Avec Jérôme Rouger

Jérôme Rouger est originaire de Bressuire.  Dans ses one-man-shows humoristiques, il cultive un mélange d’espièglerie, d’impertinence et de poésie dans des mises en scènes aussi inattendues qu’inventives. Il a fait ses débuts dans le théâtre de rue avant de créer sa compagnie La Martingale.

Dans la salle du Moulin du Roc, Scène Nationale à Niort, où il a joué tous ses spectacles, Leïla revient avec Jérôme Rouger sur ses débuts dans le théâtre de rue et sur la création de ses premiers one-man-shows à succès. 

En déambulant du Moulin du Roc au Port Boinot, ancienne friche industrielle réhabilitée et tout récemment réouverte au public, Leïla évoque avec Jérôme sa marque de fabrique : l’inventivité dans l’écriture et les mises en scènes de ses spectacles, à chaque fois réinventées, ainsi que son goût pour l’absurde et la parodie (politique, télé-réalité, sondages, experts autoproclamés) qui lui permettent de révéler avec humour les travers de la société contemporaine.

Jérôme présente à Leïla, Béatrice Rouvreau, de la Compagnie niortaise des Vernisseurs, qui allie arts plastiques et théâtre. L’occasion d’évoquer le travail de son fondateur le sculpteur Thierry Quitté dont les œuvres délirantes, supports narratifs des mises en scènes, vont faire l’objet d’une exposition permanente dans différents lieux de la ville.  

Près du Musée du Donjon, Leïla retrouve le célèbre producteur de concerts, Luc Gaurichon. Niortais d’origine, il a commencé sa carrière en tant que vendeur chez un disquaire de la ville, puis DJ dans les clubs de Poitou-Charentes. Il crée en 1972 un tremplin régional de groupes pop à la salle omnisports de Niort qui attire plus de 2000 personnes. Repéré par les labels parisiens, il devient très jeune, le tourneur de plusieurs groupes locaux puis de Jacques Higelin et d’Alain Bashung. En parallèle, il devient le programmateur du festival de jazz d’Antibes où il rencontre Dizzy Gillespie, Oscar Peterson et Keith Jarrett dont il organise les tournées européennes à la fin des années 70. Dans les années 90, il créée sa société Caramba et produit plus de 300 concerts de Joao Gilberto et de Caetano Veloso. C’est lui qui découvre Zaz en 2006 dans un petit club des Halles mais aussi Imany, et le duo de jumelles Ibeyi.

Leïla Kaddour profite de son séjour à Niort pour mettre à l'honneur des artistes et des lieux singuliers qui participent à l'identité de la ville : 

• Peintre et sculpteur installé à Niort depuis de nombreuses années, Franck Ayroles voue une grande partie de ses œuvres à la féminité : des femmes sans visage, aux courbes généreuses vêtues de robes très colorées. Deux d’entre elles (de 2,20 m de haut) sont désormais assises sur un banc en haut des jardins de la Brèche, en plein centre-ville, et font la curiosité des passants. 

• L'îlot sauvage, nouveau bar-expo, vient d’ouvrir dans les hangars de Port Boinot à Niort. L'association L'îlot sauvage a été initiée par un groupe de trentenaires niortais, qui ont déjà derrière eux un parcours dans le monde associatif. BIS rencontre cette joyeuse bande à part à l’aube d’une nouvelle aventure culturelle.

• Eric Surmont fait partie de ceux qui donnent le tempo artistique à Niort. Après avoir organisé pendant quinze ans le festival de street art, Le 4ème Mur, Eric Surmont est désormais le directeur artistique de Nouvelles Scènes, festival des musiques émergentes et expérimentales.  En attendant l’édition du printemps prochain, il nous explique comment une programmation audacieuse et éclectique peut fédérer le public.

• Niort est la porte d’entrée du Marais poitevin, deuxième zone humide de France, qui accueille chaque année près d’1,5 million de visiteurs. Acteur essentiel de ce milieu naturel exceptionnel : le guide-batelier. Sur sa barque, les touristes peuvent découvrir le plaisir de naviguer sur ces kilomètres de voies d’eau, tout savoir sur la faune et la flore et sur l’histoire du marais. BIS a rencontré l’un de ces bateliers, Gwendal, jeune étudiant niortais, qui s’est passionné depuis deux ans pour ce « job » très spécial mariant contact humain, culture et savoir-faire.