Mike, une vie de chien

Un univers graphique singulier
« Il a fallu sortir des sentiers battus pour le développement visuel : nous avons lancé les premières recherches graphiques à partir d’énormément de références photographiques, car les personnages et les décors de la série devaient être très réalistes. Nous avons également fait appel à une équipe de décorateurs de cinéma pour la création des décors ainsi qu’un directeur photo venant de la prise de vue réelle pour coller encore plus au réalisme. »

Un défi technique
« Créer une image la plus crédible possible tout en respectant des délais de production TV très serrés a été le défi technique majeur de la série. Faire des poils réalistes aux personnages dans ce contexte était particulièrement complexe. Le niveau de détails impressionnant des personnages, comme des décors, relevait du défi artistique autant que technique, et il nous a fallu énormément de temps avant de pouvoir voir la première image définitive ! Et nous avons utilisé notre tout nouveau logiciel d'animation RUMBA pour animer la série, ce qui a demandé un travail de mise en place et de suivi technique intenses. »

Au sein du département R&D de TeamTO, 18 ingénieurs travaillent dans l’équipe qui a développé en interne un logiciel d’animation en temps réel (RUMBA, co-développé avec Inria Grenoble et Mercenaries engineering).

Un rendu très réaliste
« L’objectif était que cette image très réaliste crée un contraste particulièrement saisissant avec l'absurdité des aventures rocambolesques vécues par les personnages. Et puis nous avions envie de montrer à l'image des personnages trop mignons, qu'on aurait envie de caresser et de câliner. Le niveau de réalisme incroyable nous a beaucoup aidé à les rendre si attachants. »

Le rendu photoréaliste  a été obtenu grâce à l'utilisation de logiciels comme RENDERMAN, développé par PIXAR.

Le processus d’écriture
« Les scénaristes soumettaient des pitchs pour validation au directeur d'écriture et aux réalisateurs. Nous faisions des commentaires pour améliorer les histoires, vérifier qu’elles n’étaient pas trop proches d'un épisode déjà écrit, et faire en sorte que toutes les contraintes de production et de diffusion soient bien respectées : il fallait par exemple écrire des aventures spectaculaires sans sortir du cadre de la villa et de son jardin, sans créer de nouveaux personnages. Une fois le pitch validé, le scénariste développait un bullet point afin de mettre en place la structure globale de l'histoire. Nous leur faisions des retours visant à clarifier la structure et préciser les enchaînements logiques ou les intentions des personnages jusqu’à ce qu’ils soient limpides malgré l'absence de dialogues. L'étape du script était quand même bien allégée pour les scénaristes qui n'avaient pas de dialogues à écrire. C'est finalement au storyboardeur que revenait l’ultime étape de l'écriture visuelle. »

Le doublage des animaux
« Le doublage des animaux a été un défi en soi. Il a fallu trouver des comédiens capables de produire des bruits crédibles d'animaux pour coller à nos images très réalistes, tout en y ajoutant une bonne dose d’expressivité ! Il fallait par exemple pouvoir différencier un aboiement joyeux d'un aboiement de surprise, ou un couinement triste de tortue d'un couinement attendri de tortue ! Tout reposait donc sur un dosage subtil de réalisme et d’expressivité. Les voix des ratons laveurs ont été les plus difficiles à enregistrer : afin d'approcher des sonorités très spécifiques des ratons laveurs, les comédiens ont enregistré des voix au ralenti que nous avons ensuite accélérées en post-production pour les rendre plus aiguës, rapides et saccadées. »

Certains personnages ont été doublés par Sly Johnson, ex chanteur et beatboxer du collectif de hip-hop Saïan Supa Crew.