Série

Les siffleurs

En France, 6 femmes sur 10 ont déjà été agressées verbalement ou sifflées dans la rue par des hommes. Dans la mini-série Les siffleurs, la jeune Lila décide de prendre en photo ses harceleurs pour les dénoncer publiquement, avant de disparaître. La flic chargée de l’enquête ne peut s’empêcher de penser que l’étudiante a provoqué ses agresseurs, mais son objectivité est bientôt remise en question lorsqu’elle retrouve le charismatique père d’une amie de la victime, son instructeur à l’école de police vingt ans plus tôt.

Dans cette fiction, la génération des femmes qui ne remettait pas en question le fait d’être importunées est confrontée à celle qui revendique le droit de ne pas l’être. De ce choc naissent des interrogations et des débats chez les personnages que nous voulons susciter chez les spectateurs. En effet, cet échange est la condition indispensable pour combattre les violences sexuelles et sexistes, depuis la rue jusqu’aux relations intimes.

Storia Television et Unité Fiction française de France Télévisions

Résumé

Lila, étudiante ravissante, disparaît brutalement après une soirée entre copines. Elle avait créé @lessiffleurs, un compte sur les réseaux sociaux où elle postait un « selfie » d’elle avec chacun des hommes qui la harcelaient quotidiennement dans la rue. Chargée de l’enquête, la capitaine Marianne Kacem ne peut s’empêcher de penser que Lila a été inconsciente de se balader en mini-jupe et de provoquer ses harceleurs : il faut vite la retrouver !

Avec Nadia Farès (Marianne Kacem) ; Stéphane Monpetit (Laurent Tardi) ; Marion Delage (Solène Maulin) ; Louise Massin (Mélissandre Lenoir) ; Charles Berling (Stéphane Maulin) ; Ludmilla Makowski (Lila Rivière) ; Sophie Breyer (Rebecca) ; Léo Legrand (Pablo) ; Antoine Chappey (Patrick Mastelloto) ; Olivier Loustau (Daniel) ; Robin Migné (Mathieu Wilcox)


Note d'intention de la réalisatrice, Nathalie Marchak

En France, selon une étude de l’IFOP publiée le lundi 19 novembre 2018, 86 % des femmes déclarent avoir déjà été victimes de harcèlement de rue. Parmi elles, 66 % ont rapporté avoir subi des sifflements et 31 % ont été victimes d'attouchements.

La séquence de harcèlement de rue au début de l'épisode 1 reflète une expérience personnelle que j'ai vécue à l'âge de 19 ans. Alors que je marchais dans la rue, une voiture s'est approchée de moi et trois jeunes passagers à bord ont commencé à m'insulter. Ils ont bloqué mon chemin, sont descendus du véhicule et m'ont plaquée contre un mur. J'étais paralysée par la peur, incapable de réagir. J’ai longtemps rêvé de ce moment après, en imaginant que j’arrivais d’abord à émettre des sons, puis à parler et même, au bout de nombreux cauchemars, à ruser pour m’en sortir. Dans la vraie vie, j’ai eu la chance qu’une voiture de police fasse sa ronde ce jour-là et les agresseurs ont pris la fuite. Cette agression n'a malheureusement pas été la seule que j'ai subie, mais je n'ai jamais porté plainte.

Le personnage de Lila, incarné par Ludmilla Makowski, incarne la volonté de changer le système en osant porter plainte contre ses agresseurs. Aujourd'hui, une nouvelle génération aspire à ce que les femmes puissent circuler librement dans la rue sans craindre le harcèlement ou l'agression, et à pouvoir s'habiller comme elles le souhaitent.

L'histoire de cette série trouve son inspiration dans des faits réels, comme celui d'une jeune femme qui a partagé des selfies avec les hommes qui l’ont harcelée dans la rue. Cette démarche courageuse m'a interpellée et m'a amenée à réfléchir aux risques encourus en dénonçant publiquement le harcèlement, ainsi qu'aux conséquences pour les harceleurs. « Et si elle disparaissait après avoir posté ces photos ? Et si chacun des harceleurs devenait un suspect ? ». Ces réflexions ont donné naissance au polar Les Siffleurs, raconté du point de vue d'une femme flic, âgée de 45-50 ans, jouée par Nadia Farès. Sa première réaction est de penser que cette influenceuse a cherché les ennuis en se baladant en mini-jupe dans la rue et en se prenant en photo avec des harceleurs. Elle a tellement intégré, avalé, digéré le schéma patriarcal qu’elle refuse de le remettre en question. Seulement, ce personnage va évoluer grâce au choc des générations.

Son coéquipier, un jeune lieutenant interprété par Stéphane Monpetit, incarne le féminisme masculin et croit que tous les harceleurs sont des violeurs en puissance. Charles Berling, quant à lui, incarne un personnage trouble et complexe, apportant une dimension humaine à la déconstruction des préjugés.

Le pouvoir de la fiction doit être utilisé pour sensibiliser les spectateurs à des problèmes sociaux importants et pour remettre en question des modèles périmés. J’ai hâte de partager ce projet avec le public.

2 x 90 min

 

Réalisation
Nathalie Marchak

 

Une mini-série créée par
Nathalie Marchak
avec la collaboration de
Laurent Burtin

 

D’après une idée originale de
Nathalie Marchak

 

Scénario, adaptation, dialogues
Nathalie Marchak
Laurent Burtin 

 

Musique originale 
Giovanni Mirabassi

 

Production
Storia Television (Mediawan)

 

Producteurs délégués
Sabine Barthélémy
Thomas Anargyros

 

Producteur
Nicolas de Saint Meleuc

 

Producteur exécutif
Frédéric Bruneel 

 

Directrice de production
Julie Flament

 

Une coproduction
France Télévisions  

 

Avec la participation
de la RTS (Radio Télévision Suisse)
TV5 Monde
du CNC

 

Distribution internationale
Mediawan Rights

 

Direction de la fiction française
France Télévisions
Anne Holmes
Anne Didier

 

Conseillers de programmes
Fabienne Langlois 
Joachim de Vasselot

 

2023

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