Grand entretien avec Sylvain Tesson

Géographe de formation, il effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivie d'un tour du monde à vélo. Il traverse les steppes d'Asie centrale à cheval sur plus de 3000 km. En 2010, il part vivre six mois en ermite dans une cabane au bord du lac Baïkal. Dans les forêts de Sibérie, le livre qui relate cette expérience solitaire, obtient le Prix Médicis essai 2011. Il écrit également des nouvelles, Une vie à coucher dehors est couronné du prix Goncourt de la nouvelle en 2009. Il écrira plus d’une vingtaines de livres. Dans son dernier ouvrage Les piliers de la mer, Sylvain Tesson raconte avoir gravi en 20 ans, plus de 100 stacks, ces piliers rocheux dressés au large des falaises, ces dernières terres encore inviolées par l’homme.

Sylvain Tesson nous emmène à la rencontre d’Alain Etienne Marcel, gardien des lieux qui se bat pour faire vivre le Fort du petit Bé face à la puissance du vent et de la mer. Il y aura la présence du père du livre culte Sur la route de l’écrivain Jack Kerouac, puis celle de son ami peintre de la marine Nicolas Vial, qui trouve son inspiration dans les îles du monde.

Il y a un homme qui compose avec la pierre et l’eau. C’est Alain Etienne Marcel. Ce véritable corsaire de la liberté voue toute son énergie à la
sauvegarde du Fort du petit Bé, construit par Vauban au 17è siècle. En homme libre, il restaure ce lieu avec ses propres fonds privés.

Parmi tant d’autres, il y a un livre qui fût un choc littéraire pour Sylvain Tesson, c’est « Sur la route » de Jack Kerouac. Sylvain partage avec
l’écrivain américain, l’adoration du mouvement. De son vrai nom Jean-Louis Lebris, Kerouac, raconte dans son livre Satori à Paris la quête
de ses origines bretonnes. Damien Stein est parti sur les routes pour élucider ce mystère.

Passionné d'escalade, Sylvain chute accidentellement d'une maison à Chamonix en 2014, juste après avoir transmis à son éditeur le manuscrit de Bérézina. Il est placé en coma artificiel. À peine sorti de l’hôpital, Sylvain part marcher seul pour se reconstruire. En 2016, il en sort un récit. 

Cette liberté serait peut-être un des sentiments les plus précieux lorsqu’on vit ses premières aventures de jeunesse. Quand on 12 ou 13
ans, on a l’éternité devant devant nous ; construire des cabanes et faire du feu nous donne des ailes. C’est ce que raconte Camille Lancry dans
son film « Les enfants du bord de mer ». La réalisatrice a plongé sa caméra au cœur d’un petit groupe d’adolescents à Douarnenez. 

Parmi vingt auteurs, Sylvain est nommé écrivain de Marine. Nicolas Vial, lui, est peintre de la marine. Ils partagent tous deux un goût pour l’océan, pour les embarquements et les éternels retours, à condition que ce soit des retours sur des quais d’où l’on repart à nouveau.

Voici le clip du mois, plébiscité par les internautes de Kub, intitulé Frizzio du groupe Güz 2. Ce clip réalisé par Léo Dazin, est un
hommage au giallo, un genre policier horrifique du cinéma italien.

Bref du beau, du bon et du Grand BaZH.art !