
Théo Curin revient accompagner de Gwendolyne Hamon et Max Boublil pour une deuxième saison d'Aidants, il est temps de les aider. Le temps de quelques heures Gwendolyne Hamon endossera le rôle d'aidante d'Hélène pour prendre la relève auprès de son père Christian. Max, lui s'occupera de Salif, l'époux de Godeline.
Entretien avec Gwendolyne Hamon et Max Boublil
Pourquoi avoir accepté ce rôle ? Quel est votre lien particulier avec les aidants ?
G.H. : Je n'ai pas hésité une seconde. Je ne savais pas du tout où j'aillais et encore moins que j'aillais rencontrer Christian. Mais je me suis tout de suite dit que ça allait être une aventure humaine.
J'ai perdu ma grand-mère et ma mère à un an d'intervalle. Ma soeur et moi sommes devenues aidantes. Je n'avais donc pas peur. Je me suis dit : je vais apprendre des choses, je vais me nourrir des autres et je vais faire du bien. Même si ça a l'air un peu niais, quand on fait du bien, on dort mieux.
M.B. : J'ai un peu hésité. J'avais peur de mal aider, de mal faire, de ne pas y arriver, d'être trop maladroit.
J'ai eu des grands-parents qui étaient en leur fin de vie en EHPAD. Allant souvent leur rendre visite, je me suis rendu compte de l'importance de tous ces gens qui travaillent autour du médical et qui aident les autres. Ce rôle était l'occasion de me mettre dans la peau d'un aidant. Il était temps de me fixer un peu un défi. J'étais sur de vivre une aventure hyper intéressante.
Comment êtes vous ressorti de cette aventure ?
G.H. : Très heureuse, remplie, mais ressentant presque une certaine culpabilité. C'est fini, je retourne dans ma vie, je vais diner avez des amis. Mais Hélène, reste avec Christian, à le soutenir et l'aider dans cette tache très lourde.
M.B. : Exsangue. Je suis rentré chez moi, j'étais cuit. J'avais besoin d'un sas de décompression. C'était une expérience vraiment intense et immersive.
Est-ce qu'il y a un moment qui vous a particulièrement marqué ou ému ?
M.B. : Les moments où il se marrait. Dès qu'il riait, tout se détendait. C'était ma seule manière de vraiment savoir qu'il était bien.
Dès qu'il riait, tout se détendait. C'était ma seule manière de vraiment savoir qu'il était bien.
Entretien avec Théo Curin
C'était votre deuxième saison, avez vous pu l'appréhender plus sereinement ?
La première saison était une création. On ne savait pas vraiment où on mettait les pieds. On découvrait des choses. Pour cette deuxième saison, j'étais donc un peu plus rodé, et c'était bien plus agréable. J'ai pu me concentrer au moment de la préparation sur les choses où je savais devoir progresser.
C'est donc de plus en plus agréable pour moi. Il y a moins de stress même si j'appréhende toujours un peu. Je sais où je vais et je pense que ça se ressent notamment lors des échanges en tête à tête avec les aidants. Ca reste néanmoins des moments tellement forts que j'ai du mal à me concentrer et préfère vivre le moment présent, plein d'émotions.
Comment avez été accueillie la première saison ?
Vous n'imaginez même pas le nombre de message que nous avons reçus. On est très contents parce que les retours étaient unanimement positifs. On a aussi reçu beaucoup de messages d’aidants nous remerciant et nous disant « enfin ». C’est vraiment le mot qui est revenu le plus souvent. « Enfin on parle de nous ».
Avez vous des nouvelles des aidants depuis la fin du tournage ?
Suite à l’émission, Godeline a décidé de penser beaucoup plus à elle. Elle fait aujourd’hui du sport deux fois par semaine, de l’aquagym et de la zumba, ce qui était impensable avant ce documentaire. En parallèle, elle écrit un livre sur leur histoire et veut aménager une voiture.
Depuis le tournage, elle a trouvé une nouvelle motivation ce qui est pour notre plus beau cadeau. Certes, on veut raconter de belles histoires, mais on veut aussi pouvoir laisser une forme d’héritage. Que des choses changent après notre passage.
« Enfin, on parle de nous »
Entretien avec Mehdi Harbaoui, producteur
Une aidante qui aide un aidé...
Malheureusement, les statistiques parlent d’elles même. En France, quatre personnes sur cinq qui sont des aidants sont des femmes. Aujourd'hui, on n'a donc pas encore fait un épisode sur un aidant, tout simplement parce que c'est aussi le reflet de notre société.
Ce qui vous a marqué...
Ce qui est formidable et beau dans cette émission est qu'il y a une vraie transmission, un vrai échange. Théo, Gwendoline et Max donnent beaucoup. Ils ressortent épuisés, vidés. Tout ce qu'ils ont donné se voit dans la façon dont eux même rayonnent.
Le choix de Godeline et Salif, qui ne parle pas...
Quand on m'a proposé le casting de Salif et Godeline, c'était vertigineux. On fait de la télé, c'est de l'image mais aussi du son. Comment pourra-t-on tenir 48 heures avec une personne qui ne parles pas ?
Je suis partie à leur rencontre. Une fois arrivé dans leur appartement, ils nous ont formidablement bien accueillis et j'ai vu leur personnalité, ce que pouvait vivre au quotidien Godeline, la petite Tina, et Salif. C'est surtout en croisant son regard, je me suis dit on s'en fout de la parole. Son regard va passer et c'est assez.
En France, quatre personnes sur cinq qui sont des aidants sont des femmes.