
Lors des soirées du Heiva i Tahiti, les groupes de hīmene sont souvent les grands oubliés. Leur passage marque, pour une partie du public, la pause pipi, cigarette… ou repas. Jugés trop statiques, parfois ennuyeux, les chants traditionnels peinent à rivaliser avec les spectacles de danse.
Et pourtant.
Les 12 groupes de chants du Heiva 2025 se sont préparés pendant des mois : choix du thème, composition et arrangement, prononciation rigoureuse en reo mā’ohi, travail du rythme et des voix… Des dizaines de répétitions ont été nécessaires pour maîtriser les tārava, rū'au et 'ūtē paripari.
« On est là pour gagner », déclarait l’un des piliers de Reo Papara le soir du concours. Et il ne s’est pas trompé. Le groupe dirigé par Mike Teissier a presque tout remporté : sept trophées, dont le plus prestigieux, le Tumu ra’i fenua.
Porté par une nouvelle génération de ra’atira (chefs de groupe) passionnés, le hīmene retrouve peu à peu ses lettres de noblesse.
Dans « Hīmene, le souffle nouveau », Cybèle Plichart, Sandro Ly et Ramona Ah-Ling nous plongent dans les coulisses de Reo Papara, aux côtés de deux nouveaux membres, Nephi et Here, émus et reconnaissants de chanter dans ce groupe d’exception.
VEVO, le grand rendez-vous
Magazine de la rédaction de Polynésie La 1ère