TRACTION DES POLES (LA)

L’homophobie en chiffres

Depuis plus de dix ans, une agression LGBTphobe a lieu tous les trois jours. Après plusieurs années de baisse, les cas d’agressions physiques sont malheureusement de nouveau en augmentation : + 15 % (139 cas contre 121 en 2017), notamment celles contre les bi et les trans. À noter aussi que, dans le milieu scolaire, les actes LGBTphobes sont en hausse. Les chiffres de SOS homophobie sont alarmants.

Extraits du Rapport sur l’homophobie 2018 - SOS homophobie

 

Les victimes

  1. Les jeunes LGBT et le milieu scolaire

Dans son rapport sur l’homophobie 2018, SOS homophobie a constaté une augmentation de 38 % des signalements d’actes LGBTphobes en milieu scolaire.
Le risque de tentative de suicide reste
quatre fois plus élevé chez les jeunes LGBT+ que dans le reste de la population (INPES, 2014).

 

    2. Une augmentation des agressions LGBTphobes générale
        avec une explosion des transphobes et des biphobes

En 2012 et 2013, la durée des débats concernant le Mariage pour tous avait mené à une augmentation de 78 % des actes LGBTphobes signalés à SOS homophobie.

En 2017, on constate une augmentation de 15 % du nombre d’agressions physiques LGBTphobes signalées à SOS homophobie par rapport à 2016.
Si les cas spécifiquement gayphobes augmentent de 30 % en 2017 (contre une augmentation de 15 % en 2016),
il est important de noter que les cas spécifiquement biphobes explosent avec une augmentation de 154 % et les cas spécifiquement transphobes augmentent, quant à eux, de 54 %

Les hommes sont toujours les principales victimes de ces agressions.
Nous avons recueilli 100 témoignages de leur part, soit 72 % du total. Ces victimes ont en majorité entre 35 et 50 ans (28 %).

Au-delà des insultes, les lesbiennes se trouvent être victimes d’agressions physiques, dans 14 % des situations rapportées, voire d’agressions sexuelles dans 2 % des cas, dont deux viols ou tentatives de viol.

 

Contextes

En 2017, 22 % des témoignages enregistrés par l’association relatent des cas de LGBTphobies qui ont eu lieu sur Internet. La Toile est depuis plusieurs années le principal théâtre des manifestations de LGBTphobies. Viennent ensuite les contextes travail (11 %), voisinage (11 %) et famille (10 %).

Les cas d’homophobie et de transphobie dans la vie quotidienne restent en 2017 à un niveau élevé.
Deux contextes connaissent une explosion du nombre de cas en 2017 :

  • voisinage (+ 84 %)
  • milieu scolaire (+ 38 %)

Comme l’an dernier, une large partie des témoignages relate des cas d’insultes (52 %) et des manifestations de rejet et d’ignorance (62 %).

Les insultes sont très fréquentes dans les contextes :

  • lieux publics (74 % des cas recensés dans ce contexte)
  • milieu scolaire (69 %)
  • voisinage (86 %)

Les manifestations de rejet et d’ignorance, en légère hausse par rapport à l’année dernière, sont particulièrement importantes dans les contextes :

  • travail (68 %)
  • Internet (83 %)
  • milieu scolaire (73 %)
  • famille (80 %)