Le village

Fournès est un petit village du Gard. Avec une approche intime et sensible, la réalisatrice va à la rencontre de celles et ceux qui habitent encore ce lieu, et qui sont porteurs d’une mémoire vivante, d’une force tranquille. Que reste-t-il lorsque les rues se vident, lorsque l’agriculture décline et que les liens sociaux s’effacent ?

Parmi les voix qui traversent le film, Henri, maçon de métier, a quitté la région parisienne pour s’installer à Fournès. Il a construit sa maison de ses mains, pierre après pierre. Un havre de paix pour une personnalité bouillonnante qui ne supporte pas l'injustice. Défenseur de la nature depuis peu, il aime apprendre des autres.

Marcel, viticulteur à la retraite, représente l’ancrage profond dans le village. Sa famille vit à Fournès depuis quatre générations. Il parle des vendanges, des fêtes, mais aussi de la disparition progressive de la vie collective, avec émotion et lucidité.

Patrick, arrivé il y a trente-huit ans, est devenu une figure du village. Ni un “vieux fournesan”, ni un “néo-rural”, il incarne ces habitants qui, avec le temps, s’impliquent, s’enracinent et participent à l’histoire locale.

À travers ces portraits croisés, c'est une cartographie humaine de la ruralité contemporaine qui se dessine. Un film sur la mémoire, la transmission, et la capacité de résistance silencieuse de ceux qui malgré tout sont restés.