Jean-Michel, super-héros émotif
Jean-Michel est un super-héros : il a un super justaucorps, des super boots, une super cape et un super masque. Il est super fort grâce à ses super gants, il vole super haut et super vite grâce à ses raquettes à réaction, il attrape ce qu’il veut avec son lasso magique et il peut souffler très fort grâce à son super justaucorps. Jean-Michel est heureux d’être un super héros du quotidien toujours prêt à aider le voisinage. Et ce n’est pas si simple : gentil, parfois jusqu’à la naïveté, il cherche constamment à bien faire, sans préjuger des intentions des autres, mais l’émotion le submerge facilement quand il fait face à un dilemme, quand il doit prendre une décision, ou quand, après plusieurs échecs, il est prêt à renoncer. Heureusement, ses amis l’aident à surmonter les obstacles et c’est à chaque fois toute une aventure !
Gisèle, soignante trop franche
Gisèle la chamelle travaille à l’hôpital de Vlalbonvent. C’est l’amoureuse de Jean-Michel, au sens où peuvent l’entendre des enfants de CM1 : ils se sont fait leur déclaration, ils ne s’en cachent ni l’un ni l’autre, tout le monde le sait et les considère ensemble. Ils passent d’ailleurs leur temps à s’écrire des lettres comme autant de petits mots qu’ils se glisseraient en classe… Leur relation, chaste, en est là : ils vivent chacun de leur côté, et Gisèle n’a même jamais vu le super caribou sans son masque… D’une grande bonté, Gisèle a une autre particularité : elle ne sait pas mentir. C’est sa grande qualité et parfois son défaut, tant sa franchise peut lui jouer des tours. Comme elle est sourde et muette, Gisèle lit sur les lèvres et parle le langage des signes avec Jean-Michel qui traduit ses propos à voix haute.
Albert, le bienheureux
Albert est le meilleur ami de Jean-Michel. Il vit dans un arbre et ne fait rien de ses journées : il en est le plus heureux des ours. Comme tous les vrais fainéants, Albert peut déployer des trésors d’ingéniosité pour en faire
le moins possible et régler ses problèmes quotidiens. Il passe son temps à proposer au caribou des parties de pêche ou des super activités comme s’allonger dans l’herbe pour regarder les nuages. Quoi qu’il arrive, Albert est toujours là pour aider Jean-Michel à gérer ses émotions et lui donner des conseils. Il n’économise plus son énergie dans ces cas-là : l’amitié, c’est la seule chose vraiment importante dans la vie.
René, skater casse-cou
René le lapin est avide d’aventures et d’action. La moindre nouveauté dans le paysage est pour lui l’occasion de la transformer en manège ou d’en faire un tremplin pour un sport extrême… Et peu importe le danger, l’aventure, c’est l’aventure ! Heureusement, Jean-Michel le sauve toujours des pires périls.
Bernard, le maladroit
Bernard l’écureuil est tellement maladroit qu’il n’arrive pas à éplucher ses noisettes tout seul (ni à faire quoi que ce soit d’ailleurs de ses mains). Heureusement, Jean-Michel lui casse ses noisettes et l’aide dans son quotidien. Gentil, plein de bonne volonté, l’écureuil est à la recherche d’une vocation et est prêt chaque jour à essayer un nouvel emploi… Un jour, il le sait, il trouvera chaussure à son pied.
Marcel, maire en mal d'amour
Le maire de Vlalbonvent voudrait être la personne la plus aimée du village. Du coup, il multiplie les initiatives et les décisions absurdes pour s’assurer l’amour de ses concitoyens. Marcel est si égocentrique que chacun de ses discours, quel que soit l’événement, ne parle que de lui. Il en reste attachant tant tout cela cache une blessure narcissique : le maire est en mal d’amour et rien ne semble pouvoir combler ce manque. Il fond d’ailleurs en larmes à la moindre contrariété. Mais attention : au final, tout le monde lui pardonne. Parce qu’il a toujours voulu bien faire au départ, parce qu’il pleure en s’excusant, et parce que c’est le maire, et que tout le monde l’aime bien, en fait.
Henriette, postière tête en l'air
Henriette la souris est la gentille postière de Vlalbonvent – et elle a du travail : Jean-Michel et Gisèle s’écrivent presque tous les jours. Elle est aussi la spécialiste des lettres d’amour : tout le village vient la consulter quand il s’agit de rédiger une déclaration. Évidemment, les cordonniers sont les plus mal chaussés, et elle a bien du mal à avouer l’amour secret qu’elle porte pour Marcel le maire. Elle est surtout incroyablement tête en l’air : un papillon qui passe par là peut lui faire instantanément oublier ce qu’elle était en train de faire… Toute à ses pensées, elle peut marcher vers un précipice ou un trou sans le voir… Heureusement, Jean-Michel veille et surgit pour glisser une planche sous ses pieds. Il la sauve de tous ces dangers sans que la plupart du temps elle ne s’en rende compte.
