s’inscrivent dans l’agenda des téléspectateurs.
Il est très difficile d’installer des marques dans un paysage de plus en plus éclaté. Souvent, les créations récentes sont des concepts venus de l’étranger et simplement adaptés à la France. Comme d’autres avant nous, nous avons, je crois, réussi à créer, au-delà d’une simple marque, une sorte d’univers télévisuel, une cohérence autour de ce que j’incarne, que ce soit avec les 13h15 , la collection « 20h55 », ou Un jour, une histoire et Un jour, un destin. Et j’espère bien que 19h le dimanche y trouvera sa place.
Nous travaillons pour, en tout cas, mais l’incertitude est un joli moteur pour toute l’équipe.

Magazine de la rédaction. Proposé et présenté par Laurent Delahousse. Rédaction en chef Jean-Michel Carpentier
Joël Bruandet, Mathieu Jego
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