Cérémonie du Souvenir

Instaurée à l’initiative du rabbinat français au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la mémoire des victimes de la Shoah est commémorée chaque année lors de la cérémonie du Souvenir à la Grande Synagogue de la rue de la Victoire à Paris, en présence des représentants de la présidence de la République, des autorités religieuses, politiques et institutionnelles.

En France, entre 1942 et 1945, plus de 77 000 juifs sont déportés vers les camps d’extermination, dont 11 000 enfants. Sur toute l’Europe, plus de 50 % de la population juive aura été exterminée. 

Cette année, un hommage particulier sera rendu à toutes celles et ceux qui, malgré l’obscurité qui recouvrait l’Europe, ont eu le courage de se battre, de résister, de sauver des vies ou simplement de survivre au milieu de l’enfer. 

En présence du grand rabbin de France Haïm Korsia, Francis Huster commentera cette année encore les différents temps forts de cette cérémonie. Des temps de prières, de chants, de recueillement, d’hommages se succéderont avec des allocutions de plusieurs personnalités.

Au-delà de la communauté juive, c’est l’ensemble de la communauté nationale qui est invitée à se recueillir avec les survivants, les enfants et petits-enfants des déportés, dans le souvenir des disparus, victimes de la barbarie nazie. 

La lecture de textes rappellera l’histoire de femmes et d’hommes comme celles de :

Varian Fry : journaliste américain qui a sauvé plus de 2 500 juifs en les aidant à fuir l’Europe depuis Marseille. Il a sauvé notamment Marc Chagall, Hanna Arendt, Anna Seghers, Claude Lévi-Strauss, André Breton

Les révoltés du ghetto de Varsovie

Les frères Bielski, qui ont caché 1 236 juifs dans la forêt en Biélorussie, puis créèrent un groupe de résistants qui aidera des centaines de personnes à échapper à la déportation

Miep Gies : Néerlandaise catholique, elle a caché Anne Frank et sa famille, et a conservé précieusement son journal jusqu’à la fin de la guerre

Sir Nicolas Winton : courtier britannique, il organise seul un réseau de sauvetage des enfants dès 1938, seules la Grande-Bretagne et la Suède participeront à ce sauvetage des enfants juifs

Chuna (Henri) Bajtsztok : jeune résistant français juif de 20 ans fusillé le 6 octobre 1943 au Mont-Valérien.