Hameau du Carimai
En prime time

Côte d'Azur : catastrophe en terre inondable

Inédit - Documentaire & débat - Lundi 26 septembre à 20h55 - Sur France 3 Côte d'Azur

Un an après après les inondations meurtrières dans les Alpes-Maritimes, France 3 Côte d’Azur propose en prime time un document inédit sur ce drame, suivi d’un débat.

21 morts, 65 000 sinistrés, 600 millions d’euros de dégâts. C’est le bilan du déluge meurtrier qui a ravagé les Alpes-Maritimes le soir du 3 octobre 2015.
Sur Cannes, les records de précipitations ont été battus : 175 litres d’eau par m2 se sont déversés en deux heures sur la Croisette. Une situation unique dans l’histoire de Météo France.

Un an après la catastrophe, la population panse encore ses plaies et se pose beaucoup de questions sur ce qui s’est réellement passé.
Plusieurs plaintes contre X ont été déposées pour homicide involontaire. 
Certains sinistrés sont en colère : aucune alerte, aucune sirène, aucune information ne leur est parvenue avant que des torrents de boue ne dévastent tout…
Avec ce drame, c'est aussi l’hyper urbanisation de la Côte d’Azur qui revient sur le devant de la scène. En cause : les constructions qui empêchent l’eau de s’infiltrer dans les sols.
Ce film nous emmène aussi à Cannet Rocheville, dans le hameau du Carimai qui a été totalement noyé. Aujourd’hui, les familles ont été relogées mais ne pourront plus jamais revenir chez elles.
De son côté, la préfecture prépare de nouvelles zones rouges inondations qui viendront durcir la législation en matière de construction. 
Après le deuil, après le choc psychologique, c'est le temps des indemnisations et du bilan. 

A partir de nombreuses images prises par les sinistrés eux-mêmes au moment du drame, ce documentaire tente de dresser une analyse et revient sur les raisons d’une telle catastrophe.

trait bleu

En prolongement du documentaire, un débat réunira témoins et experts.
Retour sur cette nuit de cauchemar et les jours qui ont suivi.
Aujourd’hui, où en est-on des Plans de Prévention des Risques d’Inondation et quelles sont les craintes des habitants ? Enfin, quels enseignements peut-on tirer d’une telle catastrophe ? 

Invités :

Françoise Guidoni a survécu au drame. Le hameau où elle vivait a été dévasté, il va aujourd’hui être rasé sur décision de l’Etat. Elle nous raconte ce qu’elle a vécu et comment elle gère sa vie, aujourd’hui. A chaque coup de tonnerre, la peur l’étreint…

Marika Roman fait partie des nombreux bénévoles de la Croix Rouge qui, aux côtés d’autres associations, ont passé la nuit à recueillir les sinistrés, à leur donner un moment de répit. Elle nous racontera ce formidable élan de solidarité et ce qui a changé pour elle. 
Un sentiment renforcé par l’attentat de Nice du 14 juillet. Elle était aussi sur les lieux.

Maggie Kolodiege est psychologue. Elle n’est intervenue qu’après la catastrophe. Quel a été son rôle ? Qu’en est-il aujourd’hui du besoin des sinistrés de parler ? Elle témoignera.

Serge Castel, Directeur Départemental des Territoires et de la Mer. C’est le « Monsieur Sécurité » des risques naturels dans les Alpes-Maritimes. Son discours est très clair : toutes les zones qui ont été dangereusement inondées passeront en rouge ou en noir.

Jean-Luc Couffort, ancien policier à la retraite, fait partie de l’association LISBEC, « Les Inondés Biotois Sacrifiés en Colère ». Il est très en colère car le projet de nouvelles zones rouges ou noires va le spolier. 

Philippe Gourbesville est universitaire et hydrologue. Pour lui, les populations doivent désormais vivre avec le risque des inondations. L’assimiler, comme cela se fait dans d’autres pays. Et pour cela, il existe des actions concrètes à mettre en place.

Jean-Luc Marino est responsable à Météo France Sud-Est. L’épisode du 3 octobre 2015 a montré des failles dans le système de prévision et d’alerte. Quelles sont concrètement les mesures déployées ? Car pour vivre avec le risque, il faut un système de prévention fiable. 

Un documentaire de Jean-Bernard Vitiello
et de la rédaction de France 3 Côte d'Azur (52’) 

Débat présenté par Olivier Orsini (42')

>> le replay

Pour la première fois, France 3 confie à une antenne régionale de son réseau la diffusion d'un programme à 20h55. 
Une programmation inédite, qui souligne la priorité renouvelée de la chaîne à positionner ses offres nationale et régionales au plus près du public.