
Envoyé spécial

Piments : chaud devant !
Un reportage de Clément Le Goff, Matthieu Renier et Roméo Cristien
Des collines d’Espelette aux vignobles de Champagne, en passant par de paisibles villages bretons : les piments sont partout ! Envoyé Spécial est parti à la découverte d’une petite révolution à l’œuvre dans nos assiettes.
D’où vient ce nouvel engouement ? Les piments sont-ils bons ou nocifs pour la santé ? Entre producteurs passionnés, concours de goûteurs, chefs audacieux et entrepreneurs du feu, enquête sur un phénomène culinaire qui embrase les papilles françaises et bouscule les traditions.
10 ans des attentats du 13 Novembre : un mal pour un lien
Un reportage de Virginie Lorentz, produit par Cover Films
Le 13 novembre 2015, un commando terroriste islamiste attaque simultanément Saint-Denis et Paris. Causant la mort de 130 personnes. Dix ans après l’effroi et le traumatisme, Envoyé spécial s’intéresse aux parcours singuliers de plusieurs personnes profondément impactées par ces attentats, qui tentent de créer des ponts, des initiatives, des liens, pour que l’horreur ne se répète jamais.
À l’instar de Georges Salines et Azdyne Amimour qui ont tous les deux perdu un enfant ce soir-là. Au Bataclan, la fille de Georges, Lola, est abattue par un des membres du commando terroriste dont faisait partie Samy, le fils d’Azdyne. Aujourd’hui, les deux pères, liés par cette tragédie, s’unissent afin de contrer l’obscurantisme qui a conduit à la mort de leur enfant.
Brahim Abdeslam, mort après avoir déclenché sa ceinture explosive dans un café parisien, était son grand ami : Ali Oulkadi surnommé « l’homme du dernier kilomètre » pour avoir transporté Salah Abdeslam le 14 novembre. Ali Oulkadi affirme qu’il ne savait pas que Salah Abdeslam était impliqué dans ce massacre. Mais lors du procès des attaques terroristes, il a été condamné pour association de malfaiteurs terroristes à 5 ans de prison, dont 3 avec sursis. Lui affirme « vomir l’idéologie de Daech ».
Pendant les dix mois d'audience du procès, Ali Oulkadi a tissé des liens avec des parties civiles, comme la famille V. qui a perdu un des siens au Bataclan. Aujourd’hui, Ali leur fait découvrir sa ville, Molenbeek en Belgique, de la maison où il a grandi près du domicile des Abdeslam, au café dans lequel les deux frères auraient préparé les attaques.
Au Bataclan, Gaëlle M. a perdu son compagnon, son insouciance et une partie de son visage. Après 54 opérations, elle est toujours suivie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par le chirurgien qui l’a accueillie aux urgences maxillo-faciales cette nuit-là. Gaëlle anime des ateliers de résilience auprès de personnes détenues ou sous-main de justice. Pour cette rescapée des attentats du 13 Novembre, ces ateliers sont des « bulles d’humanité » qui l’aident dit-elle, « à se réparer avec la société en parallèle de ma reconstruction physique ».
Bilal Alnemr : un violon contre la guerre
Un reportage de Julie Martin produit par Cover Films.
Son violon lui a permis de fuir la guerre et de sauver sa famille. De Damas, en Syrie, jusqu’à Paris, en passant par le sud de la France et Berlin, voici l'histoire à peine croyable de Bilal Alnemr, un jeune prodige du violon, qui tient aujourd'hui à remercier la France.
Gamin de la banlieue de Damas, Bilal apprend à jouer seul, en cachette, en dévorant des programmes TV musicaux occidentaux interdits par le régime de Bachar Al Assad.
À 13 ans, il est repéré par deux professeurs français en visite à Damas. Il quitte alors sa famille et son pays, pour suivre des études au conservatoire d'Aix-en-Provence. Six mois plus tard, la guerre civile éclate en Syrie. Bilal est séparé de sa famille.
Pendant 7 ans, le jeune musicien se bat, « violon à la main », pour les sauver de l'enfer. Il parvient finalement à faire accueillir ses parents et sa sœur, dans son village de Vauvenargues.
Grâce à son talent, et à la générosité de Français qui ont croisé sa route, Bilal décroche son baccalauréat, intègre le conservatoire supérieur de Paris (CNSMD) et offre une nouvelle vie à sa famille. Loin de la guerre. Ensemble.
Membre de "l'Orchestre pour la Paix" de Daniel Barenboim, Bilal Alnemr joue aux côtés d'artistes israéliens, libanais, égyptiens...
Tous unis par la musique pour faire taire les balles au Proche-Orient.

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