Grève
Mardi 17 avril 2018 - Dès 20h55: Soirée documentaires 1968

« 68 », Infrarouge "Les hommes de Billancourt", Infrarouge "Place aux jeunes!: Des beatniks aux punks"

 

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Documentaire « 68 » de Patrick Rotman - rediffusion

► A 20h55

En 1968, de Washington à Saigon, de Rome à Mexico, de Paris à Prague, une vague de révolte secoue le monde. "68" propose un travelling arrière dans le Vietnam en guerre, Prague en liberté et occupé, Paris en contestation, l'Amérique en rébellion. "68" raconte Dubcek et Guevara, De Gaulle et Cohn-Bendit, Luther King et Bob Kennedy. Une plongée dans le tourbillon d'une année mouvementée qui a changé le monde.

68

 

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INFRAROUGE présenté par Marie Drucker

 

Depuis la rentrée, Marie Drucker anime le rendez-vous prisé de la case documentaire « Infrarouge », proposant toujours un regard novateur et exigeant sur une diversité de sujets.

 

Documentaire « Les hommes de Billancourt » - inédit

► A 22h40

Qui étaient les hommes de Billancourt ?

A la veille de mai 68, ils sont près de 36.000 à travailler dans l’usine Renault de Boulogne-Billancourt – la plus grande usine de France à l’époque. La plupart de ces hommes sont venus d’ailleurs : 56 nationalités se côtoient dans ce lieu mythique des luttes ouvrières, cette vitrine de la contestation sociale en France.

Ce film donne la parole à la dernière génération à avoir travaillé à Billancourt. Ouvriers, directeurs, syndicalistes… de la révolte de mai 68 à la fermeture en 1992, ils nous racontent leur histoire de Billancourt. Une histoire industrielle et humaine, sociale et politique, qui traverse l’histoire de France.

 

         

 

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NOTE D'INTENTION DE LA RÉALISATRICE :

La mémoire ouvrière française est habitée par une usine célèbre, mythique : l’usine Renault de Billancourt. La forteresse ouvrière. On disait dans les années soixante : « quand Billancourt éternue, c’est toute la France qui s’enrhume », tant la Régie était le lieu de toutes les avancées sociales depuis les grandes grèves de mai 1936.

Ainsi, Mai 68 est indissociable de Billancourt. Les étudiants marchent sur l’usine le 16 mai, dès qu’ils apprennent que l’usine est occupée. Ils veulent fraterniser avec les ouvriers et c’est à Billancourt que la rencontre a lieu. Quand Georges Séguy, dirigeant de la CGT, présente les accords de Grenelle passés avec le gouvernement, visant à mettre fin à la grève générale qui paralyse la France, c’est à Billancourt qu’il vient prendre la parole, devant les ouvriers de chez Renault.

En 1992, l’usine a fermé ses portes. Des herbes folles ont poussé sur les vestiges de l’usine. Aujourd’hui, une salle de concert, la Seine Musicale, a vu le jour, mais le reste de l’île reste en friches. La mémoire non plus, n’a pas été entretenue. Aucun lieu de mémoire n’a été prévu dans les projets de réaménagement des terrains, qui valent de l’or, aux portes de Paris. Des associations d’anciens ont vu le jour. Mais ces hommes prenaient de l’âge. C’est pourquoi il était important de recueillir leurs récits, d'entendre leurs témoignages, afin de tenter de reconstituer la fresque de ce que fut l’usine. Son vécu. Son destin. Ses luttes. Ce qu’elle représente.

25 personnes ont été filmées, de l’ouvrier à l’ingénieur. Le film propose un tissage de ces récits, comme une polyphonie aux accents multiples. Italien, Kabyle, Sénégalais, Marocain etc. Ils sont marqués par la passion, la fraternité, le souvenir des luttes. Des blessures aussi. Avec une pudeur qu’il fallait savoir respecter auprès de ces hommes. Les récits sont parfois antagonistes, comme lorsque l’on entend le directeur de l’usine, et plus loin, un représentant de la CGT lorsqu’il s’agit de raconter une grève. Peut-être, pour reprendre l’expression de l’historienne Laure Pitti, des antagonismes accordés dans le lieu de l’usine ?

Ce film raconte, avec le soutien d’archives magnifiques et pour beaucoup, inédites à la télévision, en particulier les photos de Gérald Bloncourt, la vie dans cette immense usine, à la fin des années soixante, et jusqu’à ce que tombe la forteresse, en 1992.

Le film conte mai 68, à travers des récits de première main, à l’intérieur de l’usine. De ces points de vue divers, rarement recueillis ensemble, émerge la grande Histoire. Le responsable CGT qui voit arriver le jour le plus important de sa vie. L’ingénieur qui part jouer au tennis. L’ouvrier marocain qui décide de faire le piquet de grève et deviendra un militant. Puis, on plonge dans les années soixante-dix, avec les luttes des OS, c’est à dire les ouvriers spécialisés. En réalité, des travailleurs exploités, pour un travail « sans qualité », luttant pour ne pas rester « OS à vie » dans l’usine.

