Jean-Luc Godard en courts et (très) long-métrage

Dès le jeudi 13 octobre

En hommage à Jean-Luc Godard, disparu le 13 septembre 2022, France Télévisions vous propose de découvrir trois courts-métrages emblématiques du réalisateur, ainsi que son (très) long-métrage Histoire(s) du cinéma. Des œuvres très représentatives du cinéma de Godard, à la croisée des chemins entre fiction, documentaire et expérimental... 

Histoire(s) du cinéma – -1998 – 283 min. 

Synopsis : Jean-Luc Godard ne propose pas une histoire chronologique du septième art mais plutôt une double exploration, un voyage dans l'histoire de notre siècle, au pays des images, et une exploration de la création de Godard lui-même, un autoportrait du cinéaste. C'est l'histoire des émotions suscitées par le cinéma et l'histoire de la solitude du créateur. Histoire(s) toujours inachevées et pourtant passionnées car, dit Godard, « il faut brûler les films, les brûler d'un feu intérieur ».

Casting : Juliette BINOCHE, Julie DELPY, Anne-Marie MIEVILLE, André MALRAUX, Ezra POUND, Paul CELAN 

Constitué de 8 épisodes réalisés entre 1988 et 1998, Histoire(s) du cinéma est une œuvre unique en son genre (comme beaucoup des films de l’artiste). On retrouve dans ce patchwork la citation de centaines d’œuvres. A travers cette comparaison entre différents arts (littérature, peinture…), Godard entend démontrer la particularité du cinéma et en expliquer la puissance. Une démarche dans la continuité de la carrière du réalisateur, qui n’a eu de cesse de chercher à pousser le cinéma dans ses retranchements pour en démontrer la force. 

Une histoire d’eau – 1958 – court-métrage – 12 min. – (coréalisé avec François Truffaut) 

Synopsis : Un couple veut rejoindre Paris. Il y a des inondations. Ils rencontrent quantité de difficultés qui sont prétextes à divertissement.

Casting : Jean-Claude BRIALY, Caroline DIM 

Avec Une histoire d’eau, le duo Truffaut/Godard annonce les prémices de ce que sera l’emblématique « nouvelle vague » au cinéma. Initialement tourné par François Truffaut, le film fut a posteriori remonté par Jean-Luc Godard, qui rajouta également sa voix en post-production. Ce travail de montage se distingue par des cassures de rythme symptomatiques de ce que sera son cinéma.  

Tous les garçons s’appellent Patrick – 1959 – 19 min. 

Synopsis : Au jardin du Luxembourg, Charlotte fait connaissance de Patrick qui l'invite à prendre un verre et lui donne rendez-vous pour le lendemain. Elle apprend le soir même que son amie Véronique a fait une rencontre tout aussi excitante.

Casting : Jean-Claude BRIALY, Anne COLETTE, Nicole BERGER 

Alors que Godard était encore critique pour Les Cahiers du Cinéma, il sortit son troisième court-métrage Tous les garçons s’appellent Patrick. Cette œuvre contient les fondations filmiques de son cinéma et notamment de son premier film A bout de souffle. On perçoit le travail en pleine mutation du réalisateur, qui cherchait à étoffer son style avant de le laisser s'épanouir dans ses œuvres cultes. 

Charlotte et son Jules – 1958 – court-métrage – 13 min. 

Synopsis : Charlotte va chez son Jules, jeune étudiant. Celui-ci ne la laisse pas placer un mot. Il lui explique longuement pourquoi il savait bien qu'elle lui reviendrait. Pour finir, elle arrive tout juste à lui dire qu'elle est simplement venue chercher sa brosse à dents. 

Casting : Jean-Paul BELMONDO, Anne COLETTE, Gérard BLAIN  

Avec Charlotte et son Jules, la voix si singulière de Jean-Luc Godard se mêle à la présence magnétique de Jean-Paul Belmondo, un de ses acteurs fétiches. On constate une fois encore la passion du réalisateur pour les longs monologues acerbes et extrêmement descriptifs. Se décèle aussi son amour pour le noir et blanc, que l'on retrouvera dans A bout de souffle.