Thalassa

Le paradis bleu

Didier est un plongeur comblé. Il vient de réaliser le rêve auquel aspirent bon nombre de ceux qui partent à l’assaut de l’océan Pacifique, en nageant nez à nez avec les dauphins.

« J’aurais voulu que cette plongée ne s’arrête jamais ! » se plaît-il à raconter.

Denis, caméraman professionnel, est lui en quête d’un objectif encore plus rare : celui de voir l’accouplement de requins tigre.

Pêcheur, surfeur ou scientifique, ils sont des milliers, tout comme Didier et Denis, à défier les éléments dans l’espoir d’apercevoir ces créatures marines extraordinaires. 

Les fermiers du lagon

À trois heures de navigation de la première île habitée, installée sur son atoll des Tuamotu, la famille Laiza, vit paisiblement sur le le site d’un lagon idyllique.

« Même dans un endroit perdu on peut vivre bien et être heureux ! » confesse l'un d'eux.

Les trois générations établies ici se nourrissent de la pêche, grâce à des pièges placés dans le sens du courant. À leur côté, nous comprenons tout ce que ce peuple a appris de l’Océan au fil des siècles.

Papy Tavi, le Vaa dans les veines

Au départ, le Vaa, littéralement « dans les veines », désignait la pirogue traditionnelle avec laquelle les ancêtres conquirent les îles du Pacifique. Aujourd’hui, la discipline est devenue le sport numéro un en Polynésie avec 30 000 pratiquants. Les meilleurs d’entre eux préparent la mythique Hawaiki-Nui, épreuve à la rame de 126 km, se déroulant sur trois jours.

Du haut de ses soixante-douze ans, Papy Tavi demeure l’un des plus ardents passionnés de cette compétition.
« À son âge, c’est incroyable qu’il ait réussi à tenir sur une aussi longue étape ! » reconnaît Mateari admiratif, dix-huit ans à peine.