Les Aventuriers de l'Égypte antique
Les sites des tournages
Les pyramides et le Plateau de Gizeh
Ce lieu fût le théâtre de la « bataille des pyramides » livrée par le général Bonaparte contre les dirigeants Mamelouks de l’Égypte, alors sous domination ottomane, en juillet 1798.
Les pyramides sont aussi les gigantesques tombeaux de trois rois successifs appartenant à la IVème dynastie de l’Ancien Empire. Prévus pour faire le lien entre la terre et le ciel, ces monuments permettent aux souverains décédés de rejoindre leur père, Rê, le soleil ; et de prendre leur place à leur tour parmi les dieux.
Dans les 3 pyramides, on voit la trace des dégradations occasionnée par les chercheurs de trésors tels que Howard Vyse ou les signatures des premiers qui y sont entrés.
Le Temple de Dendérah
Décrit et découvert par Dominique Vivant Denon à plusieurs reprises au cours de son périple lors de la campagne d’Égypte de Bonaparte. L’endroit qui date de la période Ptolémaïque et qui est lié à Cléopâtre a provoqué une intense émotion à ses découvreurs successifs et a été un enjeu entre les Français et les Britanniques qui ont souhaité s’emparer d’un morceau de son plafond où était gravé un zodiaque. Ce zodiaque a finalement été ramené au Louvre dans les années 1820.
Temple de Louxor
A la vue de ses ruines de Louxor en 1798, l’armée de Bonaparte s’est tue et a spontanément applaudi. A l’époque, le temple de Louxor comptait évidemment deux obélisques ! La seconde est aujourd’hui installée place de la Concorde. Bâti à l’origine par le pharaon Amenhotep III, le temple de Louxor fut agrandi par Ramsès le Grand. Ces deux rois sont les deux plus grand pharaons bâtisseurs de l’Égypte.
Les tombes de Gournah
En particulier la tombe de Menna, qui a vécu sous la XVIIIe dynastie, au Nouvel Empire. Elle est aussi une des plus remarquée dès sa redécouverte au 19ème siècle. L’Allemand Karl Lepsius consacre une grande part de son voyage à étudier ces tombeaux des anciens et fait la première traduction du livres des morts apparu au début du Nouvel Empire vers 1500 avant notre ère.
Le Fort Julien ou Fort de Rosette
C’est dans ce fort du 15ème siècle, bâti à l’origine par des sultans arabes pour contrôler le contrôle le passage des bateaux sur le Nil que fut retrouvée la pierre de Rosette. Encore aujourd’hui, on trouve des pierres pharaoniques en réemploi dans les vestiges du fort, ainsi qu’une copie à l’identique de la pierre qui a mis les archéologues sur la voie du déchiffrement des hiéroglyphes.
Temple du Ramesseum, sur la rive ouest du Nil face au Temple de Karnak
Le temple funéraire construit par Ramsès le Grand est le théâtre de la rivalité franco-anglaise en 1816. Les Français avaient préempté une statue de 7 tonnes tombée dans la cour de ce temple. Cette statue baptisée « Buste du jeune Memnon » est aujourd’hui exposée au British Museum de Londres. Elle présente un trou au niveau du sein droit. Ce sont les Français qui en sont les auteurs ! Ce trou témoigne de leur tentative de déplacer la statue.
Le bas de la statue, lui, est toujours à sa place en Égypte dans la cour du Ramesseum, et il porte au dos la signature que celui qui a réussi à déplacer et transporter l’autre partie jusqu’à Londres : un certain Giovanni Battista Belzoni qui a tenu à signer son exploit sur partie restant sur place.
Vallée des rois / Tombe de Séthi 1er + tombe de Ramsès IV (Nouvel Empire)
Les premières tombes royales sont découvertes par des équipes anglaises et l’aventurier Giambattista Belzoni. Beaucoup sont décorées mais elles sont vides. Mais Belzoni s’entête et finit par découvrir la tombe de Séthi 1er. A l’époque, personne ne sait encore qui cette tombe a abrité mais la richesse de ses décorations intérieures, la vivacité des couleurs de ses murs et le magnifique sarcophage en albâtre blanc qu’elle renferme, ainsi que les dizaines de petites statuettes funéraires (ouchebti) dépassent tous les rêves de l’explorateur. Encore aujourd’hui, cette tombe est considérée comme la plus belle de la vallée des rois.
Dans la tombe de Ramsès IV, en 1828, Champollion et son équipe de l’expédition franco-toscane élisent domicile pendant leurs fouilles et leur séjour de 2 mois au cœur de la vallée des rois. Champollion raconte dans ses lettres à son frère où il a installé son lit et ce qu’il voit depuis sa couchette.
Le grand Temple d’Abou Simbel
Temple exploré et réouvert par Giovanni Battista Belzoni en 1819. On y retrouve certaines des plus belles et des mieux conservées des décorations du Nouvel Empire. En particulier des scènes de guerre du roi Ramsès II.
Sanctuaire de Mout à Karnak, au sud du temple d’Amon
Karnak n’est pas un temple, c’est un ensemble de temples dans lesquels chaque pharaon entre le Moyen Empire et la période Ptolémaïque a ajouté sa marque.
