Papa est mort
À travers le souvenir de son père, Farid Haroud partage son expérience à la suite du décès de Khélifa Haroud. Il y découvre un univers méconnu, régi par ses propres codes et son vocabulaire particulier. Plus qu’un récit personnel, ce documentaire questionne notre rapport à la mort et met en lumière ce que nous ignorons souvent du monde funéraire.
Né le 15 septembre 1922 à Ayaten, en Algérie, Khélifa Haroud grandit dans un pays alors sous domination française. À 28 ans, il se marie avec Djida avec qui il aura 10 enfants.
Après plusieurs années à travailler entre l'Algérie et la France, il doit partir à la guerre pour défendre la France. Ces dix années éprouvantes, marquées par les combats et les bouleversements de l’époque, s’achèvent par son rapatriement en France avec sa famille. Il y enchaîne ensuite divers emplois, dans le sud de la France puis en Isère, avant de prendre une retraite anticipée à l’âge de 59 ans, à Vienne.
L’homme à la main verte, comme l’appelle son fils dans son documentaire, s’éteint un jour d’automne de l’année 2016 à Lyon.
Le milieu funéraire : un milieu développé
Au-delà d’un témoignage émouvant, ce documentaire nous interroge sur nos connaissances du secteur funéraire. En s’y plongeant, Farid Haroud découvre un univers souvent tabou, mais étonnamment structuré et développé.
En moyenne, 10 à 12 personnes interviennent pour des funérailles. Parmi elles, nous retrouvons le conseiller funéraire, le graveur, l'embaumeur, aujourd'hui appelé thanatopracteur, les équipes médicales de soins palliatifs, ainsi que le notaire et parfois le maître de cérémonie.
L'administratif post mortem
Ce moment, déjà éprouvant pour les proches, est alourdi par de nombreuses démarches : le choix de la tombe, du cercueil et de la cérémonie, la déclaration du décès auprès de l’état civil, mais aussi les rendez-vous chez le notaire pour la succession, sans oublier les éventuelles formalités administratives liées aux factures ou aux remboursements en cours.
Un moment auquel le réalisateur n'avait pas pensé auparavant, il nous partage alors son expérience et ses ressentis vis-à-vis de cette situation et de ses difficultés.
Un hommage à son père
Le documentaire hommage à Khélifa Haroud s’achève à Lyon, dans la chapelle de la Trinité, au milieu des œuvres de Pierre David issues de la collection Les Rescapés. Cette série célèbre ceux venus d’ailleurs, en quête d’un refuge paisible.
Une soirée qui se poursuit avec un second film tourné en région :
Lou, vivre au-delà des pentes
Un film écrit par Lou Ruiz et Bruno Peyronnet
Réalisé par Bruno Peyronnet
Une coproduction
2P2L / France 3 Auvergne Rhône-Alpes
Tignes, au cœur des Alpes françaises, n'est pas seulement un décor majestueux pour Lou. Née ici, la montagne a été une alliée, une passion, puis une épreuve. Aujourd'hui, elle raconte son histoire bouleversante et touchante.
Née à Tignes, Lou Ruiz a grandi au rythme des saisons alpines. Sur les pistes avec son père Laurent et son frère Loïc, elle découvre très jeune le snowboard, qui deviendra sa passion absolue.
Mais le 13 février 2017, tout bascule. Son père, figure inspirante qui avait tout quitté pour enseigner le snowboard, perd brutalement la vie dans une avalanche. La montagne, qui était une maison, devient soudain un lieu de douleur et de peur. Deux ans plus tard, un nouvel incident de la vie frappe Lou : sa mère Véronique est victime d'une rupture d'anévrisme qui bouleverse à jamais leur quotidien.
Documentaire inédit
52 minutes
Un film écrit et réalisé par
Farid Haroud.
Produit par
Guillaume Blanc
Une coproduction
AMDA Production
France 3 Auvergne Rhône-Alpes
France 3 Bourgogne-Franche-Comté
Nicolas Ricoud
Délégué aux antennes
et aux programmes
Disponible sur![]()