LE DOC DU DIMANCHE

Solitaire, fier et belliqueux… le homard est un roi en mer comme dans nos assiettes. Longtemps, il a été réservé aux élites, accompagnant les dîners mondains. Aujourd’hui, le homard se démocratise.

Sa pêche augmente, son prix baisse et sa consommation explose. A Paris, des restaurants à homard ouvrent leurs portes, sur les étals des poissonniers il a désormais sa place toute l’année. En 2016 les français en ont consommé 4 500 tonnes, trois fois plus que la production hexagonale. Alors, pour répondre à une demande qui ne cesse de grimper, la France va maintenant chercher ses homards à l’autre bout de l’Atlantique. Au Canada et aux Etats-Unis, grâce à des programmes de réintroduction massifs, les pêcheurs en ont capturé plus de 160 000 tonnes dans leurs casiers l’année dernière. Acheminés par avion, ces crustacés américains à carapace orange viennent concurrencer notre fameux homard breton, le homard bleu…

Alors, entre ce bleu breton et son cousin orange d’Amérique, lequel faut-il choisir ? La consommation de masse est-elle en train de changer le produit, fait-elle peser des risques sur l’espèce, le goût de notre homard est-il toujours le même? Pour le savoir, nous avons remonté la filière du mieux carrossé de tous les crustacés.