C’est une fresque de la condition ouvrière que propose ce film. Il montre aussi la façon dont cette usine particulière inscrit son destin dans la grande Histoire et influe également sur le cours de celle-ci. Surtout, on va découvrir, avec ce film, le rôle essentiel joué par les travailleurs immigrés : ces nouveaux prolétaires, entrés comme figurants dans l’histoire, y deviendront sujets de leur destin, et acteurs principaux de la classe ouvrière française. Le film leur donne la parole, une parole peu entendue.

- Caroline Pochon

 

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BIOGRAPHIE DE LA RÉALISATRICE :

Caroline Pochon a étudié l’Histoire contemporaine à Sciences Po et à la Sorbonne. Diplômée de la Fémis en scénario, elle travaille tout d’abord dans le développement de scénarios, en France et en Afrique, avant de se consacrer au documentaire. Depuis 2004, elle a réalisé sept films de 52 minutes, dont quatre pour Arte. Le plus célèbre, La face cachée des fesses, coréalisé avec Allan Rothschild en 2009, s’intéressait à l’histoire des représentations du corps. Deux ans plus tard, De la pilule au Sida raconte l’histoire de la sexualité en occident, au temps de la « révolution sexuelle ». Elle consacre une grande part de son travail à l’histoire sociale : en 2005, elle s’est intéressée au travail à la chaîne, en s’immergeant dans une usine de camions en Normandie (UEP122/Portraits ouvriers). En 2015, elle signe, pour Arte, un épisode de l’émission Déchiffrage : L’immigration, un problème économique ? Avec Les hommes de Billancourt, pour France 2, elle approfondit son enquête sur l’histoire du monde ouvrier en France et s’intéresse particulièrement à sa composante liée à l’immigration, dans l’usine la plus mythique du pays.

 

 

Documentaire « Place aux Jeunes ! : Des beatniks aux punks » - rediffusion

► A 23h45

Du milieu des années 60 au milieu des années 70 en France et en Europe des centaines de milliers d’adolescents ont choisi ou rêver de tout larguer. (Le travail, la famille, la patrie) en quête d’un autre monde plus ludique, plus généreux , moins violent que celui que leur proposait le bonheur programmé de leurs aînés. Jeunes travailleurs, Lycéens, étudiants – voir même « chargés de famille » - comme on disait alors – Ils se sont engagés dans des chemins de traverse avec pour objectif « l’aventure, la route, l’amour, la musique, le partage ». Les Etats-Unis traversaient alors l’une des crises les plus aïgue de leur histoire – lutte pour les droits civiques, guerre du Vietnam, remise en cause radicale de l’American Way of life. Mais nous, qui parlions un « anglais » improbable, nous qui en France ou en Europe ne vivions pas dans une société fracturée, par la guerre et le racisme, à travers quelles images, quels récits quelle musiques avons nous adhéré à une histoire qui en apparence du moins ne nous concernait que de « très loin ».

 

 


FICHES TECHNIQUES

 

"68"

 

Un film de
Patrick Rotman

Produit par
Kuiv-Michel Rotman

Commentaire dit par
Vincent Lindon

Documentation
Marie-Hélène Barbéris

Montage
David Korn-Brzoza

Production
Michel Rotman - Marie Hélène Ranc

 

Le documentaire est disponible en visionnage sur https://www.francetvpreview.fr/

 

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"Les hommes de Billancourt"

 

Un film inédit de
Caroline Pochon


Produit par
Karina Si Ahmed
Jean-François Lepetit


Une coproduction
FLACH FILM PRODUCTION
HAUTEVILLE PRODUCTIONS


Avec la participation de France Télévisions
TV5MONDE
PLANETE+


Avec l’aide à l’écriture de scénario et le soutien de
la Région Ile-de-France,
en partenariat avec le CNC


Avec le soutien de la
PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA


Avec la participation du
CNC


Avec la participation du
Fonds Images de la Diversité - Commissariat général à l’égalité des territoires – CNC


Responsable de programmes France 2
Anne Roucan


Directrice de l'unité documentaires et magazines culturels France 2
Catherine Alvaresse

 

Crédit photo : Gerald Bloncourt et Collection Atris
 

Le documentaire est disponible en visionnage sur https://www.francetvpreview.fr/


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"Place aux Jeunes ! : Des beatniks aux punks"


Un film écrit et réalisé par
Patrick Barbéris

Produit par
Futurikon

En coproduction avec
l'I.N.A.

Produit par
Virginie François- Lequilerier et Philippe Delarue (Futurikon)
et Fabrice Blancho (I.N.A.)

Avec la participation de
France Télévisions
de la RTBF
et de Planète +

Avec la participation du
Centre National du Cinéma et de l’image animée
et de la Sacem

 

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Le rendez-vous Infrarouge invite les téléspectateurs à réagir et commenter les documentaires en direct sur twitter via le hashtag #infrarouge.
 

 

 

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