ça finira aux prud'hommes
Jeudi 6 février à 22h45

Ça finira aux Prud’hommes - Un documentaire inédit

Dans la nouvelle case documentaire « La Ligne bleue »

Les documentaires de « La Ligne bleue » racontent celles et ceux qui, au cœur de nos territoires, s’engagent, se battent, partagent des combats et des rêves. Engagés ou simples acteurs d’autres possibles, leurs combats sont personnels ou collectifs. Leur échelle est locale, du jardin aux champs cultivés, de l’atelier à l’usine, du village à la ville, mais leur optimisme résonne en chacun de nous ! Ils nous inspirent et nous émeuvent.

 

 

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Ça finira aux Prud’hommes

Jeudi 6 février à 22h45

 

« Ça finira aux Prud’hommes »… Pourquoi cette phrase nous semble-t-elle familière ? C’est sans doute parce que, même si nous ne connaissons pas toujours exactement la spécificité de cette juridiction, nous avons conscience que c’est l’instance à saisir lorsque l’on s’estime non seulement lésé, mais aussi bafoué et humilié. Que l’on soit salarié ou patron, on va aux Prud’hommes pour obtenir réparation.

 

Au Conseil des Prud’hommes de Paris — qui traite 10 % du contentieux français —, c’est un concentré de la société française qui défile devant nous : coiffeur, banquière, garde-malade, responsable commercial, livreur… Cette suite mouvementée de brèves histoires lors de chaque audience nous emmène au-delà d’un registre purement socio-économique. Derrière les atteintes aux droits, la plupart des litiges jugés ici révèlent un besoin vital de reconnaissance et de dignité qui nous est commun à tous.  

 

Bénéficiant d’une autorisation exceptionnelle et inédite de la Chancellerie et de la juridiction, nous ouvrons le monde des audiences aux spectateurs. Parallèlement au moment d’audience, le récit s’appuie également sur le témoignage des juges-conseillers. Ces magistrats non professionnels, quasi bénévoles, nous feront partager leurs réflexions et leurs cas de conscience devant la tragi-comédie qui se déroule quotidiennement dans les salles d’audience. Tragédie de par la présence très forte du déterminisme économique et le durcissement du monde du travail, comédie par la succession haute en couleurs des parties — avocats, syndicalistes et plaignants — qui se battent pour faire valoir leurs droits. Ce faisant, ils nous entraîneront dans une réflexion sur le sens et la portée de leurs combats respectifs, livrés devant cette justice à la fois populaire et méconnue.


Note de la réalisatrice Julie Talon

 

Situé au 27 rue Louis-Blanc, ouvert au public de 9 à 16 heures du lundi au vendredi, le Conseil des Prud’hommes de Paris statue sur des contentieux individuels liés aux contrats de travail entre employeurs et salariés de droit privé.

 

13 869 conseillers prud’homaux siègent dans les 210 Conseils répartis sur le territoire français. Celui de Paris comprend plus de 800 conseilleurs et traite 10 % du contentieux français.

Depuis 2008, l’instauration de la rupture conventionnelle a entrainé une diminution des procédures. À partir de 2015, les réformes du Code du travail et les « ordonnances Macron » ont rendu plus difficile l’accès aux Prud’hommes.

En 2018, ils ont traité 119 669 affaires, contre 203 103 dix ans plus tôt.

 

Aux Prud’hommes, avec l’incroyable diversité des situations, des métiers, des conflits, je me suis retrouvée devant une foisonnante comédie humaine.

En effet, cette succession de brèves histoires nous emmène bien au-delà d’un registre purement socio-économique. Derrière les atteintes aux droits ou plus prosaïquement au portefeuille, qu’il s’agisse de salaires impayés, de licenciement abusif ou de harcèlement, la plupart des litiges révèlent un besoin vital de reconnaissance et de dignité qui nous est commun à tous. Or c’est sans doute parce que notre société le satisfait de moins en moins qu’elle est sapée par de multiples formes de violence. Voilà ce qui m’amène à considérer les Prud’hommes comme une instance essentielle où peuvent souvent – mais pas toujours — être réparés les dégâts matériels et psychiques causés par les rapports de force au sein de l’entreprise.

 

Les plaidoiries sont publiques, et elles sont orales. L’oralité est l'un des principes de base des Prud’hommes car, à l’origine, elle était censée permettre à tout un chacun, lettré ou illettré, de se défendre. C’est principalement en compagnie des juges que nous allons décrypter ce qui se joue dans ce tribunal dont nous avons en général une représentation très vague, à moins évidemment d’y avoir un jour comparu.

« Juges du travail », ils sont d’abord, eux aussi, des employeurs ou des salariés. Ils sont ou ont été DRH, juristes, VRP, patrons de PME, d’autres encore ouvriers, secrétaires, vendeurs…

 

À l’heure où le lien social se délite, où le « chacun pour soi » tend à devenir la norme, j’ai choisi de construire mon film autour du travail de ces magistrats non professionnels qui mettent tant d’énergie au service de leurs concitoyens, qui jugent « au nom du peuple français » et continuent à faire vivre cette juridiction « populaire, paritaire et de proximité ».

 

 

Durée : 60 min

Un film de Julie Talon

Produit par Clara Vuillermoz - Les films du balibari

Avec la participation de France Télévisions

Et le soutien de la Région Ile de France, la Procirep-Angoa, le CNC

Directrice des documentaires de France Télévisions : Catherine Alvaresse

Pôle Société et Géopolitique : Renaud Allilaire, Sophie Chegaray

 

 

 

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Laurence Guillopé
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