Brigitte, journaliste de mauvaise foi
Brigitte, la jolie renarde, est journaliste. C’est une girouette qui va dans le sens du vent et du scoop : elle se contente d’écrire ce que tout le monde pense ou de mettre en scène les apparences — et ce, sans jamais chercher à découvrir la vérité qui se cache derrière. Elle peut sans hésiter ouvrir son journal aux propos les plus absurdes des Vlalbonventais, en se réfugiant en cas de débat derrière son « objectivité de journaliste ». Tout ça ne lui pose pas de problème car elle est dotée d’une mauvaise foi phénoménale. Elle change d’avis comme de chemise et peut dire avec aplomb tout et son contraire dans la phrase suivante, sans jamais s’excuser d’avoir précédemment raconté n’importe quoi. Sa responsabilité est grande pourtant, car tous les Vlalbonventais croient dur comme fer à ce qui est écrit dans le journal.
Francis, inventeur exalté
Francis le fourmilier est inventeur à Vlalbonvent. Un inventeur poète : il est persuadé que l’art mêlé à la technique peuvent résoudre tous les maux du monde. Exalté, illuminé par son propre génie, il a pour chaque problème une solution, énoncée dans de grandes tirades philosophiques… Tout cela tourne évidemment à la catastrophe. Ça n’empêche pas les Vlalbonventais d’aller régulièrement le consulter pour qu’il leur fabrique une machine miracle. Tous les habitants savent qu’il y a chez lui tous les objets possibles et imaginables, et une solution technique pour résoudre leur problème.
Rolande, bistrotière avare
Ancienne miss Vlalbonvent, Rolande la caniche tient le café-épicerie du village, où elle fait preuve d’une avarice sans limite. Pour elle, tous les moyens sont bons pour gagner un sou. Et elle a du flair : elle augmente ses prix dès qu’un produit a du succès… Elle n’hésite pas à profiter de la gentillesse de Jean-Michel ou de Francis l’inventeur pour les faire travailler gratis. Son opportunisme est sans limite : quelqu’un a un problème ? Elle peut lui vendre la solution. Jean-Michel devient célèbre ? Elle n’hésite pas à mettre en vente des cartes postales, des peluches ou des figurines à l’effigie du super-héros. Elle rêve même d’acquérir les raquettes à réaction du caribou dont elle pense pouvoir tirer un bon pactole.
Christiane, prof de sport colérique
Colérique, autoritaire, bagarreuse, Christiane la sportive a l’impression d’être la seule adulte de Vlalbonvent. Pour elle, tout le monde dans ce village fait n’importe quoi ! Personne ne fait de sport, personne ne mange cinq fruits et légumes par jour, tout le monde dort avec un doudou ! Et peu importe qu’elle-même dorme avec un doudou (ce qu’elle cache) ou qu’elle déteste les légumes (qu’elle se force à manger). Elle est déterminée à aider les Vlalbonventais, même si c’est contre leur gré !
Mauricette, cantonnière angoissée
Mauricette la brebis est la cantonnière de Vlalbonvent : elle passe la moitié de ses journées à installer des panneaux interdisant à René, le lapin casse-cou, de faire n’importe quoi, l’autre moitié étant consacrée aux lubies du maire. Angoissée de nature, Mauricette la brebis multiplie les propos catastrophistes au sujet de tout et de rien : à l’écouter, le pire est toujours certain… D’autant qu’elle puise sans cesse dans de vieux livres de vieilles prophéties annonçant de grands malheurs pour le village. Ça ne l’empêche pas d'exécuter minutieusement les ordres du maire, même s’ils doivent mener au cataclysme qu’elle vient d’anticiper.
Pierre-François, le mythomane, et Gérard, le grognon
Gérard et Pierre-François sont perpétuellement assis à la terrasse du café tenu par Rolande la caniche. Ils commentent tout ce qui passe sur la place du village. Gérard le hérisson le fait en grognant : il déteste tout ce qu’il ne connaît pas. Pierre-François l’accompagne en radotant : mythomane, le baudet ne peut s’empêcher d’inventer des histoires sur sa glorieuse jeunesse. Pour lui, c’était toujours mieux avant...
... Gérard et Pierre-François commentent l’action comme les deux vieux du Muppet Show en ricanant (et il faut entendre le rire du baudet : hihan ! hihan ! ).
Ils servent à exprimer les réticences du village face à l’idée du jour des Vlalbonventais ou à accuser à tort un bouc émissaire pour engendrer de fausses pistes. On ne les voit jamais l’un sans l’autre, et rarement ailleurs qu’assis à la terrasse de chez Rolande, devant des jus de tomate (et exclusivement des jus de tomate !).
Le docteur Taupe, médecin hypocondriaque
Le docteur Taupe est hypocondriaque. Résultat : si vous allez le consulter, il risque fort de vous garder des heures en observation pour un tout petit bobo. Et si vous avez un rhume, il vous auscultera de loin, de très loin même, par peur d’être contaminé. Sinon, avec l’aide de Gisèle, il fait très bien les plâtres pour René le lapin.
Thierry, chanteur de variétés
Thierry Le Bram est un chanteur si célèbre qu’il vit à la capitale. Il vient souvent se ressourcer à Vlalbonvent pour s’inspirer des habitants et écrire des nouvelles chansons. Il arrive en moto, toujours accompagné de ses choristes, les trois bichettes, et ce à chaque fois pour la plus grande joie de Christiane, la chatte sauvage, qui est sa fan numéro 1. Bref, tout réussit toujours à Thierry le Bram : c’est un « ouineur ». Beau gosse, charmeur, il n’a de cesse de faire la sérénade à Gisèle la chamelle (bien qu’elle soit sourde). Jean-Michel en est souvent jaloux, et ces deux-là se défient plus que de raison...