Le sanctuaire de Mout est l’œuvre du pharaon Amenhotep III, un pharaon constructeur de la XVIIIème dynastie dont Ramsès le Grand s’est beaucoup inspiré. Dans les années 1815, le temple de Mout a été le théâtre d’un affrontement rangé entre les Français et les Anglais représenté par le chercheur de trésor Giovanni Battista Belzoni. Ils en ont extrait une grande quantité de splendides statues de la déesses Sekhmet, protectrice du pharaon, dont beaucoup sont restées sur place alors que les autres ont été revendues au plus offrants et sont aujourd’hui exposées dans les musées du monde entier.
Le Sphinx de Gizeh, monument sculpté d’un seul tenant au cours de l’Ancien Empire, plateau de Gizeh. (Ancien Empire)
Désensablé partiellement en 1818 par l’italien Caviglia, travaillant pour le consul général anglais Henry Salt. Caviglia cherche « l’entrée » du Sphinx et trouve la « stèle du songe » du Roi Thoutmosis IV entre les pattes du lion. La lecture des hiéroglyphes n’est pas encore possible aussi il réenterre aussitôt sa trouvaille.
Colosse couché de Mit Rahina
Découvert par Giovanni Caviglia pour les Britanniques en 1823, c’est une statue monumentale de Ramsès II. Il fut un temps question de la transporter à Londres, mais les Anglais renoncèrent devant la masse de la statue.
Le Temple d’Amon de Karnak
En arrivant à Karnak à la fin de l’été 1828, Champollion touche son premier graal. Il confie dans ses lettres « Là m’apparait toute la magnificence pharaonique ; tout ce que les hommes ont imaginé et exécuté de plus grand ». Il est en particulier subjugué par la salle hypostyle conçu par le pharaon Sethi 1er. Sur les parois du temple, il parvient à déchiffrer pour la 1ère fois les inscriptions laissées par les rois successifs qui ont construits Karnak au cours de 2000 ans d’histoire, tous expliquent que les Dieux les ont placés sur le trône.
Dans l’un des temples de Karnak, le temple de Khonsu, les équipes d’archéologues travaillent depuis plus de 15 ans pour restaurer des peintures que le public n’a jamais vu. Exceptionnellement alors que ces travaux viennent de se terminer, nous avons pu filmer ces murs qui ont retrouvé l’éclat qu’ils avaient au cours de l’antiquité et qui avaient effrayé Dominique Vivant Denon lors de sa visite dans ce temple en 1799.
L’Ile de Philae
Située à la frontière historique entre l’Égypte et la Nubie, cette île regroupe 7 temples construits à la fin de la période antique dans un style qui emprunte autant à l’Égypte qu’à la Grèce antique. Champollion a étudié ces temples lors de son unique voyage en Égypte. Mais son séjour sur cette île est une période difficile pour le linguiste : malade, il est cloué au lit dans l’un des temples, alors qu’il rêve de déchiffrer les hiéroglyphes qui l’entourent et de percer les mystères de la religion égyptienne et notamment le mythe d’Isis et d’Osiris qu’on célèbre en particulier sur cette île.
Nécropole de nobles entourant la grande pyramide de Khéops à Gizeh
L’allemand Karl Lepsius est le premier à consacrer un travail de fond et de fouilles détaillées autour de la grande pyramide de Gizeh. Il cartographie et copie des tombes de l’Ancien Empire dont nous nous avons parfois « perdu » l’emplacement depuis. Si les pyramides de Gizeh n’ont aucun texte, les tombes des nobles autour en regorgent et nous en apprennent beaucoup sur leurs occupants.
L’une des plus ancienne est aussi l’une des plus magnifiques, c’est celle d’un homme nommé Yimeri qui vécut à l’époque du pharaon Khéops. Son accès est théoriquement interdit pour préserver ses fresques mais nous avons obtenu l’autorisation d’y filmer. C’est la seule tombe de Gizeh où Champollion a copié des dessins.
Le Serapeum et la nécropole de Saqqarah
Beaucoup de pièces de la collection du musée du Louvre sont issues des fouilles réalisées à Saqqarah par le Français Auguste Mariette à partir de 1851. Des pièces emblématiques comme la fameuse statue du « scribe accroupi » en sont issu. Saqqarah était la nécropole de la capitale de l’Ancien Empire, Memphis. C’est donc un des endroits les plus importants de l’histoire égyptienne sur lequel les archéologues français ont toujours été présents. Aujourd’hui c’est l’un des sites où l’on continue de trouver des pièces exceptionnelles chaque année, comme dernièrement un atelier de momification très intéressant...
Série documentaire-fiction
6x52 minutes inédits
Narrateur
Bruno Solo
Réalisé par
Sigrid Clément
Produit par
Samuel Kissous,
Fabrice Frank
Une production
Pernel Média
Avec la participation de
France Télévisions,
Centre national du cinéma et de l'image animée
Année 2025
Unité documentaire France Télévisions
Antonio GRIGOLINI
Caroline BEHAR
Marie-Pierre CHAZEAU
À voir sur
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